samedi 30 octobre 2010

Sahara Occidental, camps assiégés, COLÈRE !!!

COLÈRE !!!

Par Marie-Jo Fressard, solidmar, 30/10/2010


Minable, cette amitié inconditionnelle que voue à l’arrogant roi du Maroc  celui qui ne représente plus qu’une petite minorité de Français,  qui ose s’opposer à ce que la  MINURSO veille au  respect des droits de l’homme au Sahara Occidental…

Criminelle, cette force de « sécurité » qui tire à bout portant sur un adolescent assis dans une voiture chargée de vivres pour la survie des révoltés des camps de la protestation, et le tue sous prétexte monstrueusement mensonger de légitime défense…

Cruelle, tellement cruelle  l’interdiction à une mère de voir une dernière fois son enfant assassiné qui va être enterré en cachette...

Ignoble, le fait de ne pas révéler à la famille le lieu de l’inhumation…

Et irresponsable, le bouclage complet du camp de la protestation qui oblige des dizaines de milliers d’ assiégés à boire de l’eau non potable, et à être privés de nourriture et de médicaments …

  … alors que ce peuple courageux est chez lui, sur  SA  terre !

http://solidmar.blogspot.com

vendredi 29 octobre 2010

vidéos des campements de la résistance, Sahara Occidental occupé

Une vue panoramique des campements de la résistance, jusqu'à l'horizon...


Mur et présence massive des militaires marocains et autres forces de sécurités marocaines.
Mission de la minurso, veiller à la réduction des effectifs militaires... raté !


La vie dans les campements : l'autoprotection et l'eau


Des explications par Enaama Asfari
Le droit international reconnait aux sarhaouis le droit à l'autodetermination sur leur terre et leurs ressources naturelles

Vidéos Resistenciasahraui

mercredi 27 octobre 2010

Les camps sahraouis de la protestation et leurs conséquences sur le processus de paix

Le 26 octobre 2010
Les camps sahraouis de la protestation

Les camps sahraouis de la protestation récemment créés dans les Territoires Occupés du Sahara Occidental présentent la plus claire menace d'un retour à la violence dans la région, à mesure que la situation devient de plus en plus politisée et instable. Depuis le 9 octobre, des milliers de Sahraouis des villes sous contrôle marocain d'El Aaiun, Boujdour et Smara au Sahara Occidental ont quitté leurs foyers et mis en place des camps temporaires pour protester contre ce qu'ils considèrent comme une politique économique et sociale injuste de la part des autorités marocaines. Ce qui a commencé comme un acte de protestation d’une douzaine de Sahraouis est devenu l’une des plus grande - sinon la plus importante - manifestation non-violente des sahraouis dans les «Territoires Occupés » depuis le début de la guerre en 1975. Depuis que les camps ont été installés, les services de sécurité du Maroc et les Forces Armées Royales marocaines [FAR] les ont entourés de points de contrôle et de périmètres. Les autorités marocaines affirment que ces mesures sont destinées à maintenir l'ordre dans les camps, tandis que le Front Polisario affirme que les Marocains tentent d’empêcher d'autres manifestants de se joindre aux camps.

Il y a un désaccord considérable quant au nombre de manifestants présents dans les camps. Le rapport officiel marocain en cite 1 200, et les Sahraouis se déclarent plus de 20 000. Au-delà des débats sur les chiffres cependant, les sources d’informations officielles du Front Polisario et du Royaume du Maroc ont toutes deux tenté d'utiliser les camps de la protestation en soutien de leurs positions relatives, puisque peu de d’agences de presse internationales ont couvert l'exode. Le Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes du Roi Mohammed VI [CORCAS] et Khalid Naciri, porte-parole du gouvernement, ont affirmé que cet acte de protestation par les Sahraouis était « un moyen normal d'exprimer des exigences socio-économiques » et une preuve du « climat de liberté et de démocratie qui prévaut dans cette région, comme dans toutes les autres parties du Royaume. » Naciri a également affirmé que le gouvernement rencontrait les dirigeants des camps pour tenter de trouver les moyens de répondre aux demandes sahraouies qu'il a qualifiées de légitimes. Il est à noter qu’aucun des articles marocains sur les camps de la protestation ne fait référence aux occupants du camp comme Sahraouis, mais les appellent plutôt « citoyens marocains » ou simplement « manifestants ».

Pour sa part, le Front Polisario ne s’est pas publiquement attribué ce mouvement ni fait de lien direct entre les camps de protestations et le Polisario. Au contraire, le Front a insisté sur le siège militaire étroit, que le Maroc faisait subir aux manifestants, empêchant l'entrée de l'eau, de la nourriture et de médicaments dans le camp. Selon des sources sahraouies, les soldats marocains entourant les camps ont utilisé « des balles réelles, des pierres, des bouteilles en verre et des matraques » contre une caravane qui tentait d’apporter des fournitures aux manifestants. Mohamed Abdelaziz, Secrétaire Général du Front Polisario, a adressé une lettre à Ban Ki Moon, lui demandant « d'intervenir avant qu'il ne soit trop tard pour sauver la vie des dizaines de milliers de citoyens sahraouis sans défense, actuellement en grand danger en raison du blocus, des restrictions, de la famine mais aussi des interventions militaires et de sécurité. » Dans un article publié sur le site Web du Sahara Presse Service - le site officiel de Ministère de l'Information de la République Arabe Sahraouie Démocratique [RASD], le gouvernement en exil des Sahraouis - le Secrétaire National du Front Polisario « a salué chaleureusement l'héroïque résistance nationale Sahraouie contre l'occupation marocaine dans le Sahara Occidental occupé », suggérant clairement que les revendications des manifestants sont d'ordre politique.

Néanmoins, à ce moment, les exigences des Sahraouis qui ont dressé les camps semblaient être essentiellement de nature socioéconomique. L'agence de presse en langue espagnole EFE a publié un article - repris dans un certain nombre de périodiques espagnols - qui déclarait que les campements de tentes n’avaient pour objet qu’une protestation strictement sociale, axée exclusivement sur le logement et l'emploi. Cet article citait également des sources sahraouies confirmant qu'une délégation marocaine du Ministère de l'Intérieur avait été envoyée pour parler avec les dirigeants des camps de la protestation, mais qu’aucun accord n'avait encore été atteint.

L'état de tension entourant les camps de fortune s’est accru le 24 octobre, quand les soldats marocains ont tiré sur une voiture qui ne s’est pas arrêtée à un barrage marocain, et tué un garçon sahraoui de 14 ans nommé Nayem el-Garhi. Dans un article publié par l'Associated Press, ce fait a été corroboré par un officiel marocain anonyme. Les détails exacts entourant le décès de l'enfant n'ont pas encore été rendus public, mais l'affaire menace davantage ce que les Sahraouis appellent une situation de « ni guerre, ni paix ».

Implications sur le conflit et le processus de paix

Les camps de la protestation et la réaction des deux parties au conflit mettent en évidence un certain nombre de réalités entourant le conflit et ont plusieurs conséquences sur le processus de résolution du conflit. Tout d'abord, les rapports très disparates sur le nombre et sur les événements spécifiques ayant eu lieu au sein et autour des camps mettent en évidence la nécessité de la présence de médias internationaux dans les zones du Sahara Occidental sous contrôle marocain. Alors que la communauté internationale est tributaire des sources officielles et non-officielles des deux parties au conflit, il est impossible de discerner se qui se passe exactement. Alors que les autorités marocaines restreignent l'accès de la région aux journalistes, le manque d'intérêt des médias internationaux est tout aussi digne de blâme. Malheureusement, l'assassinat de Nayem el-Garhi peut être le genre d'événement qui attire enfin l'attention de la communauté internationale, quand le sang ouvre les oreilles et rend les yeux méfiants. Cette action radicale de milliers de Sahraouis et la réaction du gouvernement marocain peuvent donner l’impulsion nécessaire pour remettre le Sahara Occidental sur les écrans des radars du reste du monde.

