jeudi 29 juillet 2010

Afrikabidon au Sahara Occidental

Le festival Afrikabidon se tient du 14 juillet au 15 août dans le sud de l’Ardèche et sa programmation réunit concerts, conférences et projections de films. Ces dernières sont organisées par Asil Productions qui s’interroge tout au long du festival sur les grandes thématiques de l’Afrique d’aujourd’hui.

Le 27 juillet, la journée « No Mad » était consacrée au Sahara, à ses habitants et aux problématiques soulevées par ce territoire. APSO était l’invitée de la journée pour présenter son travail sur le Sahara Occidental au travers de la projection de plusieurs films courts. L’occasion pour certain de découvrir pour la première fois des images du Sahara et de participer à un débat sur la dernière colonie d’Afrique.

Les thématiques qui ont été abordées sont celles de l’origine du conflit, des perspectives à venir, du pillage des ressources naturelles et, bien entendu, des violations des Droits de l’Homme dans les territoires sous occupation marocaine. APSO a insisté sur la situation très préoccupante que vivent les populations sahraouies : dans les campements de réfugiés où les conditions de vie sont de plus en plus difficiles et l’aide internationale de moins en moins généreuse ; dans les territoires occupés où la répression du régime marocain condamne les sahraouis à vivre dans la terreur.

Le public s’est notamment étonné du manque d’informations relatives au Sahara Occidental dans la presse française et de l’engagement très prononcé de la France en faveur de son allié marocain, en complète contradiction avec le Droit International.

APSO, le 29 juillet 2010.
http://www.afrikabidon.com/

APSO, Amis du Peuple du Sahara Occidental, association française loi 1901

dimanche 25 juillet 2010

"L’Europe agresse le Sahara Occidental"

Le vol de poissons dans les eaux du Sahara occidental doit être condamné par la Commission européenne, et non encouragé. The Guardian, par David Cronin, 10 Juillet 2010.
The Guardian : l’Europe agresse le Sahara Occidental
10 juillet, Source: http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2010/jul/10/fishing-western-sahara-european-commission


Il y a un moyen infaillible de permettre à l'Internet d'endommager votre bon sens: passer trop de temps à lire des blogs politiques. Prenez un récent post de Maria Damanaki, dont la carrière l’a conduite de sa campagne contre la dictature grecque dans les années 1970 aux fonctions de commissaire Européen pour la pêche aujourd'hui. "Le bleu devrait devenir vert, a t-elle déclaré dans son blog sur les efforts de l'UE pour réduire la destruction écologique causés par la pêche illégale.

Ces efforts pourraient avoir une certaine crédibilité si la bureaucratie de Bruxelles n'encourageait pas activement les navires européens à agir illégalement dans les eaux au large du Sahara occidental.

En 2005, l'UE et le Maroc ont signé un lucratif accord de pêche. Entré en vigueur deux ans plus tard, ses petits caractères ont déclaré que les pêcheurs européens peuvent opérer dans le Sahara Occidental, que le Maroc occupe depuis 1974, à condition que leurs activités profitent à la population autochtone Sahraouie.
À ce jour, la Commission européenne a non seulement échouée à apporter la preuve que le vol des poissons de leurs eaux aide les Sahraouis, mais il a cherché à justifier le vol sur de faux fondements. Dans une nouvelle lettre envoyée à l'organisation Western Sahara Resource Watch, la Commission cite de manière sélective l'avis du juriste suédois pour soutenir que les activités économiques qui touchent un territoire occupé ne serait illégale que si elles sont au mépris des « besoins et les intérêts »du peuple sous occupation.

