Salama, directeur de l’école anglaise, Campements de réfugiés Sahraouis, désert du Sahara, Algérie
Je suis Salama, j’ai 34 ans. Je vis avec ma femme et ma fille.
J’aime regarder la télé et parler anglais avec des Anglais.
Mon plus grand défi, c’est d’avoir un passeport et d’améliorer mon métier, et de parler de la situation des réfugiés sahraouis autour du monde.
Vivre dans les campements de réfugiés n’est pas une chose facile
C’est comme de vivre dans une maison louée
Tu ne peux pas faire ce qu’il te vient à l’idée pour améliorer ta vie
Tu rêves toujours : je vais rentrer dans ma patrie et laisser tout derrière moi.
Rien ne t’appartient, ni à ta société
Partout où tu marches, tu trouves que tu n’es pas libre
Tu te vois toi-même comme un étranger
Vivre dans les campements de réfugiés a des côtés positifs, comme :
Il n’y a ni drogues, ni meurtres
Tu peux aller à l’école gratuitement, tu peux aller à l’hôpital gratuitement
Tu peux avoir de la nourriture des organisations humanitaires, en plus de ton travail ou métier Tu peux apprendre toutes les langues gratuitement
Tu peux aller à l’école où tu peux apprendre et pratiquer beaucoup de techniques
Mais nous donnerons tout ça pour quitter cette vie et retourner dans notre patrie
Nous savons que nous ne sommes pas dans notre patrie, cette vie ne nous appartient pas
Il nous manque quelque chose
Le peuple sahraoui est comme un corps à qui il manque un organe
Nous devons trouver cet organe.
Cet organe que nous appelons patrie
Nous avons besoin de le sentir,
Nous avons besoin de le connaître,
Nous avons besoin de respirer son air
Nous avons besoin de manger ses fruits,
Nous avons besoin de voir ses étoiles et son ciel
Nous avons besoin de reprendre notre patrie comme tout homme dans le monde
Nous voulons accueillir nos amis dans notre pays
Dans les campements de réfugiés, nous ne sommes pas sur de notre avenir
A quoi ressemblera-t-il ?
Beaucoup des gens sont nés ici, et sont morts dans l’espoir de connaître leur pays
Beaucoup de vieux ont fui la guerre, ils ont laissé leurs maisons avec l’espoir de revenir Beaucoup de personnes espèrent rejoindre leurs familles et leurs amis
De l’autre coté, derrière le mur
Maintenant tout ce que nous souhaitons vous dire et qu’il n’est pas possible de vivre toute notre vie comme réfugiés
Nous voulons rentrer dans notre pays, pour vivre
Pauvres ou riches,
Ignorants ou savants
En bonne santé ou malades
Faibles ou forts
Repus ou affamés