En outre, comme c'est habituellement le cas au Sahara Occidental, les deux côtés tentent d'utiliser la manifestation pour soutenir leur propre image et de discréditer l'autre. En refusant d'identifier les manifestants comme Sahraouis et en les appelant « citoyens » le Maroc montre qu’il n'est pas disposé à reconnaître cette réalité juridique internationale qu’aucun autre pays – pas même la France son plus proche allié – ne reconnaît le contrôle officiel du Maroc sur le Sahara Occidental. L’appellation par le Polisario des camps de la protestation comme « camps de l'indépendance » montre que le groupe identifie rapidement tout type de résistance à un appel à l'indépendance. Selon des sources sahraouies vivant sous le contrôle Marocain de facto, la plupart des Sahraouis soutiennent le Front Polisario et désirent l'autodétermination, mais l’on ne peut pas nier le fait que les manifestants dans les camps demandaient expressément l'amélioration du logement et de l'emploi.

Toutefois, il est impossible de nier que les politiques socio-économiques contre lesquelles les Sahraouis protestent ont des racines politiques. L'immigration de centaines de milliers de citoyens marocains au Sahara Occidental - encouragés par les emplois et les exonérations d'impôt offerts par le gouvernement - réduit clairement la probabilité du maintien pour les Sahraouis de travail et de niveau de vie auquel ils pourraient prétendre dans un fonctionnement normal du gouvernement. Si les Sahraouis contrôlaient leur propre territoire et ses ressources naturelles, il est hautement improbable que la population sahraouie aurait à déplorer les échecs sociaux économiques d'une discrimination systématique, comme c'est actuellement le cas. En outre, comme cela a été le cas lors de manifestations précédentes au Sahara occidental, même si les questions initiales sont de natures sociales ou économiques, une réaction disproportionnée des forces de sécurité marocaines change souvent le sens de la protestation pour une revendication de l'indépendance.

L'exclusion socio-économique qui a conduit à la création de ces camps temporaires n’est pas de bon augure pour la proposition marocaine d'autonomie, quand la monarchie n'a donné aucune raison de croire que si le Sahara occidental devenait une région autonome du Royaume, la discrimination systémique contre les Sahraouis prendrait soudainement fin. Il sera également plus difficile au Royaume de continuer à affirmer que la majorité des Sahraouis est satisfaite de vivre sous domination marocaine, quand un tel exode de masse n’est pas la forme habituelle de protestation de personnes satisfaites, ou même de citoyens légèrement mécontents.

Les camps de protestations auront probablement un effet négatif sur les efforts de l'Envoyé personnel de l'ONU, Christopher Ross, pour convaincre les deux parties au conflit à négocier de bonne foi. Comme le débat sur l'inclusion de la surveillance des droits de l'homme dans le mandat de la Mission de l'ONU pour un Référendum au Sahara Occidental [MINURSO], tout point de discorde qui reçoit une attention internationale retranche immédiatement les deux parties plus profondément dans leurs positions respectives. Les camps ajoutent un atout considérable à l’arsenal d'accusations du Polisario contre le Maroc, tout en mettant le Royaume nerveusement sur la défensive. En outre, comme le Maroc devient de plus en plus contesté par les Sahraouis qui vivent sous son de contrôle, et que le Polisario est moins disposé à la confiance dans ses homologues marocains, les camps de protestation ne sont pas de bon augure pour la reprise des visites familiales et d'autres mesures de confiance [MDC], que Ross et son équipe ont essayées de relancer depuis leur suspension en mars dernier.

Peut-être plus important encore, la construction de ces camps reflète une nouvelle réalité imposée par l'opposition sahraouie au contrôle du Maroc sur le Sahara Occidental depuis 2001: un changement d'orientation de la résistance du Front Polisario et la RASD - à la fois de les camps de Tindouf et de missions diplomatiques à l'étranger – vers le quotidien des Sahraouis qui vivent sous contrôle marocain. En 2001 et en 2005, deux manifestations de grande ampleur ont éclaté, appelées Intifadas par les Sahraouis. Jusque-là, les Sahraouis avaient seulement mené des petits actes de résistance, mais ces deux révoltes ont duré pendant des jours et - même si elles ont été initialement déclanchées par les étudiants et les travailleurs contre les politiques d'éducation et d'emploi - elles ont rapidement pris une nature plus politique. Depuis 2005, le mouvement sahraoui de résistance non-violente est devenu de plus en plus organisé, et les dirigeants du Polisario ont reconnu que le mouvement interne est devenu central dans leur démarche pour obtenir l'autodétermination du Sahara Occidental. Les camps de protestation représentent un progrès énorme dans l'organisation des activistes sahraouis du Sahara Occidental et dans leur volonté de prendre des risques collectifs. Alors que Le Maroc se satisfait du statu quo, en gardant le Polisario à bout de bras en Algérie et en utilisant l’existence du groupe pour justifier la présence de plus de 120.000 soldats au Sahara Occidental, c'est la résistance interne qui menace le plus directement l’assurance du trône marocain. Les camps de la protestation traduisent ainsi un changement considérable dans la nature du conflit.

Pour finir, les camps de la protestation ont également le potentiel de conduire à une situation plus instable et violente. Le Polisario a souvent menacé de retourner à la guerre pour reprendre la patrie des Sahraouis, mais s’est montré jusqu’à maintenant peu enclin à le faire. Des meurtres malheureux comme celui de Nayem el-Garhi peut créer une étincelle dans le Sahara Occidental lui-même, produisant une spirale de violence. En outre, comme de nombreux Sahraouis continuent à rejoindre les camps de la protestation, la probabilité d'un autre incident violent entre les forces de sécurité et les occupants du camp augmente. Si une plus grande violence éclate, il restera à voir si le Polisario utilisera l’Armée de Libération du Peuple Sahraoui [ALPS] pour venir à la défense des manifestants. Quoi qu’il en soit, ce groupe de manifestants sahraouis dans le désert et le nombre croissant de troupes marocaines entourant les camps, présente un environnement particulièrement instable qui a tout le potentiel pour exploser.

OSF, Organization for Statehood and Freedom
44125 Woodbridge Pkwy, Suite 220 Leesburg, VA 20176, Maryland
Phone: (703) 729-2974 E-mail: staff@statehoodandfreedom.org www.statehoodandfreedom.org
Traduction APSO.

Articles sur les campements de la protestation
Associated Press
“Group says Moroccan security officials in contested Western Sahara shoot and kill teen”: http://www.google.com/hostednews/canadianpress/article/ALeqM5g-QWeS9X_0RvGScfJl6M-s8xCCIw?docId=4933390

Business Day
“Western Sahara tense after soldiers shoot boy”:
http://www.businessday.co.za/articles/Content.aspx?id=124780

EFE
“Autoridades y saharauis negocian para demantelar campamento de protesta”:
http://noticias.terra.com.ar/sociedad/autoridades-y-saharauis-negocian-para-desmantelar-campamento-de-protesta,97d9d3d2c30db210VgnVCM3000009af154d0RCRD.html

Maghreb Arab Press Agency [MAP]
“Citizens pitching tents outside laayun, means of voicing normal social demands, official”:
http://www.map.ma/eng/sections/sahara/citizens_pitching_te/view
“Moroccan NGO warns against politicizing makeshift camp in outskirts of Laayun”:
http://www.map.ma/eng/sections/see_also/moroccan_ngo_warns_a/view

Royal Advisory Council for Saharan Affairs [CORCAS]
“Pitching tents near Laayoune, part of the climate of freedom that prevails in Morocco (local sources)”:
http://www.corcas.com/eng/WesternSaharaPoliticalAffairs/tabid/486/ctl/Details/mid/1636/ItemID/14208/Default.aspx

