jeudi 27 septembre 2012

Appel de jeunes prisonniers au Maroc : nous voulons étudier !


Appel des prisonniers des prisons marocaines interdit d'entrée en Master. APSO avait alerté de ce problème dans un précédent texte.


Appel de jeunes prisonniers au Maroc : nous voulons étudier !

Nous sommes cinq prisonniers politique ou de droit commun, Sahraouis et Marocains, enfermés dans la prison de Kénitra au Maroc.

Depuis des années nous poursuivons nos études dans l'université proche de la prison et cela malgré les très difficiles conditions que nous rencontrons du fait de notre privation de liberté. Nous ne pouvons prétendre à suivre notre cursus dans une autre université.

Nous sommes plus d'une vingtaine à avoir validé notre licence et à vouloir nous inscrire en Master pour l'année scolaire 2012-2013.

Notre demande à été rejetée sans raison par le doyen de la faculté, M. El Houssine Snoussi.
Si certains d'entre nous ont renoncé, épuisés par cette énième embûche, nous cinq ne renonçons pas et tenons à dénoncer cette interdiction d'accès au savoir, à l'éducation, qui est pour nous une torture supplémentaire.

Nous espérons que quiconque se sent concerné, interpellé par cette injustice, nous viendra en aide :
- pour que soit respecté notre droit à l'éducation,
- et nous soyons inscrit dans les Master que nous souhaitons pour cette rentrée scolaire 2012

et que nous soit garanti :
- des conditions d'études minimales
- qu'il n'y aura pas de représailles physiques ou morales du fait de notre résistance contre cette atteinte à un droit fondamental.

Saleh Amidan, en attente de la validation de mon inscription en Master de consultation juridique
Abdjlil El Miliani, en attente de la validation de mon inscription en Master de consultation juridique
Ahmed Ayoub, en attente de la validation de mon inscription en Master de sciences politiques
Lehbib El Mansouri, en attente de la validation de mon inscription en Master de sciences politiques
Salam Al Kaitouf, en attente de la validation de mon inscription en Master de sciences politiques

Le 25 septembre 2012

dimanche 2 septembre 2012

Lettre AVSDH, militants libres et emprisonnés, violences et procès

Le procès des 23 de Gdaim Izik est annoncé pour le 24 oct 2012
La cour martiale de Rabat  a fixé au 24 octobre 2012 le procès des 23 prisonniers politiques sahraouis incarcéré dans la prison de Salé depuis le démantèlement le 8 novembre 2010 par les forces marocaines du camp de Gdaim Izik près d'El-Aaiun (Sahara Occidental). 
Depuis leur incarcération, les prisonniers sahraouis Abdulahi Lakfawni, Abdullahi Toubali, Ahmed Sbai, Babait Mohamed Juna, Brahim Ismaïli, Cheikh Banga, Deich Eddaf (Daish Daf), El Ayoubi Mohamed (Mohamed Al Ayoubi), El Bachir Khadda, El Houssin Ezzaoui, Enaama Asfari, Hassan Dah, Laaroussi Abdeljalil,  Machdoufi Ettaki (Taki Elmachdoufi), Mohamed Bani, Mohamed Bourial, Mohamed El Bachir Boutinguiza, Mohamed Embarek Lefkir, Mohamed Lamin Haddi, Mohamed Tahili, Sid Ahmed Lemjiyed, Sidi Abdallah B’hah, Sidi Abderahmane Zayou, ont observé quatre grèves de la faim afin d'alerter l'opinion publique et revendiquer l'amélioration de leurs conditions de détention, la tenue d'un procès juste et équitable devant une juridiction civile ou leur libération inconditionnelle.
 
Les prisonniers sahraouis, militants des droits de l'homme, sont arbitrairement accusés notamment d'"atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l'Etat, formation d'une bande criminelle et atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de l'exercice de leur fonction". Selon la loi marocaine, ils risquent la réclusion à perpétuité.
Nous vous rappelons que la cour a reporté sine die la première audience prévue le 13 janvier 2012.

l'ASVDH appelle toutes les organisations internationales des droits de l'homme, de juristes solidaires, les observateurs à venir assister à ce procès.
ASVDH, 1er septembre 2012

Agression de la présidente du FAFESA
Samedi 25 août 2012, Soukaina El Idrissi, activiste Sahraouie des droits de l'homme a été blessée par la police marocaine.
Une équipe de policiers marocains en civil a brutalement attaqué Mm Soukeina alors qu’elle attendait la mise en place d’une manifestation pour l'élargissement des compétences de la mission des nations unies au Sahara Occidental en y incluant la protection des droits de l'homme.
Soukaina Jed-Ahlu ou Soukaina El Idrisi, 52 ans, ancienne portée disparue plus de 11 années dans les prisons secrètes marocaines, présidente du Forum Avenir de la Femme Sahraouie (FAFESA) a été agressée par le Pacha (vice préfet) Mohamed Nachtti  et son équipe alors qu'elle était assise dans une rue du quartier Maatala d’El Aaiun.
Mme Soukaina souffre de traumatismes crânien, facial, aux épaules, au bassin et au thorax. Elle a été transportée en ambulance à l'hôpital Hassan Belmehdi. Ce sont les militants sahraouis qui ont appelé les secours du fait de la gravité apparente des blessures.

La chaîne de télévision locale marocaine d'El Aauin a prétendu au cours de l'interview d'un médecin que Mme Soukaina n’était pas blessée.
L'ASVDH s'interroge donc sur le fait que ce même médecin ait pu délivrer un certificat d'incapacité à Mme Soukaina pour une durée de 15 jours.
Transfert à l’hôpital de deux militants en grève de la faim
Deux prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim dans la prison Noire de El Aaiun, ont été transportés à l'hôpital de la ville vendredi 25 août 2012 en mauvais état de santé. L'ASVDH a rencontré M. Oulad Chaikh Mahjoub et son collègue Dalbouh Barikallah à l'hôpital où ils ont menottés et encerclés par de nombreux policiers.
M Mahjoub témoigne que son état de santé s'est dégradé en raison de la grève de la faim et de la promiscuité dans laquelle les prisonniers vivent au quotidien dans cette prison.
Oulad Chaikh Mahjoub et Dalbouh Barikallah, originaires de Dakhla, ont été arrêté le 29 septembre 2011, après l’agression des Sahraouis par les colons marocains après un match de foot, et condamné le 18 avril 2012 à 3 ans de prison ferme pour constitution d’un gang criminel, destruction de biens publics, possession d’arme blanche, violence contre fonctionnaire du secteur public.

Puni en prison pour avoir protesté contre des mauvais traitements
Les autorités pénitentiaires de la prison Noire - El Aaiun – ont puni le  détenu politique sahraoui Ghali Bouhala de cinq jours d’isolement parce qu’il protestait contre le mauvais traitement subit par lui et ses codétenus.
La famille de M. Bouhala a manifesté lundi 27 août au soir devant les portes de la prison contre l'interdiction de rendre visite à leur fils.
Ghali Bouhala a été arrêté le 30 juillet 2011 après une manifestation pacifique à El Aaiun revendication le respect du droit à l’autodétermination du peuple Sahraoui, et condamné à 1an et demi de prison ferme selon les chefs d’accusation : constitution d’un gang criminel, destruction de biens publics, possession d’arme blanche.
ASVDH, 27 août 2012