mercredi 15 mai 2013

EM : Les coups de la police marocaine le laisse amnésique, il a 16 ans


Un enfant sahraoui reste amnésique suite aux tortures que lui ont infligées les policiers marocains. C’était il y a 15 jours, après le renouvellement à l’identique par l’ONU de sa mission du notre territoire. La mission doit organiser le referendum d’autodétermination du peuple sahraoui depuis 1991. Elle n’avance à l’évidence pas dans sa mission, et ne peut pas protéger les supposés bénéficiaires du même référendum.

Adnan Ahmed Amsa'aed, 16 ans, a été enlevé le 30 avril 2013 vers 17h sur le boulevard d'El Qairaouan à El Aaiun occupée. Il a été torturé par les policiers marocains pendant 2h, dans une camionnette qui se déplaçait, et relâché loin de sa maison.
Il souffre d’hématomes évidents au niveau de la tête et de la mâchoire inférieure, et de douleurs violentes au niveau des parties génitales.
Adnan est né à El Aaiun occupée en 1997, il a étudié jusqu’en troisième année au collège et savait lire et écrire avant son arrestation. Mais après avoir été frappé et torturé le 30 avril, il ne plus reconnaît les lettres ni les mots, et ne reconnaît pas l'école où il étudiait. Il ne reconnaît d’autre part pas tous les membres de sa famille. Il est effrayé quand des hommes portant des lunettes s’approchent de lui, et l’appel à la prière le met dans un état de grande angoisse. La famille a identifié que cela était en relation avec les caractéristiques physiques des tortionnaires et la période de la torture.
Selon la famille, le traumatisme de l’enfant leur a semblé très fort au niveau psychologique ; Sachant qu’il n’y aucun entité de soins psychiatriques à El Aaiun, ils ont gardé le jeune à la maison pour le protéger.
Néanmoins, le 13 mai 2013, Adnan a été transporté à l'hôpital Ben Mehdi pour les fortes douleurs qui persistait au niveau de ses parties génitales. Le docteur marocain Hajji a refusé de le soigner et a dit qu’il fallait le transporter à Agadir.
Selon des activistes sahraouis M.Hajji semble refuser régulièrement de soigner les sahraouis. C’est le même docteur qui avait menacé Fatma Daouidi, blessée aux doigts lors des manifestations du 25 avril,  de lui casser les autres.

Le cas d'Adnan Amsa'aed montre les pratiques réelles du Maroc alors que le Royaume prétend respecter les droits humains, a signé la Convention relative aux droits de l'enfant le 26 juin 1990 et l'a ratifiée le 21 juin 1993.
Le royaume torture et se permet de réfuter les rapports et vidéos qui exposent et montrent  les faits. Il adopte même une attitude d’agressé, pour tenter de cacher ses exactions.
La famille Amsa'aed a déposé une plainte devant le procureur, mais aucune enquête n'a été ouverte. C’est une pratique courante de justice sélective pratiquée par le Maroc au Sahara Occidental.
Le royaume poursuit les sahraouis avec des accusations fabriquées, mais ne fait rien pour traiter les milliers des plaintes déposées par les victimes sahraouies.

Si l’information de la torture de cet enfant n’a été portée à la connaissance de notre équipe que 15 jours après les faits, il est probable que d’autres enfants ont subit des sorts similaires.
L'équipe Media se tient à la disposition des familles pour les informer des démarches à suivre pour des cas similaires, et les orienter vers les organismes locaux et internationaux crédibles et sérieux de protections des mineurs.
Alors que le monde s’apprête à célébrer le 1er juin la Journée mondiale de l'enfance, et que le Maroc affichera des slogans auto-satisfaits, ses pratiques policières sur les enfants sahraouis laissent des blessures physiques et psychologiques qu’il semble espérer indélébiles et dissuasives.
Email : d.equipe.media2011@gmail.com

Equipe Media, El Aaiun 
Sahara Occidental occupé, 14/05/13