Sahara Press Service [SPS]
“Mass exodus of Saharawi citizens towards Independence Camp continues amid tight military siege”:
http://www.spsrasd.info/en/detail.php?id=14128
“Polisario Front warns of humanitarian disaster in Saharawi exodus camps”:
http://www.spsrasd.info/en/detail.php?id=14133
“Polisario reiterates its call for UN to prevent new massacres in Western Sahara”:
http://www.spsrasd.info/en/detail.php?id=14165

Saharawi Journalists and Writers Union [UPES]
“Moroccan army uses live ammunition against arrivals to camp of Sahrawi exodus”:
http://www.upesonline.info/bodyindex_eng.asp?id=300&field=sec_eng
“UK MPs condemn Teenager’s death as Moroccan forces open fire on Saharawi protestors”:
http://www.upesonline.info/bodyindex_eng.asp?id=304&field=sec_eng

Western Sahara Resource Watch [WSRW]
“Exodus in protest of the pillage”:
http://www.wsrw.org/index.php?cat=105&art=1632

YouTube
“les sahraouis assiégés” [French video on the camps]
http://www.youtube.com/watch?v=rc4DG39dv8w

Amis du Peuple du Sahara Occidental (APSO)
Assassinat d’un enfant, le prix de la paix ?
http://ap-so.blogspot.com/2010/10/assassinat-dun-enfant-sahraoui-le-prix.html
Campements sahraouis de la résistance, pacifisme contre violence
http://ap-so.blogspot.com/2010/10/campements-sahraouis-de-la-resistance.html
Au Sahara Occidental, même le désert est interdit aux Sahraouis
http://ap-so.blogspot.com/2010/10/au-sahara-occupe-meme-le-desert-est.html
Photos et vidéos sur http://apsoinfo.blogspot.com et http://apsophotos.blogspot.com

mardi 26 octobre 2010

Un enfant tué, des blessés par balles, l'ASVDH appelle l'ONU

Dimanche 24 octobre 2010 à 19h GMT les Forces armées royales ont ouvert le feu sur une voiture 4x4 Nissan pick up de civils sahraouis qui tentaient de rejoindre les campements des exilés sahraouis, à 18 km de El Aaiun- Sahara occidental.

Selon les sources de l'ASVDH, El Garhi Najem (âgé de 14 ans) a trouvé la mort sur le champ.
Ses camarades ont été transférés à l'hôpital de El-Aaiun, dont au moins deux dans un état grave.
Les autorités marocaines imposent un état de siège autour des deux hôpitaux civile et militaire, et empêchent tous les citoyens, y compris les familles des victimes, d'approcher les hôpitaux.

Les autorités marocaines ont également refusé de fournir des informations aux familles sur le sort de leurs fils, à l'exception d'un communiqué publié par le ministère de l'Intérieur porté par l'agence officiel "MAP". Il était question des coups de feux, de la mort d'un jeune homme, des blessures subies par les autres, sans que les identité des personnes ne soient données.

Les autorités marocaines ont tenté de dissimuler la mort de l’enfant, et entendent faire porter sur la famille du défunt la charge de l’enterrement de leur fils, en refusant de donner les véritables raisons de sa mort et en faisant des pressions sur la famille pour qu’il n’y ait pas l’ouverture d’une enquête officielle sur l'affaire.

L'ASVDH dénonce cet acte qu'il considère comme sans précédent depuis le cessez-le-feu au Sahara Occidental entre le Maroc et le Front Polisario en 1991, et exige l'ouverture d'une enquête juste et impartiale sur les circonstances de la mort, pour déterminer les responsabilités et traduire les contrevenants en justice.

L’ASVDH demande à la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental "MINURSO" d’assumer ses responsabilités et de surveiller le cessez-le-feu dans la région.
La mission de l’ONU ne doit pas continuer à déroger à ses responsabilités et doit en l’absence de mandat formel de surveillance des droits de l’homme, faire appliquer « qu’il importe de réaliser des progrès concernant la dimension humaine du conflit … *». Cette dimension humaine est maintenant en grande régression et gravement mise en danger par la violence des autorités marocaines sur les civils sahraouis.

L'ASVDH demande aux Nations Unies d’assumer leurs responsabilités et d’agir en cohérence avec le droit international humanitaire afin d'assurer la sécurité des personnes déplacées en dehors de la ville de El-Aaiun - Sahara Occidental, et de leur fournir les conditions pour une vie quotidienne décente afin d'éviter une grave catastrophe humanitaire.
Les conditions de santé et de sécurité tels que l'eau potable, des médicaments, de l'assainissement ne sont pas réunies.
Compte tenu de l'état de siège imposé par l'armée, la gendarmerie et les forces auxiliaires sur le camp de personnes déplacées, compte tenu de la construction du mur de sable empêchant l’accès à la zone, la police marocaine entrave toute initiative des sahraouis restés dans la ville d’El-Aaiun pour pallier aux conditions sanitaires négatives et soutenir les personnes déplacées.

ASVDH, 26 octobre 2010

*http://www.un.org/ga/search/view_doc.asp?symbol=S/RES/1920(2010)&referer=http://www.un.org/en/peacekeeping/missions/minurso/resolutions.shtml&Lang=F

La mort de Najem, les campements de l'indépendance, images et commentaires

Les campements de l'indépendance, et la mort de l'enfant.

Images, commentaires, explications.

25 octobre 2010

vidéo resistenciasaharaui

Campements sahraouis de l'indépendance, 25 octobre 10


Vidéo Codapso.
25 octobre, les campements Sahraouis de l'indépendance.
Sahara Occidental occupé, zone de Gdaim izik, 18 km de El Aaiun.

samedi 23 octobre 2010

jeudi 21 octobre 2010

L’UE doit intervenir auprès du Maroc pour que cesse l’oppression du peuple Sahraoui


COMMUNIQUÉ DE PRESSE - Strasbourg, le 21 octobre 2010

Sahara occidental


Depuis quelques semaines un phénomène nouveau et sans précédent se déroule autour de certaines des grandes villes occupées du Sahara Occidental : plus de 12.000 Sahraouis, hommes, femmes et enfants, sont littéralement en train de vider leurs villes et de s’installer dans des tentes dans les environs d’El Aaiun, Smara et Boujdour.


Le mouvement, qui ne cesse de croître, se présente comme une nouvelle façon de protester contre la situation intenable, politiquement et socio-économiquement, des habitants autochtones du territoire. C’était l’objet d’une réunion de l’Intergroupe Sahara occidental, ce matin, au Parlement européen à Strasbourg.


Nicole Kiil-Nielsen, députée européenne, membre de l’intergroupe Sahara Occidental du PE, a estimé que :


« Avec la colonisation marocaine au Sahara occidental, les habitants de ce territoire sont non seulement victimes d’une répression énorme dès qu’ils revendiquent des droits, mais aussi de discriminations et d’abus de toutes sortes. Ils sont devenus des citoyens de troisième classe dans leur propre pays. Les Sahraouis des zones occupées assistent à l’épuisement et au pillage de leurs ressources naturelles (pêche, phosphate…), sans obtenir aucun avantage de leur exploitation illégale.


Le droit à l’autodétermination est inaliénable, et seul un référendum libre et équitable organisé par l’ONU permettra de sortir par le haut de ce conflit qui dure depuis trop longtemps. En attendant, j’appelle l’Union européenne à exclure le territoire du Sahara occidental, y compris ses eaux territoriales, de l’accord bilatéral de pêche avec le Maroc. »



http://www.nicolekiilnielsen.eu/1832

 

Isabelle Zerrouk Attachée de presse Verts/ALE au PE

Tél fixe 00 32 2 284 27 42 Tél portable 00 32 477 319 474

Site internet: www.greens-efa.org 

mardi 19 octobre 2010

Les campements de la résistance, proches de El Aaiun

18 octobre. Les barricades et déploiement des forces sécuritaires à partir de 3min 44


Le 16 octobre, des tentes jusqu'à l'horizon


16 octobre. Distribution de l'eau.

