jeudi 28 mai 2015

Solidmar05. Le livre sur le Sahara Occidental qu’il faut lire !

LUTTER AU SAHARA : Du colonialisme vers l’Indépendance au Sahara Occidental

Présenté par Marie-Jo Fressard, Solidmar, 24/5/2015


Je viens de finir de lire « Lutter au Sahara ».

En le posant j’ai eu l’impression d’avoir été battue. Je suis restée longtemps assise, sonnée, incapable de penser à autre chose. Pourtant cette situation je la connais, à force d’en publier jour après jour des articles sur le blog solidmar.

Les 15 textes du livre, tous remarquables et bien documentés, rendent encore plus présentes les souffrances d’un peuple, les injustices inhumaines qui lui sont infligées et surtout la présentation honteusement mensongère qui en est faite. L’arrogante justification du roi pour parler de « son » Sahara à la communauté internationale est insupportable. Pour pouvoir piller, sans gêne aucune, les richesses de la terre et de la mer de ce peuple. Et les vendre. Du vol!

Cette lecture nous fait découvrir la noblesse de ce peuple digne, cultivé, qui a le taux d’alphabétisation parmi les plus brillants d’Afrique du Nord (et méprisé par le Maroc qui peine lourdement à dépasser les 50% !), pour qui l’égalité femmes/hommes n’est pas un effet d’annonce mais une réalité vécue, ce peuple qui malgré les interminables années d’oppression reste fidèle à son idéal de pacifisme.

Il faut lire ce livre. Les différents textes sont indépendants les uns des autres, mais se complètent parfaitement. Il est cependant important de commencer par la lecture des deux premiers chapitres, de Denis Véricel et Eduardo Galeano, qui plantent le décor.
Pour connaître les qualifications des auteurs, se reporter à la page 273.

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Au début de la lecture des quatre textes sur la géopolitique du conflit, Francesco Bastagli donne des informations sur son passage à la MINURSO, ambiance glaciale, poids de la surveillance marocaine et mol acharnement pour aboutir véritablement à une solution pacifique par un référendum d’autodétermination.

Anna Théofilopoulou voit le Plan de Paix de James Backer sombrer. Christopher Ross organise des rencontres Maroc-Polisario qui se déroulent « dans une atmosphère d’engagement sérieux, de franchise et de respect mutuel », ce qui sera déclaré année après année sans qu’il n’y ait aucune avancée. De même pour les résolutions de l’ONU, qui n’aboutissent à aucun résultat.

Lire l’article d’Olivier Quarante « Le rôle de la France » qui voit dans l’amitié des deux pays une solidarité de pays colonisateurs. La France oublie qu’elle est parfois encore qualifiée pays des droits de l’Homme, son soutien au Maroc est indéfectible, même dans les violations des droits de l’Homme les plus ignobles.

Pour Bill Fletcher Jr le conflit sahraoui est peu connu aux Etats-Unis, qui, pourtant pourraient avoir le poids pour que cesse ce conflit.

Trois articles très intéressants expliquent Le Maroc face au Sahara Occidental.

Le spécialiste du Sahara Occidental Jacob Mundy explique l’importance des colons envoyés au SO pour gonfler le nombre potentiel d’électeurs en cas de référendum, et pour prêter main forte aux forces de police du colonisateur. 100 000 Marocains sont ainsi venus s’installer, attirés par de multiples avantages promis, une invasion appelée « seconde marche verte ». Fixer le nombre de votants, natifs, faux natifs, colons… entre bonne et mauvaise volonté, est une affaire très compliquée, et coute très cher au Maroc, au détriment de ses nombreuses régions délaissées.

Vincent Chapaux raconte comment se fabrique l’opinion publique à coup de pseudo preuves historiques, en décidant que les Sahraouis souhaitent être Marocains (quitte à les payer grassement pour renforcer leur amour de la « patrie »), et prétend que l’opinion internationale souhaite la solution marocaine, une « autonomie » qui ne serait que la poursuite de la colonisation.

