samedi 30 juillet 2011

Une Cie pétrolière irlandaise prospecte dans les territoires occupés

Les relevés sismiques de San Leon seront effectués dans les régions du nord du Sahara Occidental occupé à partir de juillet 2011, en violation du droit international. Les placements de l’investisseur George Soros pourrait avoir joué un rôle crucial.

Les compagnies pétrolières irlandaise et britannique
San Leon et Longreach ont annoncé que des études sismiques seront menées au Sahara Occidental à partir de juillet 2011. L'étude portera sur 600 km d'analyses sismiques sur chacun des permis de Tarfaya et de Zag. Les deux blocs sont principalement situés dans les territoires occupés du Sahara Occidental, où la recherche pétrolière a lieu en violation du droit international.

Le contrat est attribué à
Novaseis, une compagnie de services sismiques nouvellement créée et appartenant à San Leon. Novaseis, basée à Varsovie, est une filiale à 100% de la société néerlandaise Island Oil and Gas B.V, acquise l’année dernière par San Leon lors de sa prise de contrôle de son partenaire irlandais Island Oil and Gas.

"Nous avons trouvé une solution appropriée aux coûts élevés de la réalisation de nos prévisions de programmes d'acquisition sismique. Grâce à notre filiale en propriété exclusive, Novaseis Sp. z o.o, nous avons créé une société d'acquisition sismique utilisant une technologie sans fil de OyoGeospace (USA) et des vibrateurs de Sercel (France). Novaseis effectuera ses premières opérations au Maroc avant de retourner en Pologne, où nous espérons une augmentation de l’activité d'exploration dans tout le pays… » a déclaré San Leon dans le
rapport d’audit final de 2010, publié le 29 juin 2011.

San Leon projette que Novaseis deviendra une " filiale lucrative autonome qui offrira principalement des services au Groupe San Leon pour le développement rapide des actifs polonais et fournira des services à des tiers quand il en aura la capacité ", selon le rapport.

Focus sur la Pologne
Il semble que la présence de San Leon en Pologne a contribué au financement du lancement de cette année de programme d'exploration controversé du Sahara Occidental. La société irlandaise détient des droits dans six licences en Pologne, trois d'entre elles situées sur la région souvent mentionnée du nord du Bassin Baltique en Pologne. Ce bassin pourrait être la raison de l'investissement de George Soros dans l'entreprise qui fait de l'exploration pétrolière hautement immorale au Sahara Occidental occupé.

En 2010, les entreprises de San Leon, Island et Longreach ont entrepris une importante restructuration du groupe. Dans le même temps, un fond spéculatif du multimilliardaire George Soros s’est intéressé à la géologie de la Pologne, où le groupe avait un bastion.

L'intérêt pour la Pologne peut s’expliquer. Selon un récent rapport de l'Administration Information Energie du département américain de l'Énergie, la Pologne compte 5,3 billions de mètres cubes de gaz de schiste naturel, égal à plus de 300 années de consommation en gaz selon le besoin annuel. Il s'agit de la plus grande quantité de gaz de schiste présent dans un État européen dans une étude sur 32 pays,
selon l'agence.

Le fonds Soros a acheté des actions successivement dans des entreprises mineures explorant le gaz de schiste dans le nord de la Pologne. Les investissements de Soros ont été fait via Partenaires Quantum LP, une filiale du Fonds spéculatif Soros Fund Management. Pendant l'automne de 2010, Quantum a réalisé les investissements suivants:

-
BNK Petroleum, 22% des actions («BNK dit qu'il va utiliser le profit du placement privé pour ses affaires, y compris les engagements sur ses concessions de gaz de schiste européen»)
- R
ealm Energy, 19,5% des actions ("Le produit net du placement privé sera utilisé pour poursuivre l'évaluation technique et l'acquisition du gaz de schiste et de schiste bitumineux dans toute l'Europe continentale et aux fins générales du fonds de roulement.")
-
Aurélien Oil and Gaz, 4,36% 


Depuis le 6 janvier 2011, Quantum est devenu propriétaire de 22,6% de la part de l’explorateur Léon San du Sahara Occidental. BNK, Realm et San Leon détiennent ensemble les intérêts d’au moins 8 licences dans la région du Bassin Baltique de gaz de schiste.