Vidéos Colominaroja

lundi 18 octobre 2010

Nouvelle grève de la faim sahraouie, pour être jugés ou libérés

Nous attendions notre comparution devant le tribunal de première instance de Casablanca au Maroc le 15 octobre 2010 comme cela était annoncé. Nous attendons ce procés depuis plus d’un an de détention provisoire. Les autorités marocaines ont fabriqué un scénario pour que le procés soit reporté et la tâche ainsi compliquée pour les observateurs internationaux.

Cette volonté délibérée de provoquer le report du procés est confirmée par le fait qu’aucun des prévenus de notre groupe de prisonniers politiques actuellement en liberté provisoire (Dégja Lachgar, Yahdih Tarouzi, Rachid Sghir, Saleh Labihi) n’ont pas été convoqués, et que les autorités ont refusé de nous sortir de la prison de Salé pour présenter devant le tribunal.
La demande a pourtant été faite par plusieurs membres de la défense et répétée au vice procureur du roi du tribunal de première instance de Casablanca dans la matinée du 14 octobre 2010.

Sur la base de ce qui précède, nous déclarons:
1. Notre ferme condamnation de l'Etat marocain qui persiste à nous confisquer notre droit légitime à un procès équitable en présence d'observateurs internationaux, et qui ne nous accorde pas plus une libération sans condition.

2. Nous condamnons totalement les comportements violents et le racisme de certains avocats marocains qui ont été utilisés pour perturber l'atmosphère du procès. Ils n’ont respecté ni leurs devoirs ni leurs droits éthiques d’être indépendants et intègres.

3. Nous apprécions fortement la solidarité démontrée par la présence d'observateurs et avocats internationaux, des représentants des organisations marocaines et sahraouies de défenses des droits de l'homme, des journalistes, des défenseurs des droits humains sahraouis, des étudiants et des familles des prisonniers politiques, qui, par leur présence ont condamné ce procés de la liberté d’expression et d’opinion.

Devant cette situation illégale, et en signe de protestation, nous avons décidé d’entamer une grève de la faim les mardi et mercredi 19 et 20 octobre 2010 pour revendiquer notre droit légitime à un procès équitable ou à une libération sans condition.

Les Sahraouis défenseurs des droits de l’homme / prisonniers d’opinion
Brahim Dahane, Ali Salem Tamek, Hamadi Nasiri
Prison locale de Salé / Maroc, le 18 octobre 2010

Les avocats marocains cognent les Sahraouis

Le procés des sept Sahraouis arrêtés il y a plus d'un an à leur retour de leur visite aux campements de réfugiés et pour certains en liberté conditionnelle a eu lieu, mais pas vraiment, le 15 octobre comme annoncé à Casablanca.

Les 4 prevenus en liberté conditionnelle n'ont pas reçu de convocation, mais ils étaient là, et les 3 autres toujours incarcérés à Salé, n'ont pas été sortis de prison... Des avocats marocains ont attaqué les Sahraouis et observateurs internationaux, sous l'approbation de la cour.... Ci dessous le rapport des observatrices francaises présentes sur place.

Rapport de la mission d’observation à Casablanca les 15 et 16 octobre 2010

Mandatées par l'AIJD (Association Internationale des Juristes Démocrates), le BIRDHSO ( Bureau International pour les Droits de l’Homme au Sahara Occidental, l’Association Droit-Solidarité, l’AFASPA (Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les Peuples d’Afrique), le CORELSO (Comité pour le respect des libertés et des droits humains au Sahara Occidental), l'AARASD ( Association des Amis de la République Arabe Sahraouie Démocratique)

Pour assister en qualité d’observatrices au procès de première instance au Tribunal de Casablanca

à Aïn Sbaa de:

- Brahim Dahane, Président de l’Association Sahraouie des Victimes des violations graves des Droits de l’Homme, (3 ans et 7 mois de disparition forcée sous Hassan II et 1 an et 8 mois de prison sous Mohamed VI)

- Ahmed Naciri, Secrétaire général du Comité Sahraoui des Droits de l’Homme, membre du conseil de coordination de l’ASVDH, Président de la section de l’AMDH à Smara (18 mois de disparition forcée sous Hassan II et 2 ans et 4 mois de prison sous Mohamed VI)

- Ali Salem Tamek, Vice Président du Collectif des Défenseurs Sahraouis des Droits de l’Homme, (1 an et 5 mois de prison sous Hassan II et 2 ans et 11 mois sous Mohamed VI)

- Rachid Sghaiyar, membre de l’ASVDH 4 enlèvements, 1 arrestation et tortures depuis 1988, 8 mois de prison)

- Ettarrouzi Yahdih, membre de l’ASVDH, 1 an et 5 mois de prison

- Dagja Lashagar, membre du bureau exécutif de l’ASVDH (11 ans et 2 mois de disparition forcée sous Hassan II, 7 mois de prison sous Mohamed VI)

- Saleh El Baihi membre d’une association de protection de l’enfance (7 mois de prison)

Brahim Dahan, Ahmed Naciri et Ali Salem Tamek sont détenus depuis leur arrestation à la prison de Salé à Rabat. Les quatre autres prévenus comparaissent libres, ayant été progressivement remis en liberté provisoire.

Le matin nous partons retrouver les avocats de la défense que nous rencontrons dans un café à coté du Palais de Justice de Aïn Sebaa où doit se dérouler le procès.

Ils nous expliquent que les détenus n'ont pas été extraits de la prison et qu'ils vont rencontrer le procureur pour essayer d'en savoir un peu plus.

Ils nous expliqueront plus tard que le Vice Procureur du Roi leur a dit avoir transmis un ordre d'extraction à la prison de Casablanca (alors qu'ils sont à Rabat). Il apparaît alors clairement que le procès ne pourra avoir lieu, mais qu'il reste la possibilité d'un débat sur la liberté provisoire, débat qui peut avoir lieu même en l'absence des détenus, par les avocats.

Nous restons à les attendre au café, où arrivent progressivement les militants sahraouis, représentants et membres de l'ASVDH, du CODESA et du CODAPSO.

Vers 12h, les 20 observateurs internationaux (12 Espagnols, 3 Italiens, 2 Suédois, 2 Françaises, 1 Mexicain) décident de se rendre au Palais pour rencontrer le Procureur avant l'audience qui nous est annoncée pour se tenir à 14h30.

Nous aurons les plus grandes difficultés pour entrer dans le Tribunal, et il nous faudra parlementer et invoquer notre qualité pour être finalement admis à entrer. Nous sommes dirigés et accompagnés dans la salle d'audience où le procès doit avoir lieu.

Mais malgré nos demandes, et finalement l'assurance qui nous est donnée que nous pourrons le voir après sa réunion et avant l'audience, nous ne serons pas reçus par le Procureur.

Á postériori, les conditions dans lesquelles l'audience s'est déroulée expliquent sans doute qu'il n'ait pas eu envie de nous voir.

Á 13h30 un cortège composé des observateurs, des nombreux sahraouis venus assister à l'audience et manifester leur soutien et leur solidarité avec leurs compagnons poursuivis, et des journalistes (espagnols, mexicain et américain) se rend au Tribunal.

Dans la salle d’audience quelques personnes sont déjà installées, qui ne sont manifestement pas concernées par ce procès. Elle est vite comble avec le groupe des Sahraouis et des observateurs qui arrivent, et les places assises deviennent insuffisantes.

De très nombreux avocats sont présents, et nous comprendrons ensuite pourquoi.

Le Tribunal arrive et s'installe (le président, 2 assesseurs, à leur droite le Vice-Procureur, à leur gauche le greffier).

Compte tenu du nombre de personnes dans la salle, et surtout de la masse d'avocats entre la barre et le Tribunal, il règne une certaine confusion, mais nous entendons les noms des prévenus qui sont appelés.

