Les autorités marocaines portent atteinte ouvertement à la
production d’information sur ce qui se passe au Sahara Occidental occupé.
Hier soir, lundi 11 juin, un confrère journaliste
indépendant et un jeune ont été arrêtés alors qu’ils filmaient une manifestation
organisée par la coordination Gdaim Izik.
Omar Karkoub, 26 ans et le jeune Belgacem M'bark 15 ans se
trouvaient à bord d'une voiture. Une patrouille les a arrêtés, a confisqué leur
caméra et les a conduit au poste de police.
Retenu au siège de la préfecture pendant 10h, Karkoub a subi
des questions et une investigation pendant 6 heures. Il a été frappé à la
matraque aux jambes, aux épaules, sur la tête et le visage par des officiers
qu’il n’a pu identifier.
Ces officiers l’ont aussi insulté et menacé de pressions sur
son entourage.
Interrogé par EM, Karkoub a précisé que les enquêteurs ont
concentré leurs questions sur le travail de l'Equipe Media, et fait mention des
noms de quelques uns de ses militants.
Les enquêteurs ont menacé Karkoub de le mettre en prison
s’il continuait son travail de journalisme pour couvrir les événements des
villes occupée, et en particulier le travail d’information sur les
interventions militaires et sécuritaires contre des manifestants pacifiques.
Omar et Belgacem ont relâchés après avoir payé une amende de
1000 DH, soit environ 90 euros.
Ce n’est pas la première fois que les autorités d’occupation
portent atteinte de manière violente à la liberté d’expression et d’information
de l’Equipe Média, par l’intimidation, l’arrestation, la torture,
l’emprisonnement arbitraire de ses membres.
EM, Sahara Occidental occupé, le 12 juin 2012