dimanche 23 mars 2014

EM : 151 prisonniers sahraouis en grève de la faim, la prison de Ait Melloul sur la sellette

151 prisonniers sahraouis de la prison d'Ait Meloul ont annoncé leur intention de mener une grève de la faim de 24h à partir de lundi 24 mars 2014.
Par cette grève, les prisonniers politiques et prisonniers de droits commun dénoncent les mauvais traitements et le racisme qu'ils subissent de la part de l'administration pénitentiaire.
C'est une action d'envergure, qui fait suite à deux autres grèves d'avertissement menée par une partie du groupe pendant le mois de mars. Dans cette prison située près d'Agadir au sud du Maroc, les Sahraouis sont discriminés constamment, torturés, interdits de visite familiale et privés de soins médicaux.
Quatre prisonniers sahraouis sont morts dans cette prison en 2013, suite aux mauvais traitements et fautes de soins médicaux adéquats. Ce sont Hicham Lasfar, Mohamed Bourhim, 22 ans, diabétique, mort en grève de la faim, Abelmalik Abdesaad, 32 ans, sidéen, et Mbarek Lmotaoakil, 54 ans, insuffisance rénal.
Les conditions de détention sont connues pour être très mauvaises dans toutes les prisons administrées par le régime marocain. Néanmoins, elles le sont de façon discriminatoire pires à l'encontre de tous les Sahraouis.
Il apparaît que l'ONU n'assume pas sa responsabilité de protéger ce peuple d'un territoire non autonome, contrairement aux exigences de sa charte, pas plus quelle ne réussit à imposer au Maroc de respecter ses devoirs comme colonisateur.
Malgré toutes les annonces marocaines, aucune loi ne protège les Sahraouis, encore moins quand leur liberté leur est confisquée.
D'autre part, le Conseil de Sécurité de l'ONU ne peut actuellement pas être saisi pour le traitement de ces atteintes graves à la sécurité et intégrité des Sahraouis faute de rapports impartiaux menées sur la question et de mandat donné à sa mission sur place pour les établir.
Le renouvellement de la mission intervenant fin avril, c'est pour solutionner ce problème que les organisations, le gouvernement en exil, le mouvement de libération sahraouis, les organisations de soutien aux sahraouis et de défense des droits de l'homme, demandent actuellement que ce mandat de surveillance des droits de l'homme soit confié immédiatement à la Minurso.

EM, Sahara Occidental occupé
Le 23 mars 2014


vendredi 21 mars 2014

WSAF-FASO : renouvellement de la Minurso, il est temps d'agir !

Le Conseil de Sécurité de l'ONU va voter fin avril pour le renouvellement de sa mission au Sahara Occidental, la Minurso... La mission doit mettre en place le référendum d'autodétermination et surveiller le cessez le feu. Elle ne fait rien des deux, mais plus grave elle n'a pas le mandat de surveiller le respect des droits de l'Homme... qui sont bafoués à tous les articles de la déclaration universelle. La Minurso n'a pas non plus le mandat de surveiller les ressources naturelles, qui sont volées et pillées par le régime marocain ou les compagnies étrangères qui dealent avec. (Infos ici)
Voila donc les documents pour participer à l'action internationale qui demande l'ajout de ce mandat : surveiller les droit de l'Homme, et les ressources naturelles au Sahara Occidental.
Ci-dessous un modèle de courrier à envoyer aux représentants des pays à L'ONU, à dater, signer, et adapter si l'envoi représente un individu ou une organisation.
"Crimes sans témoins", une synthèse d'arguments et exemples de ce qui s'est passé depuis l'année dernière au Sahara Occidental lorsque la France a empêché encore une fois que ce mandat soit élargi est à télécharger ici. Cette synthèse peut être ajoutée aux envois.
Il est temps d'agir...
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Monsieur l'Ambassadeur,
Je vous écris pour vous encourager à vous assurer que la surveillance des droits de l'Homme et de l’exploitation des ressources naturelles est incluse dans le mandat de la MINURSO, qui doit être renouvelé par le Conseil de Sécurité de l'ONU en avril.