Les quatre prévenus libres qui sont dans la salle au milieu du public commencent à s'avancer par la travée de droite, et l'un d'entre eux lève ses deux bras en faisant le V, et en entonnant les slogans sahraouis de l’Intifada pacifique, portant sur leur droit à l’autodétermination. Il est immédiatement suivi par les trois autres puis par toute la salle (à l'exclusion des quelques membres du public qui semblent avoir été mis là par les autorités marocaines).

La réaction est d'une violence inouïe, et totalement stupéfiante : les avocats massés entre la barre et le Tribunal, en robe, se retournent d’un bloc vers la salle, poings levés, dressés contre la salle, criant des slogans pro-marocains, nationalistes, en arabe et en français, insultant tant les sahraouis que les observateurs présents.

Les magistrats, le procureur et le greffier se lèvent et quittent la salle, où la manifestation des avocats va se poursuivre.

Cela va durer environ une vingtaine de minutes, pendant lesquelles une vingtaine d'avocats continuent à manifester avec une réelle haine, et une grande violence tant verbale que physique. L'un d'entre eux frappe Ettarouzi d'un violent coup de coude dans l’estomac. Deux avocats marocains montent sur le banc du public qu’ils haranguent ainsi que les observateurs. L’un d’eux, haineux, hurle à l’attention des observateurs « vous êtes payés par l’Algérie ! ». Et en arabe, aux observatrices françaises « vous n’avez pas donné l’Alsace et la Lorraine qui appartiennent à l’Allemagne».

Au milieu de ce tumulte, quelques avocats marocains se démarquent et manifestent leur désapprobation; quant aux avocats de la défense ils sont d’un calme et d’une dignité remarquables.

Les quelques policiers présents tentent de s'interposer. Des Sahraouis ayant une autorité morale empêchent que la provocation dégénère.

Le calme revient à peine quand on annonce le report du procès au 5 novembre ; le Tribunal n'est pas réapparu.

La salle se vide et dans le hall « s'organise » une manifestation des mêmes avocats, rejoints par une dizaine de personnes en civil, qui hurlent des slogans et des invectives, levant le poing et brandissant un portrait du Roi et le drapeau marocain.

Observateurs, avocats de la défense, et sahraouis quittent le palais. Les militants sahraouis improvisent une protection des observateurs et des femmes de prisonniers poursuivis par les avocats marocains, criant « à la traitrise », jusque dans l’allée bordant le tribunal.

Défenseurs, observateurs et Sahraouis se retrouvent au même café pour faire le point.

Réunion avec les avocats

Il faut d'abord rappeler que les sept ont été arrêtés le 8 octobre 2009 à l'aéroport de Casablanca, alors qu'ils rentraient d'un voyage dans les campements de réfugiés sahraouis au sud de l’Algérie.

Ils ont tous été arrêtés, retenus dans les divers locaux des divers services de police, et interrogés dans des conditions contraires aux règles du droit marocain.

Ils ont ensuite, au début de la procédure, été poursuivis pour atteinte à la sécurité extérieure de l'Etat, crime prévu par les articles 181 et suivants du Code Pénal, passible de la peine de mort, et relevant du Tribunal Militaire. C'est la raison pour laquelle ils ont tous été incarcérés à Salé.

Les quatre qui ont progressivement été libérés, l'ont été, sans notification des raisons de leur libération, selon l’un d’entre eux qui a fait récit de la procédure à son encontre5.

Le juge d'instruction a rendu le 21 septembre 2010 un non lieu de ce chef et renvoyé sur le fondement d'une atteinte à la sécurité intérieure, délit relevant des articles 206 et 207 du Code Pénal et de la juridiction pénale de droit commun. C'est la raison pour laquelle ils doivent être jugés à Casablanca, tribunal du lieu où ils ont été arrêtés.

Rien ne justifiait que l'audience n'ait pas lieu comme prévu.

Le dossier était en état, les avocats étaient prêts, les prévenus libres étaient présents.

Rien ne peut sérieusement expliquer que les prévenus détenus n'aient pas été extraits de la prison de Salé pour être conduits devant le Tribunal.

Si le renvoi a été ordonné, en apparence du fait des incidents qui ont émaillé le début de l'audience, celle-ci n'aurait pu se tenir même sans incident, du simple fait de l'absence des prévenus détenus.

En fait tout porte à croire que tout a été organisé du fait de la présence particulièrement importante d'observateurs étrangers, de la presse, de nombreux sahraouis, pour que l'examen de cette affaire à la nature symbolique, n'ait pas lieu, et que le renvoi ne puisse être imputé aux autorités marocaines et à leur défaillance.

C'est ce qui explique la présence de si nombreux avocats sans aucun lien avec cette affaire. C'est ce qui explique la démonstration et les provocations auxquelles ils se sont livrés ; un des avocats de la défense nous a dit avoir entendu le Vice Procureur les en féliciter en ces termes : « vous avez bien fait ».

Outre le fait que l'affaire a été renvoyée, ce qui « oblige » à la remobilisation des observateurs tant étrangers que sahraouis pour la prochaine audience, cette situation n'a pas permis aux avocats d'aborder la question de la liberté provisoire.

Or cette question pose en elle même un problème juridique de taille.

En effet dès lors qu'ils ne sont plus sous le coup de la prévention pour crime (atteinte à la sécurité extérieure de l’Etat), ce sont les règles de la détention prévues en matière de délit qui doivent s'appliquer.

Or en matière de délit, la détention provisoire ne peut excéder 30 jours, renouvelable 1 fois.

Toute la question est de savoir si ce délai court de la date de leur incarcération, soit le 8 octobre 2009, auquel cas ils sont en situation de détention illégale depuis le 8 décembre 2009, ou de la date de l'ordonnance de non lieu, ce qui aboutirait à ce que le délai de 2 fois 30 jours ne commence à courir que de l'ordonnance du 21 septembre 2010 pour se terminer le 21 novembre 2010. Mais dans cette hypothèse sous quel régime juridique et sur quel fondement sont ils détenus depuis le 8 octobre 2009 et jusqu'au 21 septembre 2010 ?

Selon leurs avocats leur détention est, comme l'ensemble des actes de procédure d'origine, totalement irrégulière et illégale.

Comme tous les observateurs présents, les avocats de la défense ont été extrêmement choqués de l'attitude de leurs confrères marocains dont tout le monde a considéré qu'ils avaient souillé leur robe, s'étaient comportés de manière indigne, et avaient par leur comportement porté atteinte aux droits des prévenus, y compris en empêchant tout débat sur les conditions et le maintien de la détention.

Un climat de tension, sous campagne médiatique

Á quelques jours du 35ème anniversaire de ce que le Maroc nomme « la Marche verte » et les Sahraouis qualifient de « Marche noire », nous avons pu constater que les médias exhortent au nationalisme, prônent l’autonomie du Sahara occidental, mettent à l’index nominativement les militants sahraouis et invectivent l’Algérie.

Notre mission d'observatrices ne s'est cependant pas terminée là.

Alors que nous avons été suivies en permanence pendant ces 48h par les « représentants » des autorités marocaines, ces derniers ont pu voir que nous nous rendions avec l’avocate italienne Francesca Doria, dans un appartement loué pour 48 heures par des Sahraouis, où ils nous avaient invitées à partager le dîner avec ceux d’entre eux qui n’avaient pas encore repris la longue route vers Laayoune et Smara.

Nous avons alors été témoins du harcèlement que subissent les sahraouis, et ce quels que soient les situations ou les lieux où ils se trouvent.

Nous étions tranquillement en train de bavarder en attendant le repas, pendant que l'un d'entre eux préparait le thé, et que d'autres regardaient des photos sur leurs ordinateurs, quand on a frappé à la porte. Une femme s'est présentée. Une discussion s'est engagée qui nous a été traduite et dont il résultait que cette femme, propriétaire de l'appartement, avait reçu la visite des services de police lui indiquant qu’elle « louait au Polisario » et lui « demandant » de nous faire quitter les lieux.