Ayad Ahram raconte « l’affaire » suscitée par un pointillé sur une carte entre Maroc et Sahara Occidental, il y a une dizaine d’années. Ancien président de l’Asdhom il a créé la Campagne de Parrainage de prisonniers politiques marocains et sahraouis incarcérés au Maroc, dont le nombre ne cesse d’augmenter.

Le chapitre suivant : Le Droit- Les ressources naturelles est le nœud du problème sahraoui ! Sans ces richesses le roi du Maroc ne s’intéresserait certainement pas à cette partie de son « cher peuple ».

Juan Soroeta compare le conflit du Sahara Occidental à celui de la Palestine en droit international.

Jeffrey Smith et Erik Hagen décortiquent le rôle joué par ces fabuleuses richesses dans l’occupation de ce pays au sud du Maroc, dont ne profite pas le peuple occupé qui refuse le pillage : les phosphates de Boucraa et les ressources halieutiques au large de leur terre. Mais « Le poisson passe avant la paix », n’est-ce pas ?

Regards anthropologiques
Alice Wilson analyse le système d’élection très atypique dans le camp de réfugiés.

L’anthropologue Tara Deubel démontre de manière passionnante la vie coupée en deux des étudiants sahraouis : étudiants en ville marocaine, reconnaissables à leurs tenues traditionnelles, la melhafa pour les femmes, la der’aa pour les hommes, parfois discriminés, nostalgiques de leur désert de l’autre côté du mur. Retourner chez eux, dans l’immensité du désert est pour eux un vrai bonheur, le temps que durent les vacances. S’y ajoutent quelques pages sur leur prise de conscience politique très précoce, en raison du spectacle quotidien de la répression : tabassage, maisons envahies et vandalisées…

L’anthropologue Sébastien Boulay nous apprend beaucoup sur la culture et la poésie au Sahara Occidental. C’est souvent la vie quotidienne difficile et malmenée et la situation politique qui inspirent les poètes.
En guise de conclusion, Mohamed Mouloud Mohamed Fadel, Ministre de la Jeunesse et des Sports, écrit un texte magnifique sur son souci pour la jeunesse qui, en raison des conditions difficiles et de l’absence totale de moyens ne peut accéder à une formation « normale », jeunesse qui commence à perdre patience en pensant à la guerre. Mais les Sahraouis se doivent de respecter le cessez-le-feu signé il y a 20 ans…

Comment, écrit le ministre, comprendre le Maroc qui occupe leur terre et ne respecte pas le droit international ? Comment comprendre l’ONU qui défend les droits de l’Homme partout et accepte que le Maroc les viole ? C’est par une sorte cri désespéré qu’il se demande ce que le peuple sahraoui pourrait faire pour trouver sa liberté. S’il existe un moyen, le peuple est prêt à l’utiliser.


Pour le commander, écrire à apsolument  @  yahoo.fr , 15 € (+ frais de port si envoi)

jeudi 14 mai 2015

EM. El Aaiun : Bras de fer entre la compagnie de bus et les autorités marocaines


 العيون : صراع بين شركة حافلات والسلطات المغربية
Voir version arabe après la vidéo

Le 7 mai 2015, les chauffeurs de la compagnie de bus El-Karama, soutenus par leur entreprise, ont entamé un mouvement de grève en protestation contre les autorités marocaines et en particulier contre la préfecture de la police. Les chauffeurs de ces bus oranges sont en majorité des Sahraouis, comme le propriétaire de la compagnie, Brahim Joumani.

L’événement qui a déclenché le mouvement de grève est l’arrestation d’un de leurs bus, et sa confiscation et consignation dans le dépôt municipal. La société qui a protesté contre cette confiscation a aussi dénoncé l’importance du phénomène du transport clandestin, les taxis opérant sans autorisation, accusant des officiers et des responsables de gérer ce réseau par les moyens illégaux de la corruption.

Le 10 mai 2015 et en l'absence d'avancées dans les négociations avec les autorités, la société a décidé de fermer son siège, situé sur le boulevard la Mecque et de remonter les bus orange à Rabat.
28 premiers bus donc pris la route à destination de Rabat. Ils ont été arrêtés par la police marocaine au barrage nord de El Aaiun.
Le préfet et des hauts officiers de tous les services se sont déplacés pour négocier avec les représentants de la société et les chauffeurs, pour les convaincre de retourner à El Aaiun.