San Leon doit partir
Après le placement de Soros, San Leon avait des fonds pour établir sa filiale sismique en Pologne, en mars 2011. Cette nouvelle filiale est désormais en contrat avec la société mère pour les travaux dans les territoires occupés du Sahara Occidental avant que les études sismiques du bassin de la Baltique ne commencent.

Les gisements potentiels de gaz de schiste de la Pologne pourrait donc être devenus un atout majeur pour l'entreprise qui voulait continuer son programmes d'exploration du pétrole et de gaz au Sahara Occidental occupé.

Nous appelons San Leon à démontrer son attachement au droit international et aux droits humains par le suspension de son implication dans le Sahara Occidental et le non renouvellement des activités de l'entreprise jusqu'au règlement du conflit sur le Sahara Occidental », a déclaré Western Sahara Resource Watch, Western Sahara Action Ireland et la Fondation polonaise Fundacja "Afryka Inaczej" dans une lettre à San Leon le 20 juillet.

«En collaborant avec un occupant illégal dans un territoire qui fait l'objet de négociations soutenues par les bons offices du Secrétaire Général de l’ONU, San Leon agit illégalement de façon irresponsable, et augmente sérieusement le risque de nouveaux conflits armés, de déstabilisation et de souffrance dans la région du Maghreb ", indiquait la lettre, en soulignant que le Sahara Occidental ne fait pas partie du Maroc, et que la population locale a le droit à l'autodétermination. Le courrier fait aussi référence à un avis juridique clé de l'ONU, indiquant que l'exploration des hydrocarbures au Sahara Occidental serait en violation du droit international.

Lire la lettre complète ici. Une lettre similaire a été envoyée à Longreach.

Depuis juin 2011, le gestionnaire d'actifs
BlackRock a suivi les pas de Soros, et acheté 12,1 pour cent des actions de San Leon. Au total, les trois dirigeants de San Leon, Oisin Fanning, Phillip Thompson et Paul Sullivan controlent aujourd'hui 22,29 pour cent.

Soros Fund Management LCC est une société de services financiers qui aurait de gros investissements dans les transports, l'énergie, détail, financières et autres industries. Selon l’éditeur
Institutuional investor, en 2011 Soros Fund Management avait 27,9 milliards de dollars d'actifs sous gestion.

Abandon de l’Arabie
Jusqu'à l'année dernière, avant l’entrée des nouveaux propriétaires de San Leon, le groupe d’entreprises du Royaume-Uni et d’Irlande opérant au Sahara Occidental était dépendant financièrement du soutien financier de Badr Al-Aiban, qui à travers son entreprise Platinium Petroleum contrôlait +/- 30% de Island Oil.

L'homme d'affaires connu a attiré l'attention lorsqu’une de ses entreprises, Delta Oil, a été impliqué dans une affaire douteuse dans les années 90. Delta est devenue connu quand ses dirigeants ont pris part à des pourparlers avec les talibans pour un pipeline de gaz naturel. Le pipeline prévu, devait transporter de gaz des zones de la mer Caspienne du dernier dictateur de Turkménistan Niazov, jusqu’à un port au Pakistan, à courte distance des marchés asiatiques en expansion et demandeurs d'énergie.

Jusqu'au jour où les américains ont commencé le bombardement des camps d'entraînement terroristes en Afghanistan, les partenaires pétroliers pro-talibans ont appuyé le changement de régime Talibani.

Delta a même financé le voyage d’une délégation de talibans à La Mecque, selon le livre Oil and Petrol du journaliste Steve Levine. Même après l'invasion américaine de l'Afghanistan, Delta a conservé son idée. "Il y a encore beaucoup de gaz qui a besoin de trouver un marché", a déclaré Phil Beck, le directeur de Delta Oil, au sujet de gisements de gaz du dictateur turkmène, selon le magazine
Pipeline World en avril 2002.