Ce n'est pas la première fois que la commission a déformé les vues de ce juriste, Hans Correll, dont le document de 2002 a été établi pour l'ONU. S'exprimant lors d'une conférence en 2008 à Pretoria, Correll a dit qu'il était «incompréhensible» que les fonctionnaires de l'UE puissent trouver quelque chose dans son article qui soutienne leur cas. Correll a ensuite noté que tous les paiements effectués à la suite de l'accord de pêche allaient au Maroc et que les autorités de Rabat avaient toute latitude sur la façon de les utiliser. Il était si furieux sur la façon dont l'accord ne fait pas référence à la responsabilité du Maroc à respecter le droit des Sahraouis à l'autodétermination qu'il a déclaré: « Comme européen, je me sens gêné. Certes, on pourrait attendre de l'Europe et la Commission européenne - d'entre tous - qu’ils montrent l'exemple en appliquant au plus haut degré les normes juridiques internationales dans les questions de cette nature. »

Il est instructif que 100 des 119 navires européens dont l’accès est autorisé dans les eaux du Sahara occidental par le biais de l'accord sont enregistrées en Espagne, le territoire de l’ancien colonisateur. Les intérêts commerciaux et géostratégiques espagnols manifestes dans cette affaire trouble contredisent les affirmations de neutralité de l'UE dans le différend sur l'avenir du territoire. Si elle est neutre ou impartiale, l'UE doit se soucier d'une déclaration publiée par la République Arabe Sahraouie Démocratique (officiellement reconnue comme représentant du peuple Sahraoui par quelque 75 pays) en Janvier de l'année dernière. A cette occasion, la RASD a affirmé le droit exclusif de son peuple à exploiter ses ressources naturelles dans une zone de 200-miles nautiques autour du territoire.

Ces ressources ne semblent pas limitées aux poissons. En 2001, le Maroc a annoncé qu'il avait remis des licences aux entreprises françaises et américaines Total et Kerr-McGee pour qu'ils puissent rechercher du pétrole au large du Sahara Occidental. Les entreprises ont par la suite retiré leurs contrats sous la pression des défenseurs des droits de l'homme. Mais l’impression que le Sahara Occidental contient de riches gisements pétroliers – des champs pétrolifères ont été découverts dans la Mauritanie voisine - aide à expliquer pourquoi les décideurs de l'UE et des États-Unis ont été si désireux de renforcer leurs relations avec le Maroc. En avril, 54 membres du Sénat - la majorité bipartie – ont apposé leurs noms sur une lettre invitant les États-Unis à approuver de manière efficace l'annexion du Sahara occidental par le Maroc.

Alors que ce sale jeu de pouvoir continue, les Sahraouis qui ont fui en Algérie dans les années 1970 n'ont aucune perspective de retour à la maison. L'Unicef a décrit comment la plupart des réfugiés sahraouis - estimés à 150.000 - ne connaissent que la vue de leurs camps - «vaste terrain vague plat avec la rudesse de l'un des déserts les plus chaud au monde". Une pénurie de produits alimentaires frais fait qu’une femme sur 10 souffre d'anémie.

Il n'est pas vrai que ces réfugiés sont complètement oubliés. En 2009, la Commission européenne a déclaré qu'elle était "déterminée à aider ces personnes vulnérables jusqu'à ce qu'une solution politique soit trouvée à leur situation". Il a alloué 10 M d’€ d'aide humanitaire, mais a omis d'expliquer que le montant qu'il payerait au Maroc au cours des quatre années de la durée de l'accord de pêche serait supérieure à 144M d’€.

N'y a-t-il pas là quelque chose de pourri dans la façon dont l'Europe lance un salaire de misère sur les pauvres, tandis qu'il vide les mers de leur patrie?


Traduction wsrw France

Pour protester signez le courrier/pétition à l'UE : www.fishelsewhere.eu

samedi 17 juillet 2010

mercredi 7 juillet 2010

Des parlementaires nordiques appellent à l’arrêt de la pêche illégale


32 parlementaires de Finlande, Suède et Danemark ont demandé aujourd'hui aux ministres des Affaires étrangères de leurs pays d’empêcher le renouvellement de la pêche de l'UE au Sahara Occidental occupé. Communiqué de presse, WSRW, Western Sahara Resource Watch, 7 Juillet 2010

Des parlementaires nordiques appellent à l’arrêt de la pêche illégale de l’UE

Communiqué de presse
Western Sahara Resource Watch
7 Juillet 2010

32 parlementaires de Finlande, Suède et Danemark ont demandé aujourd'hui aux ministres des Affaires étrangères de leurs pays d’empêcher le renouvellement de la pêche de l'UE au Sahara Occidental occupé.