Conformément à l'article 73 de la Charte des Nations Unies, l'ONU a la responsabilité des peuples des territoires non autonomes, elle doit “favoriser dans toute la mesure possible leur prospérité, dans le cadre du système de paix et de sécurité internationales établi par la présente Charte". Cela couvre le développement, l'augouvernance, la paix et la sécurité de ces peuples et “de les traiter avec équité et de les protéger contre les abus”. Il est essentiel que vous donniez les moyens à l'ONU de s'acquitter de cette responsabilité en ce qui concerne le Sahara Occidental.

Le manque de surveillance soutenue des droits humains veut dire que le Maroc peut commettre des violations des droits de l'Homme en toute impunité. En effet, lorsque le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture a visité le Sahara Occidental en septembre 2012, il a déclaré avoir " reçu des témoignages crédibles sur la pratique de la torture et des mauvais traitements dans la prison de [El-Aaiun], notamment les viols, les passages à tabac et la mise à l’isolement pendant plusieurs semaines, en particulier de détenus accusés de participation aux activités en faveur de l’indépendance." Il a également noté l’"usage excessif systématique de la force pour réprimer les manifestations et arrêter les manifestants ou les personnes soupçonnées de participer à des manifestations en faveur de l’autodétermination de la population sahraouie."

Il y a eu des dizaines d'allégations de violations des droits de l'Homme depuis que le Conseil de Sécurité a décidé de ne pas autoriser l'ONU à surveiller les droits humains au Sahara Occidental en avril 2013. Il s'agit notamment d’allégations de torture, de déni de la liberté de réunion, et de restrictions sur la liberté d'expression.

Ces allégations montrent les procédures spéciales de l'ONU ont été insuffisantes en elles-mêmes pour améliorer la situation des droits de l'homme. Elles suggèrent également l'insuffisance des propres structures nationales du Maroc en matière de droits de l’Homme.

En outre, le droit du peuple sahraoui à leurs ressources naturelles est bafoué par le Maroc chaque fois qu’une cargaison de phosphate quitte le territoire ou à chaque capture de poissons dans les eaux du Sahara Occidental sans le consentement sahraoui. Les premiers forages pétroliers étant annoncés pour octobre, il est très opportun que le Conseil de Sécurité donne à la MINURSO l'obligation de faire des rapports sur l'exploitation des ressources naturelles du Sahara Occidental.

L'ONU doit agir pour documenter et prévenir les violations des droits des Sahraouis. S'il vous plaît, votez pour faire en sorte que le mandat renouvelé de la MINURSO comprenne la surveillance des droits de l'Homme et des ressources naturelles.

Sincères salutations,

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A qui envoyer le courrier : 

Aux ambassadeurs des pays ayant droit de veto au conseil de sécurité :
- Ambassadrice Samantha Power (US) - USUNPolFax@state.gov
- Ambassadeur Mark Lyall Grant (Royaume-Uni) - UK@UN.int
- Ambassadeur Oyarzun Marchesi (Espagne) - Rep.nuevayorkonu@maec.es
- Ambassadeur Gérard Araud (France) - france@franceonu.org
- Ambassadeur Vitali Tchourkine (Russie) - mission@russiaun.ru
- Ambassadeur Liu Jieyi (Chine) - chinesemission@yahoo.com

Au ministre français des affaires étrangères et européennes, au 37 Quai d'Orsay, Paris 7ème

Pour faire plus, voir ici tous les contacts des missions permanentes des pays du monde, organisation et institutions à l'ONU.
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L'action est coordonnée internationalement par FASO-WSAF, le Forum d'action pour le Sahara Occidental. Merci d'informer l'organisation ou Apso de vos démarches. 
http://wsaforum.org

lundi 17 mars 2014

EM : Journée de protestation sahraouie contre le pillage des ressources naturelles


http://www.emsahara.com/

Des manifestations populaires en faveur de l'indépendance et contre le pillage des ressources naturelles du Sahara Occidental ont été organisées le 15 mars 2014 dans tous les villes occupées du Sahara Occidental. Plus de 500 sahraouis ont réagi à l'appel de la coordination des associations et comités de défense des droits au Sahara Occidental.