Les négociations se sont ensuite déroulées dans la Wilaya.
Les représentants de la société ont demandé que les plus de 1600 taxis sans autorisation, appelé par la population les kouairs, soient interdits.
En fait, 900 de ces petits bus appartiennent a des officiers de police et des FAR, qui louent leur véhicules 120 dirhams par jours à des chauffeurs.
Pour les autres, une centaine appartient à des Sahraouis, et le reste à des colons marocains qui ont été expulsés de Dakhla, Boujdour, Essmara, et des villes du sud du Maroc.

Le Wali et ses assistants se sont engagés à régulariser la situation rapidement. Les représentants de la société ont donc accepté de retravailler on attendant le résultat des promesses.

Les courses avec les kouairs, qui peuvent prendre jusqu’à 7 passagers, sont de 5 dh par passager, quelques soient les trajets. Ils travaillent jusque 23h. Ils roulent à l’essence ou au gaz pour certains qui ont été transformés par des mécaniciens.

Les bus oranges sillonnent la ville de 6 h à 21h, avec un passage toutes les 30 minutes. Ils vont jusqu’aux quartiers les plus éloignés comme le quartier 23 mars situé à l’est de la ville. Il passe à Rhaiba le marché central, et va jusqu'à l’ancienne ville « Bario cimenterio ». Le trajet, quel qu’il soit, coute 2 dh.

Il existe aussi à El Aaiun un parc de 1500 taxis privés agréés par la willaya pour 2000Dh par mois. Ils prennent en charge 3 ou 4 passagers qui payent 5 dh chacun, ou 10dh la course pour 3 et 20dh pour 4. Ils fonctionnent de 7h à 22h.

Le prix de l’essence est actuellement de 7,5 dirham.

Le 28 mai 2012, et pour la première fois depuis le début de l’occupation marocaine, le parc du transport public de El Aaiun avaient demandé le renforcement de son service par 37 bus, destinés à assurer la liaison entre le centre et les quartiers en banlieue de la ville occupée.
La société El-Karama Bus de Brahim Joumani avait été sélectionnée suite à une procédure et sur un cahier des charges de gestion de qualité et de fiabilité, pour la ville qui connaissait une forte croissance démographique du fait de l’arrivée massive de colons marocains.

Actuellement, les policiers marocains semblent contrôler plus activement les Kouairs, néanmoins ce sont essentiellement les kouairs sahraouis qui sont verbalisés.

Equipe Média, El Aaiun occupée
Le 15 mai 2015




العيون : صراع بين شركة حافلات والسلطات المغربية .

مساندين من طرف شركتهم دخل سائقو شركة الكرامة للنقل يوم السابع ماي 2015 في خطوة اضراب احتجاجا على  السلطات المغربية وبخاصة ولاية الامن . سائقو تلك الحافلات البرتقالية أغلبهم من الصحراويين كمالك الشركة ابراهيم الجماني .
الحدث الذي ادى الى خوض الاضراب هو توقيف احدى الحافلات ومصادرة وثائقها وايداعها المشتل البلدي . الشركة التي احتجت ضد ذلك الحدث نددت ايضا باستمرار ظاهرة النقل السري في اشارة الى سيارات اجرة تعمل دون مأذونيات متهمين ضباطا ومسؤولين في ادارة تلك الشبكة  باساليب فساد غير قانوني

