Jeudi 29
janvier 2016, vers 20h et quartier Erraha à El Aaiun occupé, 10 véhicules de la
police coloniale se sont invités à boire le thé dans une maison sahraouie, où
trois amies discutaient.
Si l’hospitalité
sahraouie est légendaire, les manières policières, agressives et intimidantes
n’ont pas été compatibles. Effrayer les enfants pour trouver la maison, puis
l’encercler et menacer, sont tout sauf manières courtoises.
La raison
donnée par la police à sa présence massive, c’est quelle entendait interdire
par la force la réunion dans cette maison, - celle du journaliste sahraoui
coordinateur de l’Equipe Média Mohamed Mayara -, du groupe de journaliste, mais
aussi une réunion du « Polisario », dont elle avait été informée,
selon l’officier Ali Ait El Baz.
Cette
manœuvre ostensible et massive ressemble plutôt à une mesure d’intimidation,
qui n’a pourtant pas fonctionné avec la femme du journaliste, sa belle sœur et
ses amies qui ont vertement expliqué pendant les trois heures qu’ont durée le
siège, ce qu’elles pensaient de ces manières.
Depuis 5
mois les salaire et allocation du
journaliste et de sa femme sont suspendus
par les autorités d’occupation, moyen de pression et dissuasion évident sur les
activités du journaliste.
On peut
néanmoins remarquer que le déplacement policier concorde avec la publication
quelques heures auparavant par EM de deux articles, l’un sur la lutte pacifique
à El Aaiun des diplômés chômeurs sahraouis pour le respect de leurs droits au travail et l’autre sur les promesses
d’emploi jamais tenues de l’OCP pour les Sahraouis à Phosboukra.
Équipe Média, El Aaiun, Sahara Occidental occupé
Le 29 janvier 2016