«Nous exhortons les gouvernements du Danemark, de la Finlande et de la Suède, de collaborer activement pour éviter une reconduction automatique de l'accord de pêche UE-Maroc tant que le Sahara Occidental n'est pas clairement exclu de son application », a déclaré la lettre, demandant la fin de la pêche de l'UE au large du territoire occupé.

L'UE verse actuellement l’argent de ses contribuables au gouvernement Marocain pour pouvoir pêcher au large des côtes du Sahara Occidental, un territoire que le Maroc occupe.

La Suède, le Danemark et la Finlande, avaient pris très au sérieux cet accord de pêche UE-Maroc pour la période 2007-2011 lors de son débat au Conseil Européen en 2006. La Suède avait voté contre l'accord, indiquant qu'il était en violation du droit international. Le Danemark et la Finlande avaient également émis des préoccupations quant à la légalité de l'accord. La Finlande s’était abstenue lors du vote, en soulignant que le peuple sahraoui devait être consulté. La Commission européenne a depuis ignoré les conditions émises par le gouvernement Finlandais dans sa déclaration distincte en 2006.

La lettre des parlementaires pointe un avis juridique de 2009, rendu par le service juridique du Parlement Européen, qui conclut que les conditions pour le respect du droit international n'ont pas été réunies : il n'y a aucune preuve que le peuple sahraoui ait été consulté, ni qu'il ait bénéficié de l'accord. Pendant les trois années de la pêche, la Commission n'a pas été en mesure de présenter un seul élément d'information indiquant le contraire. Le représentant Sahraoui, officiellement reconnu par l'ONU, le Front Polisario, et toutes les grandes organisations Sahraouies de la société civile ont fait des déclarations claires contre le présent Accord et contre toute nouvelle version qui inclurait leur propre territoire.

« Nous espérons que les gouvernements suédois, danois et finlandais s’en tiendront à la défense du droit international, comme base pour une action nordique déterminée et constructive pour en faire un accord tout à fait légal. Cela permettrait également de mettre l'UE en phase avec les Etats-Unis et l'AELE, qui, dans le respect du droit international excluent clairement le Sahara Occidental dans leurs accords avec le Maroc », ont déclaré les parlementaires.

La lettre a été signée par des parlementaires du Parti social-démocrate, des Verts, du Parti de Gauche et Alliance de la Gauche, du Parti Démocrate-Chrétien, du Parti Libéral, du Parti du Centre, le Parti Socialiste Populaire et de l’Alliance Danoise Rouge-Vert.

Pour toutes questions ou commentaires, veuillez contacter
Sara Eyckmans, Western Sahara Resource Watch, Belgique, tél +32 475458695
M. Sören Lindh, Action Sahara occidental, Suède, tél +46 703992769
www.wsrw.org


Initiative Nordique sur la pêche dans les eaux du Sahara Occidental

Aux :
Ministre des Affaires étrangères de la Suède, M. Carl Bildt
Ministre des Affaires étrangères du Danemark, Mme Lene Espersen.
Ministre des Affaires étrangères de la Finlande, M. Alexander Stubb

Copie aux :
Ministre des Affaires étrangères de la Norvège, M. Jonas Gahr Støre
Représentations permanentes / Mission du Danemark / Finlande / Suède / Norvège à l'UE
Ambassades du Danemark / Finlande / Suède / Norvège au Maroc

Une position commune des pays nordiques sur le nouvel accord de pêche UE-Maroc ?
En août 2010, l'accord de pêche UE-Maroc, qui permet aux navires de l'UE de pêcher au large des côtes du Sahara Occidental occupé doit être renouvelé. L'accord a des implications juridiques, éthiques et politiques fondamentales, et nous, soussignés, demandons instamment aux gouvernements des pays Nordiques de s’y opposer.