وفي العاشر من ماي 2015 وفي ظل غياب اي تقدم في الحوار مع السلطات قررت الشركة اغلاق مقرها المتواجد بشارع مكة و نقل حافلاتها في اتجاه الرباط .
28 حافلة اذن كانت في الطريق الى الرباط لكن تم توقيفها من طرف الشرطة المغربية بنقطة المراقبة شمالي العيون.
انتقل والي الامن وكبار ضباط كل الاجهزة للتفاوض مع ممثلي الشركة و السائقين بهدف اقناعهم بالعودة الى المدينة.
لتستمر تلك المفاوضات بمقر ولاية المدينة .
طالب ممثلو الشركة بمنع عمل ازيد من 1600 سيارة اجرة تعمل دون تصريح وهي السيارات التي يطلق عليها السكان اسم " كويرات".
في الواقع 900 من تلك الباصات الصغيرة يملكها ضباط في الشرطة وفي الجيش المغربي الذين يقومون بكرائها لسائقين مقابل 120 درهما في اليوم
وما تبقى فان 100 باص صغير يملكها صحراويون و الباقي يملكه مستوطنون مغربيون تعرضوا للطرد من الداخلة ، بجدور ، السمارة وايضا من مدن جنوب المغرب .
انخرط الوالي ومساعديه في تسوية الوضعية بشكل مستعجل ، ووافق ممثلو الشركة على استئناف عملهم من جديد في انتظار نتائج التعهدات .
التنقل عبر  " كويرات" يمكن ان يتم عبر نقل 7 ركاب مقابل خمس دراهم للراكب اينما كانت الوجهة . وتداوم "لكويرات" الى الحادية عشر مساءا وهي تعمل بالبنزين وبعضها بالغاز بعد ان تم تكييف محركاتها مع تلك المادة على يد ميكانيكيين .
تتنقل الحافلات البرتقالية في المدينة من الساعة السادسة صباحا الى التاسعة ليلا بمعدل رحلة في كل 30 دقيقة و تصل الى الاحياء البعيدة مثل 23 مارس المتواجد شرق المدينة  مرورا ب"الرحيبة" السوق المركزي وتصل الى المدينة القديمة " باريو ثيمنتاريو" وثمن الرحلة محدد في مبلغ قدره درهمين .
ويتواجد في العيون ايضا  اسطول  يضم 1500 سيارة اجرة  خاصة بترخيص من الولاية مقابل مبلغ شهري بالفي درهم . ويتم من خلالها نقل 3 او 4 ركاب مقابل 5 دراهم و 10 دراهم لثلاث ركاب و 20 درهما لاربعة . وتعمل من الساعة 7 صباحا والى حدود العاشرة مساءا .
ويصل ثمن البنزين حاليا 7 دراهم ونصف .
في 28 من ماي 2012 ولاول مرة منذ بدء الاحتلال المغربي تعزز النقل العمومي بثمان وعشرين حافلة بهدف ضمان ربط مركز وصواحي المدينة المحتلة بوسائل النقل.
وتم اختيار شركة الكرامة للنقل لصاحبها ابراهيم الجماني بعد اجراءات ودفتر تحملات يضمن الجودة والاعتمادية بخاصة ان المدينة تشهد نموا ديمغرافيا بسبب التوافد الهائل للمستوطنين المغاربة .
حاليا يبدو ان الشرطة المغربية تراقب بشكل نشط "لكويرات" لكن المستهدف من العملية هم السائقين الصحراويين .

الفريق الاعلامي الصحراوي "ايكيب ميديا"
 العيون المحتلة في 15 ماي 2015

samedi 2 mai 2015

EM : Territoires occupés, infos diverses, semaine du 28 avril au 2 mai 2015


Est de Smara, 1er mai
L'explosion d'une mine antipersonnel au passage d'une Land-Rover dans la région Skikima à l’est de Essmara, au Sahara Occidental occupé à fait 4 victimes d’une même famille.
L’ambulance de l’hôpital de Smara, administré par les autorités marocaines, a refusé de faire les 2km de pistes séparant la route goudronnée de l’accident. Ce sont donc des Sahraouis qui ont transporté les corps des blessés du lieu de l’accident à l’ambulance, soit une prise en charge médicale 3h après l’explosion.
La mère, Mme Ahjab Ghafiri, dont la jambe avait été arrachée est morte, probablement du fait de l’hémorragie, au moment de l’arrivée dans l’ambulance.
Son mari, Boutomit Ali, son fils Essahel (13 ans) et sa fille  Lala (15 ans) ont été  conduits à l'hôpital provincial de Smara pour des soins d’urgence. Selon les informations recueillies, le jeune garçon est toujours dans un état critique.
Le dernier rapport de l'observatoire des mines de l’ONU estime que  10 millions de mines ont été enterrées au Sahara Occidental par l'armée marocaine des deux côtés du mur, qui est pour les Sahraouis le mur de la honte.

