dimanche 11 novembre 2012

Décision et tentative de corruption inacceptable à Dakhla


Dans une interview à la chaîne de télévision locale de El Aaiun, le Wali de Dakhla a annoncé le 7 novembre qu’il allait expulser de la ville les familles des jeunes sahraouis qui ont participé le 5 novembre dernier à Dakhla aux manifestations de solidarité avec les victimes de la répression marocaine dans la ville de El Aaiun occupée. Et plus particulièrement à l’occasion de la visite de Christopher Ross et à l’approche de l’anniversaire de Gdaim Izik.
Ces déclarations ont fait suite au discours du roi du Maroc qui avait félicité les forces d'occupations et tous les services marocains au Sahara Occidental pour leur travail.

Suite à l’interview, les activistes sahraouis ont vivement dénoncé l’annonce, et les "élus" de la ville ont menacé de démissionner tous si cela était effectif.
Devant cette opposition, le wali a envoyé les chiokhs aux familles concernées pour leur demander d’oublier - contre rémunération - les déclarations, ce que les familles ont refusé. Elles ont bien tous entendu ce qui avait été annoncé et son caractère discriminatoire et illégal.


À Salé près de Rabat, la jeune sahraouie  Hasna EL ARABI a été arrêtée vendredi  9 novembre, dans la prison de Salé, accusée d’avoir essayé de faire passer d'un téléphone portable à son frère El Baki incarcéré dans cette prison. (groupe Gdaim Izik)
Hasna est restée en garde-à-vue et interrogatoire plus de 24h dans la prison pour ce motif.
Il est de notoriété publique que beaucoup de prisonniers ont des téléphones portables dans les prisons marocaines, il semble cependant que le système pénitentiaire souhaite garder le contrôle et les bénéfices de ce commerce illégal.
Ce n'est pas la première fois que les autorités marocaines arrêtent une sahraouie. Mme Salka DAHAN, sœur de Brahim DAHAN défenseur sahraoui des droits de l'homme avait  également été arrêtée en 2010 et condamné de deux mois de prison ferme pour avoir essayé donner un somme de 500 dh (50 euro) a son frère incarcère.

À El Aaiun, les actions marocaines d’intimidation se poursuivent de façon aléatoire sur les Sahraouis.
Le 8 novembre, DARJA Mohamed Fadel, un chauffeur de petit taxi a été attaqué et giflé par des policiers sur le boulevard de Skikima, suite a une manifestation pacifique à laquelle il n’avait pas participé. Selon lui, une patrouille l’a arrêté, lui a demandé s’il était marocain ou sahraoui. Les policiers ont attaqué quand M. Darja a dit qu’il est Sahraoui.

Le même jour, El JAAMA'AI Hamadi 11 ans,  élève en sixième année fondamentale a lui aussi été arrêté par une patrouille de la police sur le boulevard de El Quds  après une manifestation pacifique à laquelle il avait participé. Il a été insulté, frappé, blessé au niveau de la tête, des mains et des genoux par les 8 policiers.

EM, Sahara Occidental
El Aaiun occupée, 11 novembre 2012