Il y a un consensus de longue date entre les gouvernements des pays Nordiques sur trois aspects importants dans la question du Sahara occidental : (1) que le Sahara Occidental est une colonie, un Territoire Non Autonome, (2) que les revendications de souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental ne sont pas fondées, (3) que les ressources naturelles du Sahara Occidental doivent être régie selon le droit international, en respectant le droit du peuple Sahraoui sur ses ressources naturelles, en tenant compte des souhaits et des intérêts du peuple.

Il convient de rappeler que la Suède, le Danemark et la Finlande, avaient pris très au sérieux cet accord de pêche UE-Maroc pour la période 2007-2011 lors de son débat au Conseil Européen en 2006. La Suède avait voté contre l'accord, indiquant qu'il était en violation du droit international. Le Danemark et la Finlande avaient également émis des préoccupations quant à la légalité de l'accord. La Finlande s’était abstenue lors du vote, en soulignant que le peuple sahraoui devait être consulté. La Commission européenne a depuis ignoré les conditions émises par le gouvernement Finlandais dans sa déclaration distincte en 2006.

Dans son avis de Juillet 2009, le service juridique du Parlement Européen conclut que les conditions pour le respect du droit international n'ont pas été réunies : il n'y a aucune preuve que le peuple sahraoui ait été consulté, ni qu'il ait bénéficié de l'accord. Pendant les trois années de la pêche, la Commission n'a pas été en mesure de présenter un seul élément d'information indiquant le contraire. Le représentant Sahraoui, officiellement reconnu par l'ONU, le Front Polisario, et toutes les grandes organisations Sahraouies de la société civile ont fait des déclarations claires contre le présent Accord et contre toute nouvelle version qui inclurait leur propre territoire.

En mai 2010, le Maroc a d’autre part refusé la visite du Parlement Européen dans le territoire en vue d'étudier les conséquences de la coopération. Malgré tout cela, la Commission soutient que l'accord est conforme au droit international, et les préparatifs d'un nouvel accord de partenariat UE-maroc dans le domaine de la pêche sont déjà en cours.

Nous exhortons les gouvernements du Danemark, de la Finlande et de la Suède, de collaborer activement pour éviter une reconduction automatique de l'accord de pêche UE-Maroc tant que le Sahara Occidental n'est pas clairement exclu de son application.

Nous espérons que les gouvernements suédois, danois et finlandais s’en tiendront à la défense du droit international, comme base pour une action nordique déterminée et constructive pour en faire un accord tout à fait légal. Cela permettrait également de mettre l'UE en phase avec les Etats-Unis et l'AELE, qui, dans le respect du droit international excluent clairement le Sahara Occidental dans leurs accords avec le Maroc. Nous suggérons que cela soit fait en contact avec d'autres États membres de même état d’esprit et les pays associés.

Signé par les députés suivants :

Finlande
Jacob Söderman (Parti Social-Démocrate)
Ilkka Kantola (Parti Social-Démocrate)
Erkki Tuomioja (Parti Social-Démocrate)
Kimmo Kiljunen (Parti Social-Démocrate)
Pekka Haavisto (Les Verts)
Kirsi Ojansuu (Les Verts)
Jyrki Yrttiaho (Alliance de la Gauche)
Tiusanen Pentti (Alliance de la Gauche)
Kaikkonen Antti (Parti du Centre)
Bjarne Kallis (Parti Démocrate-Dhrétien)
Palm Sari (Parti Démocrate-Chrétien)

Suède
Carina Hägg (Parti Social-Démocrate)
Larsson Hillevi (Parti Social-Démocrate)
Streijffert Magdalena (Parti Social-Démocrate)
Berliner Agneta (Parti Libéral)
Broden Anita (Parti Libéral)
Fredrik Malm (Parti Libéral)
Lars Tysklind (Parti Libéral)
Liza-Maria Norlin (Parti Démocrate-Chrétien)
Eva Selin Lindgren Parti du centre ()
Marianne Berg (Parti de Gauche)
Linde Hans (Parti de Gauche)
Alice Åström (Parti de Gauche)
Bodil Ceballos (Parti Vert)
Ehn Tina (Parti Vert)
Holm Ulf (Parti Vert)

