Suite à l’action des forces marocaines d'occupation à Gargarat contre des civils sahraouis le 13 novembre 2020 et à la réponse elle aussi armée du Polisario contre le mur marocain qui coupe le pays, les Sahraouis des différentes villes du Sahara Occidental ont manifesté leur soutien à leur mouvement de libération national et à son action de guerre.
Dans le Sahara Occidental occupé par le Maroc à l’ouest du mur, les villes ont été assiégées par les forces sécuritaires marocaines, des points de contrôle bloquant toutes les routes. Les maisons des militants sahraouis ont été particulièrement surveillées.
Toutes les nuits depuis vendredi 13 novembre 2020, des centaines de manifestants descendent dans les rues d'El Aaiun et de Dakhla.
Dans les rues de tous les quartiers de El Aaiun, les manifestants crient et agitent des drapeaux de la RASD, scandant « Sahara Occidental libre ». De longs convois de voitures ont rejoint les manifestants en klaxonnant. Des affrontements ont lieux avec les forces sécuritaires marocaines qui veulent disperser les foules.
L’encerclement des quartiers n’est pas partout sans difficulté.
Dans le quartier des Appartements rouges, les manifestants ont réussi à fermer complètement les rues, bloquant ainsi l'accès des forces d'occupation. Ils se sont rassemblés pour poursuivre leurs manifestations jusqu'à ce que des renforts marocains réussissent à démanteler les barrages de fortune. Les manifestants ont ensuite été chassés par des escadres à moto, des voitures de police et des forces auxiliaires.
25 jeunes sahraouis ont été arrêtés suite aux manifestations. Ils sont à l’isolement et interdits de visites. Selon plusieurs témoignages, des agents marocains masqués ou en civil, mêlés aux foules de manifestants, filment les activistes dont les meneurs, qui sont ensuite pourchassés et arrêtés.
À Dakhla occupée, les manifestations ont eu lieu dans les quartiers Ksaikisat et Oum Tounsi.
Dans le quartier Oum Tounsi dont les habitants sont des Sahraouis forcés de quitter leur village Bir Anzaran à 150 km à l’est de Dakhla, les femmes sont massivement sorties en criant contre l’occupation marocaine, et en soutien à leur armée.
« Nous voulons retourner dans notre village, y vivre libres et sans inquiétude, sous le drapeau de la République Sahraouie. Ce qui nous intéresse aussi, c'est de choisir notre mode de vie dans crainte » dit une participante.
A boujdour, 4 citoyens sahraouis arrêtés le 16 novembre comparaissent aujourd’hui à El Aaiun.
Depuis le 15 novembre, des longues colonnes de renforts militaires marocains ont été observées à El Aaiun, Tan-Tan, Dakhla et Smara.
Équipe Média, le 17 novembre 2020
El Aaiun - Sahara Occidental occupé