mercredi 9 octobre 2013

Selon la COAG, le Maroc pourrait utiliser 56 substances actives interdites en UE pour la culture des tomates

L'organisation agricole demande à Arias Cañete de renforcer les contrôles aux frontières
EUROPA PRESS

L'accord agricole entre l'UE et le Maroc, qui est entré en vigueur cette semaine, abaisse "la barre des règles phytosanitaires" pour les productions du royaume alaouite, ce que dénonce l'organisation agricole espagnole COAG, qui avertit que le Maroc pourrait utiliser au moins 56 substances actives interdites dans l'UE pour le traitement des maladies affectant les cultures de tomates.

La COAG a fait une étude basée sur les données officielles de la Commission européenne et du ministère de l'Agriculture, qui répertorient les substances actives interdites en Espagne pour des formulations phytosanitaires entrant dans la culture des tomates, mais qui, lorsqu'il s'agit d'importations en provenance de pays tiers sont fixées à une limite maximale de résidus qui "dans la pratique, nécessite l'homologation pour une utilisation possible dans les cultures."

Pour cette raison, l'organisation agricole a demandé au ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation et de l'Environnement, Miguel Arias Cañete, qu'il exige des autorités marocaines "des progrès substantiels et tangibles" dans la réduction de ces pesticides interdits dans l'UE, lors du sommet hispano-marocain qui se tiendra prochainement à Rabat.

La COAG a aussi demandé au Gouvernement de renforcer les contrôles aux frontières pour empêcher les produits dépassant le seuil autorisé de ces résidus toxiques d'entrer dans le marché de l'UE.

"L'hypocrisie des autorités communautaires et le laxisme du gouvernement espagnol portent de graves préjudices aux intérêts des producteurs espagnols de fruits et légumes, qui sont sans défense contre la concurrence déloyale de ces produits », regrette la COAG, qui ajoute que "les règles du jeu doivent être égales pour tous".

L'organisation a également souligné que cette situation contraste avec les efforts des agriculteurs espagnols afin de réduire l'utilisation des "produits chimiques" dans leurs cultures.

Selon les données disponibles pour l'Espagne, la quasi-totalité des hectares de fruits et légumes tend à une culture avec techniques de production intégrée et 80% des cultures sous serre utilisent déjà des moyens biologiques pour traiter les cultures infectées.

MADRID, 3 octobre (EUROPA PRESS) -

Traduction non officielle APSO, version originale : http://www.europapress.es/murcia/noticia-marruecos-podria-aplicar-tomates-56-sustancias-activas-prohibidas-ue-coag-20121003134002.html

Note : la COAG alertait déjà en février, voir http://apsoinfo.blogspot.fr/2013/02/le-maroc-pourrait-appliquer-sur-vos.html