Manifestement cette femme était apeurée devant la pression dont elle était l'objet, et désolée de ce qu'elle était contrainte de faire. Très calmement les Sahraouis ont fini de préparer le repas, nous avons diné rapidement, puis ils ont plié bagages, et nous avons quitté les lieux : nous pour rentrer à l'hôtel, eux se répartissant chez d'autres familles sahraouis susceptibles de les accueillir comme ils en ont l’habitude en pareil cas. Dehors une voiture banalisée était stationnée en bas de l’immeuble avec deux policiers en civil à son bord, trois autres de leurs collègues attendaient de l’autre côté du porche de l’immeuble (pour ce que l’on a pu remarquer).

Cette fin de journée, commencée par une démonstration de haine des avocats marocains perdant toute dignité et toute humanité, s'est ainsi terminée avec l'image de la grande solidarité entre les hommes et les femmes sahraouis, déménageant leurs affaires en pleine nuit, dans la plus grande dignité et sérénité.

Paris le 17 octobre 2010, France WEYL pour Droit Solidarité, Michèle DECASTER pour l'AFASPA

jeudi 14 octobre 2010

Info Boujdour et El Aaiun occupées, 14 octobre 2010

El Aaiun
El Aaiun occupée est encerclée. Les sorties de la ville vers le désert (Vers Lamsayed) sont bloquées.
Le quartier Raha, le boulevard Smara, et d’autres zones de la ville sont sous la haute surveillance de nombreuses voitures de la police marocaine.
Les policiers harcèlent et insultent les Sahraouis. Ils poursuivent les voitures sahraouies qui veulent rejoindre les campements de la résisitance pour les en empêcher.
Voir la video de l’entrée de l’une des pistes vers ces campements, à la sortie de El Aaiun occupée.

Boujdour
Des citoyens sahraouis ont été blessés dans l'intervention violente des différentes forces d'occupation marocaines à leur encontre, après leur sortie massive de la ville de boujdour

Jeudi soir, des dizaines de citoyens ont organisé une manifestation à l'extérieur de la ville de Boujdour occupé, en signe de protestation contre la politique du pouvoir d’occupation visant à appauvrir les Sahraouis, quand dans le même temps celui-ci accorde des subventions et des logements aux colons marocains. .
Les forces d'occupation sont intervenues violement contre les manifestant à environ dix heures du soir, blessant deux jeunes hommes Babait Mohamed Lamine et BouamoudLlakhlifi qui ont été arrétés et conduit vers une destination inconnue.
Après l'intervention, 6 sahraouis se sont signalés bléssés.

Les forces d’oppression encerclent toujours le quartier Laqbibat, suite au manifestations d’aujourd’hui et on procédé à la fouille sans mandat d’au moins 4 maisons sahraouies, fracassant des portes d’entrées et blessant à nouveau d’autres militants.
Photos, voir
apsophotos.
La ville est toujours dans l’état d’alerte déclaré hier soir.
Apso, le 14 octobre 2010
Sources E M, Apso Sahara, voir cidessous.


في ايطار سياست المغرب القمعية قد اقدم على خطو جديد حصار مدينت العيون من كل المخارج المؤدية الى موخيم الاجئين الصحراوين .تطويق* شارع السمارة * و حي* الراحة* و حي ما يوسما* لبلانات* كما قام بالتنكيل بالصحراوين الذاهبين الى المخيم .انواع الات المخزنية دراجات نارية+ سيارات من نوع برادوا +داسية +العديد بزي مدني .....كما تمت متاردت العديد من السيارات خرج المجال الحداري ومن المواطنين من مقر الاعتصام
------------
أصيب عدد من المواطنين الصحراويين بجراح متفاوتة في تدخل عنيف لقوات الاحتلال المغربي ضدهم، بعد نزوح جماعي خارج مدينة بوجدورالمحتلة ..
وكان العشرات من المواطنين، قد نظموا مظاهرة مساء أمس الخميس خارج المدينة ،احتجاجا منهم على سياسة الاحتلال الرامية إلى تفقير أبناء الشعب الصحراوي، في وقت تقوم فيه بإعطاء الهبات والسكن إلى مستوطنين مغاربة. .
قبل أن تتدخل قوات الاحتلال بالقوة ضد المتظاهرين حوالي الساعة العشرة ليلا ما أسفر عن إصابة الشابين بابيت محمد لمين و بوعمود لخليفي ليتم اعتقالهما والتوجه بهما إلى جهة مجهولة. .
وبعد التدخل ، اصيب العديد من المواطنين بينهم
المسنة عيشة لعروسي سيد احمد لعلي
حمدي حبدي
عبد الرحمان حبدي
فعراس امبيريك
محمود السوداني
مربيه ماء العينين
جدير بالذكر بان قوات الاحتلال لا زالت تحاصر حي لقبيبات، الذي شهد صباح اليوم مظاهرة لتنديد بالتدخل الهمجي ضد المواطنين الصحراويين، بعد مداهمة العديد من المنازل من بينهم
اهل البشير
اهل حمية
اهل سويد احمد
و اهل دافة
واصابة العديد من المتظاهرين
بوطة خيا
نفعي خيا
عزيز زريبيع
حماني عالي
محمد لكحل وفنيش سعيد
ولاتزال حالة الاستنفار معلنة ، منذ مساء امس والى حدود الساعة .
ف ا
العيون المحتلة

mardi 12 octobre 2010

Fuites dans le desert et manifestations au Sahara Occidental occupé

Depuis 15 jours, les protestations des sahraouis dans les territoires occupés s'intensifient et se multiplient. Infos sur les mouvements des sahraouis vers le désert, campements de Sahraouis réfugiés dans leur propre pays, à proximité de El Aaiun et Boujdour, et sur les manifestations sahraouis de Dakhla. Du 8 au 11 octobre 2010

Les 8 et 9 octobre 2010
Campements de El Aaiun et Boujdour
Plus de quatre cent citoyens et citoyennes Sahraouis se sont déplacés
vers le désert hier et aujourd’hui, sortant des villes de El-Aaiun et Boujdour.

Plus de deux cents citoyens et citoyennes Sahraouis se sont déplacées ce matin vers la région de Alsroziat à 25 km à l'ouest de El-Aaiun occupée lors un nombre similaire est allé vers la région de "Knaydlv" au nord de la ville.
Voir les photos http://apsophotos.blogspot.com/2010/10/campements-sahrouis-en-territoires.html

Ce déplacement est une signe de protestation face à la politique d'occupation et d'appauvrissement des sahraouis que le gouvernement marocain affame alors qu’il accorde des subventions et des logements aux colons marocains.

65 citoyens et citoyennes Sahraouis se sont déplacés hier de la ville de Boujdour. Ils ont dormi en plein air après que la gendarmerie ait délibérément confisqué leurs tentes et leurs matelas.

Tous ont déclaré aux médias nationaux (sahraouis) qu’ils allaient intensifier leur résistance ouverte contre la politique des autorités d'occupation.
Ils affirment que ces mesures sont conformes aux chartes et conventions internationales, en particulier sur le Territoire Non Autonome du Sahara Occidental, toujours en attente de décolonisation.

Le 10 octobre 2010
Manifestations à Dakhla
Un certain nombre de citoyens sahraouis ont été blessés hier après une intervention des forces d'occupation marocaines contre deux manifestations organisées dans le quartier, Oum tounsi et Ksaikisat a Dakhla occupée.

Des dizaines des citoyens sahraouis ont organisé samedi soir et au même moment deux manifestations que les forces d'occupation ont dispersé par la force.
La charge contre les manifestants a laissé deux blessés, Sultan Hamoudi El A'abidi et Khatat Ould Naf'aa qui ont été arrêtés et transfèrés vers le commissariat où ils ont été interrogé.