Danemark
Steen Gade (Parti Socialiste Populaire),
Agersnap Hanne (Parti Socialiste Populaire),
Johanne Schmidt-Nielsen (Alliance Rouge-Vert)
Line Barfod (Alliance Rouge-Vert)
Frank Aaen (Alliance Rouge-Vert)
Par Clausen (Alliance Rouge-Vert)

lundi 5 juillet 2010

799 mètres très disputés

Dimanche 4 juillet, plus de 450 personnes ont disputé à Pamplone les 799 mètres de la 27ème édition de la course populaire la « Carrera del Encierro ».

Salah Eddine Amidan, sportif Sahraoui de Haut niveau, a terminé deuxième en 2min 05, battu au sprint final par Marcos Yániz arrivé en 2min04.
Le dernier améliore ainsi d’une seconde le record de l’année précédente.
Le troisième est Mostapha Charki, en 2min06.

La premiere des femmes, Vanesa Pacha est arrivée en 2min 31s, suivie de Maitane Melero (2" 34") et Marta Muñoz (2" 35").

Cette course devrait terminer le tour d’Espagne de l’athlète sahraoui, attendu en France pour d’autres compétitions.

APSO, le 5 juillet 2010

Photos Javier Bergasa

jeudi 1 juillet 2010

El Aaiun, manifestations de "ralliés", 30/06/10

http://www.lesoir-echos.com/2010/06/30/sahara-premiere-manifestation-des-rallies/

Sahara Première manifestation des ralliés

MAROCMAROC 360 | TAHARABOUELFARAH | 30 JUIN 2010 À 8 H 15 MIN

Une quarantaine de nouveaux ralliés observent un sit-in. Ils exigent des logements et une assistance à vie.

Le PAM avait tiré l’alarme. Son SG, Mohamed Cheïkh Biadillah avait lancé un avertissement sur les colonnes de la presse sur «une éventuelle intrusion des éléments subversifs» parmi les groupes de Sahraouis qui continuent de rallier le pays depuis mars dernier. Depuis la fin de la semaine dernière, une quarantaine de personnes, toutes de récents ralliés, observent un sit-in «tapageur», pour reprendre les termes d’une source locale, à Laâyoune. Selon Réda Taoujni, président de l’ASM, «les nouveaux ralliés se disent porte-parole d’un groupe de plus 400 autres ralliés. Ils réclament pour chacun, une maison, la gratuité de l’eau et l’électricité à vie, un salaire de fonctionnaire et exigent des provisions et des produits alimentaires tous les quinze jours».

Mohamed Taleb, acteur associatif et membre du CORCAS, minimise les revendications de ce groupe. L’acteur associatif local confirme la tenue du sit-in. Ces derniers, assure-t-il, «exigent de bénéficier, à l’instar des autres familles des ralliés d’un logement offert par l’Etat». Or, il se trouve, explique la même source, que «étant encore célibataires, ces jeunes ne peuvent se prévaloir d’un tel droit. Les autorités locales leur ont néanmoins offert de mettre à leur disposition un logement à partager entre groupes constitués chacun de quatre colocataires. Cela en plus d’une carte de l’entraide nationale leur permettant de bénéficier d’une aide de 1.600 DH par mois». Et explique la même source, «une fois rejoints par le reste de leur famille ou quand ils se seront mariés, il pourront bénéficier d’un logement». Pour ce membre du CORCAS, «tout ce tapage a été causé par une minorité d’une demi-douzaine de personnes qui auraient déjà perçu un acompte sur le logement dont ils prévoyaient de prendre possession». Selon la même source, «cela est déjà arrivé dans le passé. Un groupe de 11 ralliés ont cédé leur logement offert par l’Etat contre des voitures 4×4 à bord desquels ils se sont empressés de quitter le Maroc en direction de la Mauritanie. Et cela ne doit plus se reproduire». Pour l’heure, la situation est toujours dans l’impasse, les jeunes sit-inneurs «refusent toujours d’entendre raison», affirme cet acteur associatif. Et cela malgré une intervention des chioukhs des tribus et autres responsables associatifs pour tenter de les raisonner. La situation est d’autant plus délicate, confie notre source, qu’ils «refusent toute autre solution. Nous leurs avons même offert de participer à un programme de formation en vue de leur intégration dans le tissu économique local. Sans résultat. Ils ont l’habitude de l’assistanat», soutient notre interlocuteur. Une chose est sûre, tient à préciser ce membre du CORCAS, «la patrie est clémente, certes, mais pour ceux mus par
de bonnes intentions
». tahar abou el farah