Beck a travaillé pour Delta plus de 10 ans, en partie comme chef de l'exploitation, et a servi de cadre supérieur dans Unocal (principalement sur la mer du Nord) - l'autre entreprise en pourparlers avec les talibans. Plus tard, M. Beck, il est devenu directeur de Island Oil and Gas. En novembre 2010, Platinum n'était plus propriétaire de l'entreprise, mais Al-Aiban contrôlait 3,8% des parts de San Leon.


Durant les dernières années, le financement de San Leon par la Banque sud-africaine Rand Merchant Bank a cessé en 2008, après des critiques. En 2009, la compagnie sismique norvégienne PGS est devenu propriétaire de San Leon, avec 2,6% des actions, mais a reçu
l'assurance de San Leon qu'aucun de leurs fonds ne seraient utilisés pour développer la capacité de San Leon à effectuer des explorations au Sahara Occidental.

WSRW

dimanche 17 juillet 2011

Les pécheurs de Dakhla nient les bénéfices

Trois associations de pêcheurs enregistrées à Dakhla, au Sahara Occidental occupé, disent qu'ils n'ont vu aucun bénéfice découler d’investissements et de projets dans le port local. Ironiquement, leur déclaration vient seulement quelques jours après un vote par les Etats-membres divisés de l'UE pour une prolongation très débattue d'un an de l’accord de pêche UE Maroc – argumentant que les investissements faits au titre de cet accord bénéficient à la population locale.


Trois organisations officiellement enregistrées, Alqandil de Pêche Maritime, Ennawrass de Pêche Maritime et l’Association des marins qui travaillent sur les navires de pêche, ont porté leur cause devant la Commission Européenne.

Dans une déclaration publiée le 30 juin 2011, les organisations ont confirmé que seul un petit pourcentage de la population locale de Dakhla est encore employée dans le secteur de la pêche au Sahara Occidental, malgré les déclarations du Maroc d'avoir fait de lourds investissements dans le port.
"Alors que l'exclusion et la corruption sont répandues dans l'administration marocaine dans la région, d'autres investissements dévastateurs ont détruit la classe moyenne de la population, 42% d'entre eux tiraient leur subsistance dans le secteur de la pêche avant l’installation de l'administration marocaine. Mais au cours des 15 dernières années, cette proportion a chuté à 4,9% ", selon la déclaration.
« Le ministère marocain de la Pêche a limité ses investissements et ses intérêts dans l'exploitation répondant aux souhaits des lobbies et des entreprises sans aucun autre principe que de faire des profits. Le ministère des Pêches et l'Etat marocain mentionnent constamment les investissements et les développements dans la région, alors qu'en réalité, rien n’est fait sur le terrain pour engager les populations locales et leur faire bénéficier de ces prétendus «investissements», ou pour créer des emplois dans le secteur de la pêche dans la région pour la population locale ou développer des projets liés à ce secteur ».

Cliquez sur l'image en dessous pour voir une version plus grande du communiqué des associations de pêcheurs.

Les UE États membres de l’UE font commerce du poisson, en dépit de l'absence de preuve sur les bénéfices pour les Sahraouis

Le 29 juin, le Conseil Européen des ministres a officiellement accepté de donner le feu vert à la très controversée et largement critiqué prolongation d'un an de l’accord de pêche de l'UE avec le Maroc. En votant cela, l'Union Européenne s’est divisée, avec seulement une majorité qualifiée pour croire que le Maroc ait fourni une preuve suffisante que le peuple sahraoui du Sahara Occidental bénéficie en effet de l’accord de pêche.

Mais selon un article paru dans
European Voice le 7 juillet (traduction ici)"la documentation marocaine – une présentation confidentielle de 44 diapositives PowerPoint - ne fait aucune référence au Sahara Occidental et met dans le même panier le territoire occupé avec des zones du Maroc, ce qui rend impossible de juger quels bénéfices, s’il y en a, vont à la population sahraouie".

Sept États membres - la Suède, le Danemark, l'Autriche, la Finlande, Chypre, le Royaume-Uni et aux Pays-Bas – n’ont pas accepté la proposition, parce qu’ils ne voyaient pas comment l'accord avec le Maroc bénéficiait au peuple du Sahara Occidental.