Après l'intervention, les forces d'occupation ont pris d'assaut plusieurs maisons dont les maisons des citoyens sahraouis Omar Daikh, Babih Dah, Mohamed Boua'aila,
La maison des famille El Karadi, Mouloud ould Alali.
L’état d'alerte a déclaré hier et dure jusqu'à maintenant.

Les forces d'occupation sont dirigées par le commisaire Hariz El-Arbi. Un fonctionnaire impliqué dans le meurtre de dizaines des citoyens sahraouis.
Il a ordonné un blocus rigoureux sur les mouvements des membres de la délégation de résistance civile après le retour de leur visite en Algérie.
D’autre part, deux patrouilles des services de renseignement ont échoué dans l'enlèvement du militant des droits humains Ahmed Moussa, avant-hier.

11 octobre 2010

Campements à proximité de El Aaiun occupée
Selon les informations, le campement des Sahraouis partis de El Aaiun occupé vers l’Est dans le désert compte maintenant entre 120 et 160 tentes.
Une grande excitation et confusion régnait hier, du fait de l’arrivée de nouvelles familles et du survol de la zone par les hélicoptères des autorités marocaines.
Des membres de la Confédération des travailleurs Sahraouis sont venus dans la soirée rendre une visite de soutien. Le président, Sid Ahmed Eddya, a répété le droit des sahraouis à être propriétaires de leurs terres, et de leurs ressources naturelles, et en a expliqué la légitimité selon les résolutions, avis et affirmations de l’ONU.
Voir les photos : http://apsophotos.blogspot.com/2010/10/la-csts-en-visite-au-campements-de.html

APSO le 12 octobre 2010
Sources : EM, APSO Sahara

Photo ASE/Apso

Message d'enfants de prisonniers politiques sahraouis

Message de Tawra Tamek, Ahmed Dahan et Soukeina Naciri, les enfants malheureux des trois Sahraouis défenseurs des droits de l'homme, incarcérés à Salé pour leurs opinions politiques depuis le 8 octobre 2009 et sans avoir encore été encore jugés.

Appel de l’innocence trahie
Cri des enfants des trois prisonniers d’opinion


L'enlèvement, la détention, la torture, le viol, les prisons, les jugements, les interdictions, les déplacements forcés, la grève de la faim ...
Sont des mots que nous entendons depuis que nous avons vu la lumière, nous les avons bu avec le lait de notre mère.
Ces mots ont imprègné chacun des jours de nos enfances et violé nos moments d'insouciance pour nous obliger à monter de force dans le train des grands.

Quelles péchés avons-nous commis, nous les enfants du Ali Salem Tamek, Brahim Dahan et Hamadi Naciri ?
Quels crimes avons nous commis pour être privés de la chaleur, la tendresse et la bonté de nos pères ?
Combien de temps resterons nous otages de cette prison imposée ?

Et quand reviendrons-nous à nos poupées et jouets rangés dans les coins des maisons desertés par nos pères ?
Ne méritons-nous pas de vivre une vie normale comme les autres enfants dans le monde ?
N’avons-nous pas le droit de nous endormir au son des histoires palpitantes de nos pères ?
Et de nous reveiller sous leurs yeux bienveillants ?
Et qui va répondre à nos grandes questions. Celles qui ont grandi avec nous, nous qui avons grandi en cachette de nous et du temps ?

Nous avons été privés pendant des années des embrassades de nos pères en rentrant de l’école, de leurs inquiétudes bienveillantes et de leurs conseils.

Mais personne n’a pu nous priver de leurs pensées tendres et réconfortantes.

Ils nous ont rendus tellement fier d’eux que nous les nommons des héros
et nous réjouissons de leur résistance légendaire pour défendre les valeur nobles.

Nous sommes honorés de leurs grands sacrifices pour la défense de la meilleure des valeur créée par la pensée humaine, les " droits de l'homme".

O gens de coeur
O libres penseurs
O hommes honnêtes du monde
A tous le observateurs internationaux et les honnêtes marocains
Nous vous prions de faire du jugement du 15 octobre 2010 à Casablanca, au Maroc, l'occasion de revendiquer le droit d'expression et d'opinion, et l’occasion de dénoncer et refuser l’assassinat de la dignité et des droits de l'homme.

Nous vous appellons les larmes aux yeux et les cœurs brisés ...
A soutenir nos pères de votre présence et votre solidarité.
Pour les enfants des Sahraouis défenseurs des droits de l'homme - les trois prisonniers de conscience.
Tawra Tamek
Ahmed Dahan
Soukeina Naciri

À Smara, le 8 octobre 2010
Traduction APSO.

نداء البراءة المغتصبة
صرخة
فلذات أكباد سجناء الرأي الثلاثة
الاختطاف، الاعتقال، التعذيب، الاغتصاب، السجون، المحاكمات، المنع، التهجير، والإضراب عن الطعام...الخ، كلمات تتردد على مسامعنا منذ رأينا النور ورضعناها من أثداء أمهاتنا، كلمات تنخر يوميات طفولتنا، وتغتصب منا لحظات الطيش لترغمنا غصبا على ركوب قطار الكبار...

أي ذنب ارتكبناه نحن أبناء : علي سالم التامك، ابراهيم دحان وأحمد الناصيري ؟
أي جرم اقترفناه حتى نحرم دفئ وحنان وعطف الأبوة ؟
إلى متى سنبقى أسرى هذا السجن الإجباري ؟
ومتى نعود لدمانا ولعبنا المركونة في زوايا بيوت موحشة بدون أربابها ؟
ألا نستحق أن نعيش حياة طبيعية كبقية أترابنا في العالم !؟
أليس من حقنا أن ننام على وقع حكايات أبائنا المشوقة، ونصبح على وجوههم الكريمة ؟
ومن يجيبنا على أسئلتنا الكبيرة التي كبرت معنا في غفلة من الزمن ومنا ؟
حرمونا لسنوات من معانقة أبائنا بعد عودتنا من مدارسنا، الارتماء في أحضانهم، الإصغاء لنصائحهم، والإحساس بخوفهم المشروع علينا، لكنهم لم يستطيعوا حرماننا الحضن والعطف والقلب الكبير لشرفاء وأحرار العالم .

لقد جعلونا بذلك نفتخر أيما افتخار بأبوتنا، نتباهى بآبائنا النشامى، نزهو بصمودهم الأسطوري في سبيل نصرة قيم نبيلة، ونتشرف أيما تشريف بتضحياتهم الجسيمة دفاعا عن أعظم منتوج أبدعه الفكر الإنساني وهو حقوق الانسان .
أيتها الضمائر الحية...
أيها الأحرار والشرفاء في كل مكان...
أيها المراقبون الدوليون والغيورين من أبناء الشعب المغربي..
نناشدكم لجعل محاكمة 15 من أكتوبر 2010 بمدينة الدار البيضاء بالمغرب، فرصة لمناصرة الحق في التعبير والرأي، ومناسبة لإدانة ومناهضة اغتيال كرامة وحقوق الانسان .

نناديكم بعيون دامعة...وقلوب منفطرة...الوقوف إلى جانب آبائنا..والحضور دعما لهم ولنا .
عن أبناء المدافعين الصحراويين عن حقوق الانسان- سجناء الرأي الثلاثة :
- الثورة التامك .
- أحمد دحان .
- سكينة الناصيري .
السمارة/ الصحراء الغربية
في الثامن من أكتوبر 2010 سنة من الاعتقال .

