Déclaration du Premier mai 2010, Confédération Syndicale des Travailleurs Sahraouis, CSTS
Depuis 1975, le peuple Sahraoui souffre de l’occupation Marocaine de son territoire. Il y a des milliers de disparus, victimes, un peuple exilé et séparé en deux parties.
Depuis 1975, une politique raciste est menée par les autorités coloniales Marocaines, à l’encontre de la population Sahraouie, qui vise la destruction du tissu social et de l’identité culturelle. C’est une politique d’exil et d’appauvrissement :
- en 1989, le Roi Hassan II a déscolarisé plus de 6000 jeunes Sahraouis, le but annoncé était de les intégrer au tissu social au nord du Maroc
- licenciements abusifs, permutations, dégradations, violations des contrats du travail, sont les lots des travailleurs de Phosboucraa, grande mine de phosphate du Sahara Occidental.
- des milliers des travailleurs Sahraouis réclament leurs droits de retraite, pour l’époque espagnole jusqu’à 1975, date de la signature de la convention tripartite de Madrid qui a répartit le Sahara entre la Maroc et la Mauritanie.
- des milliers des travailleurs de la « promotion nationale » marocaine sont exploités par l’administration marocaine, ils ne bénéficient ni des allocations familiales, ni du congé annuel, ni du respect du salaire minimum.
Le Maroc viole toutes les conventions internationales du travail, en l’absence d’un mécanisme qui contrôle le respect des droits de l’homme par la MINURSO.
Ni les nations unies, ni la confédération syndicale internationale (CSI), n’ont réagit pour assumer leurs responsabilités devant cette situation grave dans un territoire non autonome comme le Sahara Occidental.
La confédération Syndicale des travailleurs Sahraouis (CSTS) du territoire occupé au Sahara occidental s’est mobilisée pour défendre la cause des travailleuses et travailleurs Sahraouis. Nous poursuivons notre campagne pour la justice sociale contre la discrimination menée par le Maroc à l’encontre de notre population dans le territoire occupé du Sahara occidental,
C’est un conflit social dans la mesure où il y a des violations des droits des travailleurs Sahraouis dont le Maroc assume la responsabilité.
C’est un conflit politique dans les nations unies matérialisés par le refus de la France d’élargir les missions de la Minurso et par conséquent de bloquer toutes sortes de progression pour la résolution du problème de décolonisation du territoire Sahraoui.
Bureau exécutif de la CSTS, El Aaiun, le 1er mai 2010
CONFEDERATION SYNDICALE DES TRAVAILLEURS SAHAROUIS, Sahara Occidental – territoire occupé