L’EU met son intérêt avant la paix au Sahara Occidental


La commission Européenne déforme un document de l’ONU pour légitimer sa pêche au Sahara Occidental occupé. Western Sahara Resource Watch, le 1e juillet 2010.

Chaque année, l’UE paye des millions d’Euros au Maroc pour des permis de pêcher dans les eaux au large du Sahara Occidental – un secteur qui n’est pas sous souveraineté Marocaine. WSRW considère que les versements sont un soutien direct à l’occupation illégale et brutale du Sahara Occidental par le Maroc. La Commission Européenne, cependant, défend sa pêche hors éthique. Dans un courrier à WSRW la semaine dernière, la commission déclare que son accord de pêche au Sahara Occidental est soutenu par l’avis juridique de l’ONU de 2002. Cela est fait en déformant un document clé de l’ONU.

« L’argument de la commission est scandaleux. Au lieu de se référer à la conclusion évidente de ce document de l’ONU, la Commission Européenne a coupé-collé une phrase absolument non représentative du texte pour justifier ses pêches illégales. La déformation cynique du document de l’ONU sabote directement les droits légitimes du peuple Sahraoui » a déclaré Sara Eyckmans, coordinatrice de Western Sahara Resource Watch.

L’avis juridique du conseil juridique de l’ONU en 2002 déclarait qu’il est illégal d’exploiter les ressources naturelles aux Sahara Occidental si le peuple du Territoire s’y oppose. La commission a tiré du document une phrase hors contexte, déclarant que les activités seraient illégales si elles avaient lieu « au mépris des besoins et des intérêts du peuple de ce Territoire ». La référence entière à une consultation du peuple Sahraoui, qui est une conclusion du document de l’ONU, et qui est fondée sur un droit établi par plus de 100 résolutions de l’ONU, a été complètement ignorée de la Commission.

« Une telle déformation est indicative des efforts actuels des services de la Commission Européenne pour occulter les obligations juridiques internationales de l’UE au profit d’impitoyables intérêts économiques dans la pêche au Sahara Occidental. Ceci est totalement inacceptable, et va complètement à l’encontre de la politique affichée de l’UE de soutien aux efforts de l’ONU dans la résolution de ce long conflit » a déclaré aujourd’hui Western Sahara Resource Watch dans un courrier à la commissaire européenne aux affaires maritimes et à la pêche, Mm. Maria Damanaki.

Le Maroc refuse d’expliquer comment les impôts des contribuables Européens ont été dépensés, et mercredi de cette semaine, le président du comité Pêche du Parlement Européen a déclaré que le refus du Maroc d’expliquer l’utilisation des fonds européens pourrait compromettre le renouvellement prévu de l’actuel accord de pêche. Il y a quelques semaines le Maroc a refusé à une délégation du comité pêche avec mission d’enquête de pouvoir visiter le territoire pour investigation. Le Ministre Marocain à la pêche a déclaré que l’accord de pêche avec l’UE avait avant tout une importance politique.

Ni l’UE ni le Maroc n’ont expliqué comment les Sahraouis ont été consultés à propos des activités commerciales de l’UE dans leur pays, comme prescrit par le droit international et le document de l’ONU.

Pour en savoir plus sur la mauvaise utilisation du document de l’ONU de 2002 et la pêche de l’UE, ainsi que sur la correspondance entre WSRW et la Commission Européenne, rendez vous sur notre site www.fishelsewhere.eu


WSRW.org, le 1er juillet 2010.