Décolonisation du Sahara Occidental, 65ème session de la 4éme Commission

Nations Unies Assemblée générale A/C.4/65/L.5
Distr. limitée 8 octobre 2010
Français Original : anglais

Soixante-cinquième session
Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission)
Point 59 de l’ordre du jour
Application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux
Projet de résolution présenté par le Président

Question du Sahara occidental

L’Assemblée générale,
Ayant examiné de manière approfondie la question du Sahara occidental,

Réaffirmant le droit inaliénable de tous les peuples à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément aux principes énoncés dans la Charte des Nations Unies et dans sa résolution 1514 (XV) du 14 décembre 1960, qui contient la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux,

Considérant que toutes les formules possibles d’autodétermination des territoires sont valables dès lors qu’elles correspondent aux voeux librement exprimés des peuples concernés et qu’elles sont conformes aux principes clairement définis dans ses résolutions 1514 (XV) et 1541 (XV), en date des 14 et 15 décembre 1960 respectivement, et d’autres résolutions qu’elle a adoptées,

Rappelant sa résolution 64/101 du 10 décembre 2009,

Rappelant également toutes ses résolutions et toutes celles du Conseil de sécurité concernant la question du Sahara occidental,

Rappelant en outre les résolutions du Conseil de sécurité 658 (1990) du 27 juin 1990, 690 (1991) du 29 avril 1991, 1359 (2001) du 29 juin 2001, 1429 (2002) du 30 juillet 2002, 1495 (2003) du 31 juillet 2003, 1541 (2004) du
29 avril 2004, 1570 (2004) du 28 octobre 2004, 1598 (2005) du 28 avril 2005, 1634 (2005) du 28 octobre 2005, 1675 (2006) du 28 avril 2006 et 1720 (2006) du 31 octobre 2006,

Soulignant l’adoption par le Conseil de sécurité de ses résolutions 1754 (2007) du 30 avril 2007, 1783 (2007) du 31 octobre 2007, 1813 (2008) du 30 avril 2008, 1871 (2009) du 30 avril 2009 et 1920 (2010) du 30 avril 2010,

Constatant avec satisfaction que les parties se sont rencontrées les 18 et 19 juin 2007 ainsi que les 10 et 11 août 2007, du 7 au 9 janvier 2008 et du 16 au 18 mars 2008, sous les auspices de l’Envoyé personnel du Secrétaire général et en présence des pays voisins et qu’elles sont convenues de poursuivre les négociations,

Se déclarant satisfaite que l’Envoyé personnel du Secrétaire général ait organisé deux réunions informelles les 10 et 11 août 2009 à Dürnstein (Autriche), et les 9, 10 et 11 février 2010 dans le comté du Westchester, État de New York (États-Unis d’Amérique) en vue de préparer le cinquième cycle de négociations,

Invitant toutes les parties et les États de la région à coopérer pleinement avec le Secrétaire général et son Envoyé personnel, et les uns avec les autres,

Réaffirmant la responsabilité de l’Organisation des Nations Unies à l’égard du peuple du Sahara occidental,

Se félicitant à cet égard des efforts déployés par le Secrétaire général et son Envoyé personnel pour trouver au différend une solution politique qui soit mutuellement acceptable et assure l’autodétermination du peuple du Sahara
occidental,

Ayant examiné le chapitre pertinent du rapport du Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux1,

Ayant également examiné le rapport du Secrétaire général2,
1. Prend acte du rapport du Secrétaire général2;

2. Appuie le processus de négociation initié par la résolution 1754 (2007) et soutenu par les résolutions 1783 (2007), 1813 (2008), 1871 (2009) et 1920 (2010) du Conseil de sécurité, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, et loue les efforts déployés à cet égard par le Secrétaire général et son Envoyé personnel;

3. Se félicite de ce que les parties se soient engagées à continuer de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d’entrer, de bonne foi et sans conditions préalables, dans une phase de
négociation plus intensive, en prenant note des efforts consentis et des développements depuis 2006, assurant ainsi l’application des résolutions 1754 (2007), 1783 (2007), 1813 (2008), 1871 (2009) et 1920 (2010) du Conseil de
sécurité et le succès des négociations;

4. Se félicite également des négociations qui ont eu lieu entre les parties les 18 et 19 juin 2007 ainsi que les 10 et 11 août 2007, du 7 au 9 janvier 2008 et du 16 au 18 mars 2008 en présence des pays voisins sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies;

5. Invite les parties à coopérer avec le Comité international de la Croix-Rouge et à s’acquitter de leurs obligations au regard du droit international humanitaire;

6. Prie le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux de continuer à suivre la situation au Sahara occidental et de lui
présenter un rapport sur la question à sa soixante-sixième session;

7. Invite le Secrétaire général à lui présenter, à sa soixante-sixième session, un rapport sur l’application de la présente résolution.










__________________
1 Documents officiels de l’Assemblée générale, soixante-cinquième session, Supplément no 23 (A/65/23), chap. VIII.
2 A/65/306.

samedi 9 octobre 2010

L’appel des MEP à exclure les eaux du Sahara irrite le gouvernement marocain

"Extravagante", est le terme utilisé par un porte-parole du gouvernement marocain, pour qualifier la demande formulée par plusieurs députés d'exclure les eaux du Sahara Occidental de l'accord de pêche UE-Maroc. Les députés de différents groupes politiques ont lancé cette demande lors d'un séminaire sur la pêche illégale au Sahara Occidental, qui s'est tenue au Parlement Européen, mardi 5 Octobre.

“La demande est extravagante, et n’a aucune base légale », a déclaré Khalid Naciri, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement marocain, lors d'une conférence de presse hier.

Mardi, un groupe de députés de différents groupes politiques avaient appelé à l'exclusion des eaux du Sahara de l'accord de pêche de l'UE avec le Maroc. L’accord expirera en Mars 2011. Les députés Raul Romeva, Eva Joly, Isabelle Lövin, Guido Milana, Carl Haglund et João Ferreira ont déclaré que l'accord ne devait pas être renouvelé s’il comprenait les eaux adjacentes au Sahara Occidental, comme c'est actuellement le cas.

La pêche de l'UE au large du territoire du Sahara occidental est considérée comme illégale, car elle ne prend pas en compte la volonté et les intérêts du peuple sahraoui – ce qu’exige le droit international. Le Sahara Occidental n'est pas considéré comme faisant partie du Maroc par la communauté internationale, et les revendications du Maroc sur le territoire ont été rejetées par la Cour Internationale de Justice.

Toutefois, cela n'empêche pas les entreprises étrangères et les gouvernements de faire des affaires sur le territoire, via des contrats avec les autorités marocaines. L'UE est à la pointe du business dans le territoire occupé, grâce à son accord de pêche.

Au cours du séminaire au Parlement Européen, intitulé "le commerce du poisson ou des droits de l'homme", un documentaire a été présenté sur l'utilisation des poissons pêchés dans les eaux du Sahara Occidental pour la production d'huile de poisson en Norvège et en Suède. Pourtant, cette activité de millions de dollars ne profite pas aux sahraouis, comme l'a expliqué l'activiste sahraouie Rabab Amidane, qui réside actuellement en Suède au titre de l'asile politique.

Les députés ont pointé le lien entre la pêche et le respect des droits de l'homme et ont souligné que l'accord de pêche actuel avec le Maroc ne profite pas au peuple sahraoui, alors que la flotte de l'UE opère le long de ses côtes.

"Le Maroc a la souveraineté et la juridiction sur ce territoire. Il n'y a qu'une seule loi applicable sur le territoire et ses eaux, et c’est la loi marocaine ", a déclaré Khalid Naciri. "Toutefois, le Maroc n’interdira pas à certains d'avoir d'autres fantasmes ".

Selon l’agence de presse espagnole Efe, Naciri n'a rien dit de la demande d’information de la Commission Européenne sur l'impact sur la population de l'actuel accord de pêche dans le territoire contesté. La Commission a indiqué à plusieurs reprises que de telles informations étaient une condition nécessaire pour renouveler l'accord de pêche. Pourtant, depuis la demande initiale faite en février de cette année, la Commission n'a rien reçu du Maroc.

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