mercredi 26 mai 2010

Y a t-il des poissons au Sahara Occidental ?



A cause de l'occupation marocaine du Sahara Occidental, 165.000 Sahraouis vivent l'exil dans le désert algérien.

Pendant que les réfugiés souffrent de malnutrition, le Maroc vend illégalement leur poisson à l'Union Européenne.

Selon le service juridique du Parlement Européen, cette pêche représente une violation du Droit International.

En 3 minutes, cette vidéo pose une question : y a t-il des poissons au Sahara ?


http://www.youtube.com/watch?v=v9qg3lVo-dQ
En anglais :
http://www.youtube.com/watch?v=T3biwlAm2Gg
En espagnol :
http://www.youtube.com/watch?v=TwCdywvwnYk

ou bien :
http://denisvericel.over-blog.com/

dimanche 16 mai 2010

La résolution du Conseil de Sécurité : besoin d'une auto-évaluation Sahraouie

La résolution 1920 (2010) du Conseil de sécurité de l’ONU, qui fut adoptée le 30 avril dernier, met en lumière l’échec de l’ONU à résoudre le conflit du Sahara Occidental, en dépit de toutes les analyses, de toutes les excuses politiques et autres argumentations que nous avons entendues, ou que nous pourrons entendre, qui sont seulement des tentatives pour adoucir l’impact de cette résolution.

Et bien sûr, les deux parties au conflit, le Maroc comme le Front Polisario, ont accueilli favorablement la nouvelle résolution, tant pour marquer des points dans la bataille médiatique où elles sont engagées que pour des raisons morales. Pourtant, la résolution n’a rien apporté de nouveau (en particulier pour la partie sahraouie), et a constitué une pâle reproduction des résolutions antérieures.

Mais avant de commenter cette résolution, nous allons essayer de démonter les points principaux qu’elle soulève, sans esprit de provocation ni volonté de déformer ses aspects positifs – s’il y en a – ou de mettre en avant ses effets négatifs sur la question sahraouie comme cas de décolonisation inachevée depuis 1963.

Où réside le danger
Il est vrai que la résolution spécifie que le Conseil de Sécurité réaffirme “ son engagement d’aider les parties à trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental dans le cadre de dispositions cohérentes avec les principes et les buts de la Charte des Nations Unies, et souligne le rôle et les responsabilités des parties à cet égard”; mais d’autre part, et pour répondre à la pression de la France, le texte essaie de faire dévier le conflit de son registre légal qui est, il faut le rappeler, celui de la décolonisation, suivant en cela le schéma des dernières résolutions.

La résolution, en fait, a adopté la même vieille formule exprimant la satisfaction du Conseil face à “l’engagement des parties de continuer le processus de négociations dans le cadre de rencontres organisées sous la houlette de l’ONU”, et dans le même temps a rappelé “son soutien à la recommandation faite dans le rapport du SG du 14 avril 2008 (S/2008/251) selon laquelle il est essentiel que les parties fassent montre de réalisme et d’esprit de compromis afin que les négociations progressent.”

Ainsi, s’agissant du coeur politique du problème, les Nations Unies continuent de jouer le même vieux jeu de la procrastination, en maintenant le statu quo, quand ce n’est pas en penchant du côté du soutien aux parties française et marocaine. Lesquelles travaillent inlassablement à légitimer l’occupation illégale du Sahara Occidental, en essayant d’imposer le soi-disant “plan d’autonomie”, et en perpétuant le conflit au moyen d’attaques violentes contre la résistance sahraouie, tentant de la mettre en pièces, de la disperser comme cela se passe pour la résistance palestinienne. C’est à quoi travaillent les services secrets marocains – prenant pour cibles les camps de réfugiés sahraouis, et les communautés sahraouies en Mauritanie, en Espagne et ailleurs, dans la tentative d’infiltrer le corps national sahraoui pour le détruire de l’intérieur, et pour casser son unité par tous les moyens possibles.

Les droits de l’homme... Le coup qui ne vous tue pas peut vous rendre plus fort
En ce qui concerne les droits humains, la résolution a opté pour un langage très flou, ouvert à toutes sortes d’interprétations, cela dans le seul but que le texte soit adopté : en effet, la France s’est ouvertement opposée à toute expression qui rendrait le Maroc responsable de violations des droits de l’homme au Sahara Occidental, et à toute extension de la mission des Nations Unies sur le terrain, la MINURSO, qui pourrait inclure la surveillance et la protection des droits humains. La France – berceau des droits de l’homme et des libertés! – a réussi à imposer sa volonté jusque dans le choix du terme “dimension humaine” pour remplacer l’expression de “droits humains” partout adoptée dans les résolutions internationales.