El Aaiun occupée

Quelques heures avant la manifestation, les autorités d'occupation ont fermé les rues et ruelles menant à la rue Essmara, emplacement prévu par les organisateurs. Malgré cela plus de 100 Sahraouis sont passés, et ont crié leurs slogans. On pouvait entendre "Aucun alternative à l'autodétermination – Où sont les droits de l'homme – Libérez nos prisonniers politiques et dévoilez le vérité sur les disparus - Où sont nos ressources ? " http://www.youtube.com/watch?v=CvVO18zMRk0
Ils n'ont pu crier que quelques minutes. Les forces d'occupation en civil et en uniforme sont intervenues avec des matraques pour disperser la manifestation et confisquer les banderoles. Plus de 80 manifestants ont été blessés. Les policiers ont chassé les manifestants dans le quartier Ma'atalah et ont saccagé la maison de Brahim Zoghman. http://www.youtube.com/watch?v=5Tlt94gG6Ok

Deux heures après,  les manifestants se sont regroupés à nouveau en manifestation au centre de ce quartier. La police, les forces auxiliaires et blairs en civil (militaires engagés avec les corps sécuritaires) sont intervenus brutalement et ont caillassé les maisons des sahraouis. http://www.youtube.com/watch?v=qPq3E5a4clk Ettaqui Machdoufi ancien prisonnier politique avec le groupe Gdaim Izik a été témoin des poursuites des manifestants  par les forces sécuritaires d'occupation jusque dans le quartier ma'atalah et l'Ina'ach et en a témoigné.

D'autres manifestations ont été organisées spontanément dans le quartier L'ina'ach. http://www.youtube.com/watch?v=8USeWQzQeIE 

Plus d'une quinzaine de blessés ont été admis à l'hôpital Hassan ben Lmehdi pour des soins à la tête, au dos et aux genoux, et des temps observations suite aux violences policières. http://www.youtube.com/watch?v=9RsZGlnBQKA, http://www.youtube.com/watch?v=6HfA2iRLIf8

M. Dalil Lahsen, membre de comité Sahraoui pour la protection des ressources naturelles et le plan de paix a déclaré que cette manifestation est  la 3 eme dans le cadre de la campagne nationale et internationale pour l'élargissement de la Minurso et que les manifestations ont lieu malgré les blocages de la police, l'entrave à la liberté d'expression par le colonisateur marocain.
Le comité sahraouis de défense du droit à l'autodétermination a lui affirmé que depuis samedi matin les coupures fréquentes des réseaux téléphones et l'internet indiquent que les autorités marocaines tentent de perturber les communications et l'organisation des manifestations.

Boujdour occupée
A Boujdour, plus de 100 sahraouis se sont rassemblés dans le quartier Qbaibat en manifestation pacifique pour dénoncer le pillage des ressources naturelles en particulier les activités de la compagnie américaine Kosmos Energy. Les slogans, banderoles et pancartes revendiquaient aussi l'indépendance du Sahara Occidental, la libération de tous les détenus politiques sahraoui, des informations sur les disparus, et dénonçaient l'accord de pèche de l'union européenne avec le Maroc. 7 activistes ont été blessés lors de l'intervention de la police et les forces auxiliaires. Parmi eux Sultana Khaya, présidente de l'observatoire Sahraoui pour la protection des ressources naturelles à Boujdour. Elle a été transportée à l'hôpital pour de fortes douleurs à l'oeil et au dos.