Leur position est basée sur un avis juridique de l'ONU de 2002, qui liste non seulement les intérêts du peuple du Sahara Occidental, mais aussi leur consultation et consentement préalables comme exigence légale aux activités économiques dans le territoire. Un manque de preuves que le peuple sahraoui ait été consulté et bénéficierait de l'accord de pêche a abouti à l’appel par les services juridiques du Parlement Européen à un arrêt immédiat de l’accord en 2009.

Ill- Gestion des stocks de poissons

Dans leur déclaration, les trois associations de Dakhla déplorent aussi la mauvaise gestion des stocks de poissons, alléguant de «Violations graves qui contribuent à l'épuisement des stocks de poissons sur une base quotidienne ».

Selon les pêcheurs, la flotte marocaine continue d'utiliser des techniques de filets illégales tels que les filets dérivants. Par l’accord de pêche UE-Maroc 2007-2011, le Maroc a reçu 1 million d'euros par an pour la suppression progressive de l'utilisation des destructeurs filets dérivants.

Les pêcheurs voient le « contrôle irresponsable et corrompu » des navires étrangers agissants dans les eaux comme un important facteur de l'appauvrissement des stocks de poissons. L'absence de contrôles efficaces à bord des navires battant pavillon du Maroc, de la Russie ou du Portugal est particulièrement importante dans leur déclaration.


jeudi 14 juillet 2011

Le Maroc torture impunément les prisonniers politiques sahraouis au 20e comme au 21e siècle

Info Equipe Média, Sahara Occidental occupé
    
Photo EM 

Le Maroc torture impunément les prisonniers politiques sahraouis au 20e comme au 21e siècle

Dans la prison Ait Meloul
Au cinquante et unième jour de grève de la faim, l’état de santé des deux sahraouis prisonniers politique se détériore rapidement.
Selon le citoyen sahraoui Said Amidan, son frère Cheikh et Bachri Bentaleb ont été transférés à l’infirmerie de la prison après avoir perdu plusieurs fois conscience. Ils sont tous les deux en grève de la faim depuis le 20 mai 2011, et les familles qui les ont visitées sont très inquiètes.

A El Aaiun
Hier, des citoyens sahraouis et activistes des droits de l’homme ont exprimé leur solidarité avec les prisonniers en grève de la faim lors d’une réunion qui s’est tenue dans la maison du famille de prisonnier politique Amidan Chaikh.
Les présents ont dénoncé et condamné l’absence de respect des droits des prisonniers et de prises en compte des demandes des prisonniers par les autorités d'occupation.
Les participants de la réunion ont souligné qu’il incombait aux Nations Unies d’assumer leurs responsabilités à l'égard de la situation des droits humains au Sahara Occidental.

Le matin du lundi 11 juillet, des dizaines de citoyens Sahraouis ont manifesté sur le boulevard de Semara en solidarité avec les prisonniers, et répété des slogans politiques comme :
« O Maroc de marginalisation, O Maroc de l'exploitation,
Pour l’indépendance et la victoire, nous sommes une génération »

Agression gratuite devant le bagne secret P-C.CMI
Vendredi 8 juillet, le citoyen Sahraoui Yahia Mahmoud a été blessé après avoir été violemment agressé par des éléments des forces auxiliaires à la ville d’El Aaiun occupée.
Yahia Mahmoud, 30 ans, employé au service de nettoyage appartenant à la « promotion nationale », a été attaqué sans préavis par des agents des forces auxiliaires alors qu’il balayait un trottoir près du nouveau bâtiment policier construit à l’emplacement du centre de détention secret P-C.CMI.
Dans l’attaque, l’homme a été blessé au niveau de la tête et du dos. Il a du être transporté à l’hôpital de la ville occupée.

Pour rappel, il y a quatre ans, les autorités d'occupation avaient commencé le démantèlement de l’unité « Force d'intervention rapide », qui comprenait aussi la destruction du bagne secret P-C.CMI.
Cette manœuvre entendait couper court aux actions du groupe dit la "mission".
En 1987, ce groupe de jeunes sahraouis avait manifesté pour l’indépendance du Sahara Occidental à l’occasion de la venue de « la mission » des Nations Unies. Ils avaient ensuite été enlevés par les autorités coloniales marocaines, et avaient disparu jusqu’en 1991, détenu dans le bagne secret P-C.CMI. Parmi eux, Aminatou Haidar, Elghalia Djimi, Brahim Dahan, El Kanti Balla, qui sont toujours militants pour le respect des droits de l’homme.

