Cela fait
37h que les journalistes sahraouis de l’Équipe Média Said Amidan et Brahim
Laajail sont retenus en garde à vue à la préfecture de Police de Guelmim au sud
du Maroc. Nous n’avons pas de nouvelle de ce qui se passe pour eux actuellement.
Le frère de
Brahim Laajail qui s’est déplacé spécialement depuis El Aaiun occupée, a reçu
oralement d’un officier du Police judiciaire la confirmation de la présence de
son frère dans les locaux de la préfecture, et l’information qu’il existe un
mandat d’arrêt émis par la police d’Agadir contre Brahim pour ses activités de
responsable du groupe des étudiants sahraouis à l’université d’Ibnou Zouher
d’Agadir.
A l’heure de
la publication de ce texte, nous n’avons pas connaissance de mandat d’arrêt
contre Said Amidan.
Les
réactions à l’arrestation des journalistes ont été nombreuses au niveau local
et international, de la part de collègues journalistes, du centre Robert F.
Kennedy Human Rights, de l’organisation Witness, ou d’avocats européens
proposant leurs services.
A Guelmim,
vers 20h ce soir, plus de 60 chômeurs sahraouis ont manifesté devant la
préfecture de Police pour dénoncer l’arrestation arbitraire de Said Amidan et
Brahim Laajail et demander leur libération immédiate. Pendant une heure ils ont
crié et chanté, y compris en faveur de la liberté de l’Équipe Média et s’exprimer
et de couvrir les actualités du Sahara Occidental.
Erratum.
Contrairement à ce qui a été dit dans le précédent flash, Said Amidan et Brahim
Laajaij, qui attendaient le Bus à l’arrêt Supratours de El Aaiun, sont partis
pour Agadir en voiture avec une connaissance qui le leur a proposé en passant.
Équipe Média, El Aaiun, Sahara Occidental occupé
Le 1er
octobre 2016