Dakhla occupée

Plus de 100 citoyens sahraouis ont manifesté pacifiquement dans les quartiers Ksikisat et Oum tounsi pour dénoncer le pillage des ressources naturelles, revendiquer l’indépendance du Sahara Occidental, l'élargissement du mandat de la Minurso. Ils ont agité les drapeaux de la RASD pour appuyer leur slogans.
Plus spécifiquement, des slogans dénonçaient la marginalisation des jeunes sahraouis et les avantages donnés aux colons marocains. La manifestation a été dispersée sans ménagement par la police avant son terme et 5 personnes ont été blessées.

Essmara occupée

Une rencontre organisée toute la journée par  le Forum Avenir pour la Femme Sahraouie, le Fafesa, a réuni plus de 150 participants sahraouis. Les objectifs des interventions étaient de parler de la condition des femmes sahraouies et de la liberté d'association, entravée constamment par les autorités d'occupation.
Après la rencontre, à 17h plus de 50 sahraouis se sont rassemblés dans la rue principale de la ville pour manifester leur mécontentent général sur la situation d'occupation. Les forces d'occupation sont rapidement intervenues pour disperser le groupe, et empêcher la libre expression.


L'équipe Média déplore qu'à nouveau l'une de ses journalistes, Mariem Bourhimi, a été attaquée par la police marocaine à El aaiun, alors qu'elle filmait les événements.

EM, Sahara Occidental occupé
Le 16 mars 2014

Pour suivre l'Équipe Média : https://www.facebook.com/#!/EquipeMedia2010?fref=ts
et http://www.emsahara.com

dimanche 16 mars 2014

Où va l’O.M.D.H. ?

Dans ce Maroc, nous avons tout vécu. Durant les années de plomb, plusieurs détenus déclaraient que parfois, aux séances de torture, assistaient des médecins ou des infirmiers. Sans doute pour faire "le coaching" des tortionnaires, et éviter le coup mortel. Mais de là à ce qu’une association se déclarant attachée au standard international des droits de l’Homme se mobilise pour innocenter les responsables de l’appareil répressif, c'est "l’exception marocaine" du règne de Mohamed IV.

Une délégation de l’Organisation Marocaine des Droits de l’Homme (l’OMDH) conduite par son président Mohamed Nechnach a déclaré avoir organisé une visite, le 12 février 2014 à la prison de Salé, à des fins d’enquête demandée par la FIDH, sur des faits de torture qu’aurait subi le détenu sahraoui Nâama ASFARI. Il s’agit d’un détenu concerné par des plaintes déposées par l’association  Action Chrétienne pour l’Abolition de la Torture (l’ACAT) contre le patron de la DST marocaine Abdellatif HAMMOUCHI.
Du résultat de cette enquête, l’OMDH a « indiqué qu’il (Nâama ASFARI) n’a souffert d’aucune forme de mauvais traitements bien que des tentatives aient eu lieu sur le trajet entre Laayoune et le tribunal militaire». Il serait même indigné de l’« l’association de son nom avec certaines campagnes (ndlr : médiatiques) sans en avoir été informé ».

Or selon la représentante de l’ACAT Madame LEGEAY, la FIDH n’a jamais eu connaissance de cette visite. « Cela montre que l’OMDH est une organisation politiquement instrumentalisée » a déclaré Madame LEGEAY.
Dans un communiqué de la prison de Salé le détenu Nâama ASFARI, s’insurgeait de la falsification de la date de la visite que la délégation de l’OMDH lui a rendue : leur rencontre aurait eu lieu le 24 février, et non le 12 février 2014 telle qu’elle est soutenue par le porte parole de l’association.
 Il en ressort de l’exposition de ces faits, la volonté farouche de l’OMDH d’utiliser la FIDH comme un donneur d’ordre crédible pour sa mission, qui à priori pourrait être louable de soucier si la torture était utilisé contre Nâama ASFARI pour lui extorquer des aveux. Mais par la falsification de la date, l’OMDH s’est trahie, et se montre partie intégrante de ce clan qui nie l’existence de la torture au Maroc pour sauver la peau du directeur de la DST marocaine Abdellatif HAMMOUCHI. Ce dernier est poursuivi, dans le cadre de plaintes déposées par l’ACAT le 20 février 2014 pour faits de tortures.

