vendredi 10 août 2012

Info EM. Les Sahraouis prisonniers politiques, cibles des autorités marocaines

Prison Noire, El Aaiun, Sahara Occidental
Par mesure punitive, 4 prisonniers politiques sahraouis de la prison Noire ont été transférés vers une autre aile de la prison.
Le premier, Mahjoub Oula Chaikh, défenseur des droits de l'homme, a été transféré le 7 août 2012 après avoir refusé d’aller dans la salle de visite pour protester contre les traitements sur les prisonniers.
Mahjoub Oula Chaikh avait été arrêté à son domicile le 29 septembre 2011 par les autorités marocaines, et condamné avec quatre autre défenseurs des droits de l'homme à trois ans de prison sous l’accusation d’attaque de fonctionnaire de secteur public et destruction de biens publics.
Ensuite 3 autres prisonniers Atikou Baray, Hassana El Wali et Chreif Nassiri ont tous été transférés de force vers une autre cellule de la même prison.

Kamal Trayah pour sa part, dénonce les mauvais traitements que lui inflige M. Mohamed Bouanani, vice directeur de prison. Cet homme est bien connu pour son implication répétée dans les abus commis contre des détenus et défenseurs sahraouis des droits humains.

La semaine dernière, les familles des prisonniers politiques enfermés dans cette prison Noire ont écrit une lettre au Procureur du roi à El-Aaiun occupée, critiquant les privations des droits fondamentaux et les attaques endurées par les prisonniers politiques. Ils attendent toujours une réponse, et ont constaté qu’aucune enquête n'a été ouverte.

Il est connu que la plupart des rapports de la maltraitance, abus physiques et psychologiques commis contre des prisonniers politiques et d’opinions concernent cette prison Noire.

Prison de Kénitra, Maroc
Les autorités pénitentiaires de la prison central de Kénitra ont refusé de donner l'autorisation au prisonnier politique sahraoui Saleh Amidan de s’inscrire en Master de sciences criminelles à la faculté des sciences juridiques économiques et sociales de Rabat.
Ces mêmes autorités ont annoncé pour après le ramadan le transfert de force de M. Amidan, dans le but évident de l’empêcher de poursuivre son deuxième cursus en Psychologie dans l’université de rabat, proche de Kénitra.
Les autorités disent que l’inscription d’entrer en Master lui est interdite parce qu’il est prisonnier politique.
M. Saleh Amidan 29 ans Sahraoui est un militant pour l’indépendance du Sahara Occidental, défenseur des droits de l’homme, condamné par la justice marocaine le 13/10/2004 à 10 ans de réclusion.
Selon nos informations, les organisations nationales et internationales des droits de l’homme, l’ONU, les députés européens, des médias ont été alertés de cette violation du droit à l’éducation.

Prison de Salé, Maroc
Les 22 prisonniers politiques sahraouis détenus à la «prison locale 2» de Salé, depuis la manifestation pacifique de Gdaim Izik ont déclaré le 8 août leur protestation contre le comportement de la direction pénitentiaire à leur égard .
Les prisonniers civils attendent la tenue d’un procès devant le tribunal militaire depuis leurs arrestations.
Ce sont : Bachir Kadda, Hassan Dah, Naama Asfari, Ahmed Sbaai, Mohamed Tahlil, Abdallahi Lakhfaouni, Banga Cheikh, Sid Ahmed Lemjeyed, Brahim Ismaïli, Elhoussein Zaoui, Abdellah Toubali, Daich Daf,Mohamed Bourial, Laaroussi Abdeljalil, Mohamed ElAyoubi, Taqi Machdoufi, Mohamed Lamin Haddi, Mohamed Elbachir Boutinguiza, Abhah Abdallah, Mohamed Khouna Babait, Mohamed Mbarek lafkir, Ahmed Daoudi, Abderahmane Zayou
Ils demandent régulièrement aux puissances internationales qui défendent les droits humains et la justice de faire pression sur l’Etat marocain pour être présentés immédiatement devant une cour ou être libérés.

EM, El Aaiun, Sahara Occidental occupé
Le 10 août 2012