Mercredi
26 mars 2014, dans le quartier "les appartements rouges" prés de la
rue Essmara, à El Aaiun, territoires occupés du Sahara Occidental, plus de 300
sahraouis se sont rassemblés dans une manifestation pacifique. Ils ont brandi
les drapeaux de la RASD et chanté des slogans pour l'autodétermination et
l'indépendance du Sahara Occidental.
La
manifestation s'est élargie pour inclure la rue Essmara, le rue Mezouar, le
quartier El Fath, la rue Tan Tan et le quartier Lhchicha. Les nombres des
participants ont dépassé 700.
Le
lendemain, à 5h45 du matin dans le quartier "les appartements
rouges", plus de 40 véhicules de police et forces auxiliaires ont
encerclé la maison d'El Moujahid Mayara, un jeune activiste et ex-prisonnier
politique sahraoui pour l'arrêter.
Ce groupe
d'intervention dirigé par un commando est venu spécialement aux territoires
occupés pour le mois d'avril. Ce groupe a pris d'assaut la maison et détruit
porte et mobilier avant d'arrêter Mayara et un autre jeune activiste, Hajoub
Hmaidi.
Les deux
jeunes sont restés 72 heures au poste de police où ils ont été interrogés et
torturés.
Moujahid
Mayara a été blessé, il a du être hospitalisé, et 27 points de suture ont été
nécessaires pour recoudre les blessures ouvertes qu'il avait au ventre.
Les deux
militants ont comparu le 1er avril devant la cour de première instance pour les
chefs d'accusation possession de drogue et d'armes blanche, désobéissance aux
autorités.
Les
prisonniers sont entrés dans la salle d'audience en chantant des slogans en
faveur de l'autodétermination et l'indépendance du Sahara Occidental. Les
policiers avaient empêché Moujahid
Mayara de porter le Dar’aa, habit traditionnel
des hommes sahraouis. Le tribunal était sous
haute surveillance, le quartier cerné de 10 véhicules de police. La cour a
reporté le procès au 7 avril, à la demande de la défense.
Lundi 7
avril, arrivé au poste du 4ème arrondissement de la police à El
Aaiun à 10h45 pour demander un certificat de casier judiciaire, Mohamed Lamin
Al Idrissi, journaliste du centre sahraoui des medias et de la communication a
été retenu pendant 4 heures.
Le
commissaire d’arrondissement l'a en
effet informé qu'il était impliqué dans une affaire de " bagarre avec une
personne " et l’a fait attendre. Le jeune journaliste a ensuite été amené à
préfecture de police dans une Renault 19 banalisée.
Al Idrissi
a été interrogé par un officier sur son nom, le nom de son père et sa mère,
puis laissé seul dans le bureau pendant plus d’une heure.
Un autre
officier est ensuite venu l’informer qu'il y avait aucun problème sauf avec ses
engagements militants. L’officier a demandé à Mohamed Lamin Al Idrissi d'arrêter
ses activités de journaliste et de défenseur des droits des Sahraouis.
EM, El
Aaun occupé
Le 9 avril 2014Pour suivre l'Equipe Média : https://www.facebook.com/EquipeMedia2010?fref=ts
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