Pourtant, dans le procès militaire des 22 détenus sahraouis, plusieurs camarades d’ASFARI ont évoqué la pratique de la torture. Hélas, les goeliers au Maroc continuent de torturer.

Il y a pus d’un an déjà, le rapporteur de l’ONU Juan E. MENDEZ informait la communauté internationale dans son rapport unisien qu’il a« … reçu des témoignages crédibles selon lesquels les détenus étaient soumis à des pressions mentales et physiques injustifiées lors d'interrogatoires » ; et d’alerter que « Ces pratiques sont suffisamment fréquentes pour mériter l'attention et exiger que des efforts soient déployés pour y mettre fin ».

Par le journal Te Quel, maitre Joseph BREHAM, l’avocat de Nâama ASFARI en France,  a qualifié la communication de l’OMDH de « ridicule. Ces propos sont complètement faux,(…) Cela démontre que l’AMDH est justifiée et nécessaire au vu des manipulations de l’OMDH ».
En effet, l’Association Marocaine des Droits Humains, qui couvre tout le territoire marocain et quelques villes en Europe, n’a de cesse dénoncer le comportement répressif et l’Etat de non droit qui règnent au Maroc.

Dans le même journal Claude MANGIN, épouse de Nâama ASFARI a apporté le témoignage suivant : «…on l’a battu, empêché de se doucher, de se nourrir et de dormir. On le menaçait d’exécution, on lui a marché sur le corps et sur la tête. Malgré tous ces mauvais traitements, il a été laissé sans soin et est arrivé ensanglanté au tribunal militaire… »
Le rapporteur onusien M. Juan E. MENDEZ a relevé que le recours aux mauvais traitements et à la torture sont fréquents. Il a déclaré que « les autorités n'avaient pas le droit de recourir à une force excessive, que les manifestations aient été autorisées ou non ». Il soutenait même que l’usage excessif de la force était en hausse « lorsque la police ou d'autres autorités font face à des incidents impliquant des rassemblements ».Ce que ne peut pas cacher l’OMDH.

L’ASDHOM, une association crédible des droits humains à Paris a recensé plus de 280 détenus politiques, syndicaux où suite à des mouvements sociaux.

L’absence de démocratie, les augmentations des prix, les remises en cause des droits, l’augmentation du chômage, de la misère… alors qu’au même moment la fortune des classes dirigeantes ne cesse d’accroitre, à leur tête la fortune royale, c'est la réalité du Maroc aujourd'hui Tout cela favorise la contestation et l’exigence d’un régime démocratique et de justice sociale.

Said SOUGTY
Lille le 14 mars 2014

Publié par APSO avec l'autorisation de l'auteur.

dimanche 9 mars 2014

EM : Journée de la femme sans aucune galanterie à Elaaiun occupé

Ce 8 mars 2014 à El Aaiun occupé, les femmes Sahrouies ont tenté de manifester leur solidarité avec les femmes du monde entier et leur rejet de l'occupation du Sahara Occidental. La police marocaine ayant encerclé la place prévue pour la manifestation, 50 Sahraouis ont réussi à passer, alors que 200 manifestants ont été refoulé. L'appel à manifesté était lancé pour 17h.
La police a dispersé violemment les manifestants regroupé chara Smara, ne laissant au groupe que quelques minutes d'expression.

Des journalistes informés de cette manifestations avaient pris place à des endroits stratégiques bien avant l'heure annoncée de l'événement, pour pouvoir rapporter en image les revendications.
A 16h, Lafkir Laghdaf de l'équipe Media, Khaled Rouhi photographe de groupe information Sahara Occidental,  et un troisième photographe dont le nom n'a pas été communiqué, ont été arrêté  sur le toit d'un immeuble de l'avenue Smara. Les policiers semblaient être bien informés.
Les trois journalistes ont été transportés à bord d'une voiture de police vers la préfecture, et 7h après il n'y a aucune information sur leur sort.