La destruction du centre de détention secret P-C.CMI, théâtre de nombreuses tortures, et morts violentes et suspectes était dénoncée par les organisations et associations des droits humains parce qu’elle était la mise en œuvre de la confiscation de la mémoire collective des souffrances du peuple Sahraoui.

EM, Sahara Occidental occupé, 12 juillet 2011

lundi 4 juillet 2011

Référendum totalitaire, manifestation marocaine obligatoire, protestation sahraouie interdite !

Info Equipe Média, Sahara Occidental occupé.

Référendum totalitaire, manifestation marocaine obligatoire, protestation sahraouie interdite !

A El Aaiun

Jeudi 30 juin au soir, des centaines de colons marocains vivant à El Aaiun, ville principale du Sahara Occidental occupé ont participé à une marche organisée par les autorités marocaines en scandant des slogans en faveur de la constitution marocaine et des slogans racistes envers les Sahraouis.

Ces participants ont attaqué des  maisons  des citoyens sahraouis en lançant des pierres sans que les forces de police présentes n’interviennent. 

Après ces actes de violences des dizaines de citoyens Sahraouis se sont  rassemblés dans le quartier Maatallah, sur les boulevards de  Mezouar et Smara, pour condamner la marche, la violence et la complicité des autorités d'occupation envers les colons marocains.

 En réponse, les forces d'occupation sont intervenues  contre eux, blessant plusieurs citoyens.

Selon un témoin, un véhicule appartenant aux Forces auxiliaires roulant à vive allure  a percuté  le jeune Sahraoui Daoudi Brahim âgé de dix-sept ans, le blessant sérieusement. Le jeune souffre notamment de fractures aux genoux et attend de subir une opération dans les prochaines heures.

Les citoyens Sahraouis Zaibour Hamadi Bougara Jaouhar,  Mme Tekber Laatik et ses deux frères Hamma Lamin (jeune homme handicapé) et Hamid ont été  blessés aussi.

Sur le boulevard de Skikima, les forces d’occupation ont saccagé la maison de la famille Ahl Boutngiza et attaqué ses deux fils El Gouth et Lahbib. Ils ont ensuite saccagé la maison de la famille Ahl Zoghman, et attaqué leur fils Mohamed.

A El Aaiun, coupable d’être la sœur de son frère

Mercredi 29 juin, alors qu’elle effectuait les démarches de renouvellement de sa carte d’identité, Mme Sbaai Zehra a été détenue pendant plusieurs heures dans la préfecture de sécurité de El Aaiun occupée, et interrogée sur les activités politiques de son frère Ahmed, militant des droits humains.

Les autorités marocaines ont menacé d’arrêter Mm Sbaai, l’accusant d’avoir fourni à son frère des livres et document interdits lors de son incarcération en 2008.

A noter : Ahmed Sbaai est actuellement enfermé sans jugement dans la prison militaire marocaine de Salé pour ses opinions politiques et pour avoir participé au campement de Gdem Izik en octobre et novembre 2010, manifestation Sahraouie prémisse du printemps arabe.

A Agadir, 12h de sit in pour soutenir leurs fils en grève de la faim

Les mères des jeunes sahraouis prisonniers politiques Bechri Bentaleb et Chaikh Amidan ont commencé cet après-midi vendredi 1er juillet, un sit-in de 12 heures devant le prison d Ait Meloul au sud d Agadir.

Les mères protestent  contre les autorités pénitentiaires qui ignorent systématiquement  les revendications légitimes de leurs deux fils. Ceux-ci sont en grève de la faim depuis 40 jours maintenant.

Par ce geste symbolique, Nguia Erradi mère de Bachri Bentaleb et Fatma Akhrairiz mère de Chaikh Amidan espèrent attirer l’attention des organisations internationales sur le sort inhumain de leurs enfants, et des interventions de pression sur le gouvernement colonial.

 EM, Sahara Occidental occupé, 1er juillet 2011