Smara, le 30 avril
Plus de 30 Sahraouis ont manifesté dans le quartier Essoukna pour revendiquer l’indépendance du Sahara Occidental, en solidarité avec deux jeunes Sahraouis arrêtés par la police marocaine lors de la visite de la commission onusienne des Droits de l’Homme dans les territoires occupées.
Lahfoud Karoum est encore dans la prison d’Essmara et l’étudiant Rahmoun Hamdi est en liberté provisoire après sa participation à une manifestation contre les discriminations marocaines contre les Sahraouis et contre la partialité de certains hauts fonctionnaires du HCDH en faveur du Maroc laissant supposer leur corruption.

Dakhla, 1er et 2 mai
Vendredi 1er mai, 400 Sahraouis ont participé à des manifestations  pacifiques dans les quartiers Ksikisat, Oum Tounsi, et Lebichat, pour protester contre la décision du conseil de sécurité qui a ignoré leurs revendications et leurs appels, ceux des gouvernements et associations des doits de l’homme, pour élargir les compétences de la MINURSO à la surveillance des Droits humains.
De nombreux drapeaux de la République Arabe Sahraouie Démocratique étaient visibles dans la manifestation, et les manifestants ont également prononcé des slogans contre le pillage de leurs ressources naturelles.
La police et les blairs (soldats en tenues de police) marocains ont violemment réprimé la manifestation, frappant femmes et hommes. 5 manifestants ont été conduits à la préfecture de police de la ville occupée, interrogés et relâchés le lendemain.

Samedi 2 mai 2015, à 14h, plus de dix véhicules de la police marocaine ont encerclé la maison de Atikou Barai, située dans le quartier El Ghofran, avant s'y introduire de force en cassant la porte. Ils ont arrêté le militant sahraoui, libéré depuis 4 mois, après 4 ans de prison pour sa participation aux manifestations pacifiques de Dakhla en 2011.
Selon notre correspondant à Dakhla, quatre autres activistes sahraouis ont été arrêtés dans la rue dans différents quartiers de la ville. Il s’agit de Mohamed Salem Sidi, Mansour Sbaai, Wanati Rbani et Sid Ahmed Bairouk.
Environ 55 manifestants ont protesté pendant une heure devant la préfecture contre ces arrestations avant d’être dispersés violemment par la police marocaine. À l’heure de la publication de cette information, les militants sont toujours en garde à vue.

À El Aaiun occupée
D’importants convois de renforts sécuritaire et paramilitaires sont arrivés à El Aaiun en provenance des villes marocaines de Casablanca, Marakech et Agadir durant cette dernière semaine comprenant la résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU concernant sa mission sur place et son mandat.
Depuis le 28 avril, les observateurs ont pu estimer à plus de 2000 policiers, agents de force auxiliaires, blairs, et les agents du renseignements généraux stationnés autour des rues et ruelles menant à la rue Essmara et au quartier Ma’atala, des endroits traditionnels de manifestation des militants sahraouis.

Conséquence de cette présence répressive, la coordination locale des cadres sahraouis chômeurs et le groupe OCP SKILLS n’ont pas pu célébrer le 1er mai.
Plus de 200 chômeurs sahraouis ont tenté en deux groupe de se rendre rue du 24 février où ils avaient prévu de manifester, à proximité de la banque populaire du centre ville.
Les policiers en uniforme et en civil sont intervenus violemment pour les empêcher de passer et ont confisqué casquettes et gilets.
Cinq chômeurs ont été blessés : mesdames Naya Abali, Oum  La’aid El Ansari, Yehdiha Achmir, et messieurs Mohamed Babait, et Salek El Qadi.

EM, le 3 mai 2015
Sahara Occidental occupé