L'arrestation de ces trois journalistes sahraouis suit de quelques semaines l'arrestation de quatre autres journalistes sahraouis d'une même équipe à un barrage de police à Sidi Ifni au sud du Maroc. Ceux ci ont été condamnés très rapidement en première instance à des peines allant de quatre à six mois de prison ferme.

La visite d'un agent de la police judicaire du commissariat du Salé (nord de Rabat) au prisonnier politique Mohamed Tahlil, détenu avec le groupe "Gdaim Izik" semble entrer dans le même cadre de tentative d'empêcher le travail de témoignage et journalisme sur ce qui se passe au Sahara Occidental occupé. L'agent a en effet enquêté sur les accusations portées contre Mohamed Tahlil d'avoir attaqué cinq policiers à El Aaiun occupée en 2010. Selon Mohamed Tahlil, les questions cherchaient à incriminer l'activiste des droits de l'homme Hassanna Duihi dans la même affaire.

EM, le 8 mars 2014
Sahara Occidental occupé

Ajout 9 mars : les journalistes ont été libérés, leur matériel confisqué

WSRW : Problèmes verts pour la société française d'énergie Greensolver ?

La société française d’énergie Greensolver a accepté de coopérer à des projets solaires et éoliens du Maroc. WSRW leur a demandé de préciser si leur travail serait limité au Maroc, ou s’il serait aussi de l’autre côté de la frontière, au Sahara Occidental occupé.

Fin février, la société française de développement d’énergie alternative Greensolver a signé un accord de partenariat avec Finatech Group, une société marocaine d’énergie.

Le Maroc fait monter en puissance son industrie d’énergies renouvelables en se fixant l'objectif de produire 42 % de ses besoins en électricité à partir de sources d'énergie renouvelables d'ici à 2020.

Selon les médias, Greensolver et Finatech Group sont désireux d'aider le Maroc à atteindre cet objectif, en fournissant des investisseurs, fabricants et autres entreprises pour aider à consolider le développement, la construction et l'entretien de multitude opérations d'énergie alternatives dans le pays.

Mais comme Western Sahara Resource Watch l’a documenté dans son rapport "La sale marche verte", publié en août de l'année dernière, certains des projets solaires et éoliens que le gouvernement marocain a prévu afin de devenir moins dépendant des importations de combustibles coûteux, sont en fait situé au Sahara Occidental – et non au Maroc. Le Maroc a envahi le Sahara Occidental en 1975, puis en est arrivé à occuper 80 % du territoire. Les Nations Unies considèrent le Sahara Occidental comme la dernière colonie d'Afrique.

WSRW attend de Greensolver une déclaration qui précise clairement l'étendue géographique de sa coopération aux projets énergétiques du Maroc.

La Banque mondiale et plusieurs investisseurs européens - y compris la Banque européenne d'investissement, les banques allemandes et la Commission européenne - ont indiqué qu'ils ne soutiendraient pas les projets situés au Sahara Occidental.

Le peuple du Sahara Occidental, le peuple sahraoui, a le droit internationalement reconnu à son autodétermination, ce qui s'étend à l'utilisation des ressources de son pays. En 2002, un avis juridique commandé par le Conseil de sécurité des Nations Unies a déclaré que la volonté du peuple sahraoui et son bénéfice sont des exigences juridiques qui doivent être prises en compte dans le cadre des activités économiques dans le pays. Le Maroc n'est pas en mesure de parler au nom du peuple sahraoui qu'il tient sous le joug brutal de son occupation, ni au nom des Sahraouis vivant dans les camps de réfugiés en Algérie, conséquence de l'invasion par le Maroc.


WSRW.org