La France s’est complètement isolée à l’intérieur du Conseil de Sécurité, car elle est restée seule à défendre le Maroc, alors que la majorité des membres du Conseil a exprimé son mécontentement devant le refus de Paris de permettre l’incorporation de la protection des droits de l’homme au mandat de la MINURSO. Il est devenu clair, désormais, que le peuple sahraoui ne doit pas seulement affronter l’occupation expansionniste marocaine, mais aussi l’État français, qui refuse de laisser l’ONU mettre en application le droit international dans un cas de décolonisation internationalement reconnu.

D’autre part, on peut dire que la dernière résolution du Conseil de Sécurité constitue un coup très dur pour le peuple sahraoui, puisque le Conseil ne prend absolument pas en compte la lutte pacifique et les sacrifices des différentes composantes du peuple, depuis la plus petite démonstration estudiantine jusqu’aux multiples batailles menées par les défenseurs sahraouis des droits humains dans les zones occupées du Sahara Occidental au cours de l’année 2009 et des années qui ont précédé, sans oublier les nombreuses lettres envoyées par le Président de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), Mohamed Abdelaziz, à toutes les organisations internationales, ni les communiqués de presse et rapports des organisations internationales de défense des droits de l’homme, qui donnent des preuves irréfutables de la responsabilité du régime de Mohamed VI dans l’oppression et la terreur exercées systématiquement contre les Sahraouis, ceci pour les forcer à s’incliner devant son autorité.

Tous ces efforts nationaux et internationaux, ces campagnes, ces lettres et ces communiqués n’ont pas réussi à obliger l’ONU à assumer ses responsabilités dans le conflit.

D’un autre côté, ces pressions internationales, le travail des défenseurs des droits de l’homme, les sacrifices du peuple sahraoui ont conduit plusieurs pays à prendre des positions courageuses; cela a poussé par exemple le représentant de la Grande-Bretagne au Conseil de Sécurité à affronter la France sur la question des droits de l’homme au cours des débats qui ont précédé l’adoption de la résolution 1920. Cela aussi a poussé les autres membres du Conseil de Sécurité – spécialement le Nigeria, l’Ouganda, le Mexique, l’Autriche et le Brésil – à critiquer ouvertement la manière dont la soi-disant “unanimité” a été obtenue pour l’adoption de la résolution. En effet, seuls les membres permanents du Conseil plus l’Espagne – c’est-à-dire le fameux club des “Amis du Sahara Occidental” – ont participé à la rédaction finale de la résolution.

Mais, nous devons aussi considérer que cette résolution, malgré le préjudice qu’elle crée en terme de droits de l’homme, à cause de la position française, peut aider à procréer un soutien à la cause sahraouie réel et plus important cette année. Il faut pour cela que les Sahraouis, leurs alliés et ceux qui les soutiennent réussissent à mettre une pression de plus en plus forte en utilisant cette carte; ils pourront compter sans doute sur le soutien des organisations internationales, pour qui cette résolution constitue une véritable gifle, et représente l’échec de leurs rapports si souvent “équilibrés” et de leurs pressions si “modérées”.

Cependant, la partie sahraouie doit reconsidérer la manière dont elle traite et conduit cette question. Les Sahraouis doivent comprendre qu’ils ont échoué à coordonner et exploiter tous ces efforts et ces pressions internationales produites par des organisations aussi importantes que Amnesty International, Human Rights Watch, la Fondation Robert F. Kennedy, Front Line et d’autres. Ils doivent comprendre aussi qu’ils ont pris l’habitude, au pire, de se comporter en spectateurs ou, au mieux, de réagir aux événements au lieu de les créer et de les encadrer.

La réponse sahraouie
Beaucoup de personnes, sahraouies ou non, soutiennent que les réponses de la direction politique du Front Polisario au rapport du Secrétaire général de l’ONU et à la résolution 1920 du Conseil de Sécurité ont été insuffisantes.

En dépit du fait qu’elles ont réussi à braquer le projecteur sur la France, pour l’isoler et la désigner comme le véritable problème dans le conflit et comme la force hostile au peuple sahraoui, les rares réponses officielles ont été très tempérées. À plusieurs reprises, elles ont essayé de donner des interprétations erronées à différents mots de la résolution pour faire apparaître de fausses victoires...

Aussi, nous ne pouvons certainement pas être d’accord avec cette lecture de la direction politique, bien que nous soyons fermement opposés à toute forme de pessimisme, et que nous comprenions très bien comme la lutte est difficile.

Il est vrai que nous n’avons pas les informations de première main dont nos dirigeants disposent sans doute, mais, comme observateurs engagés, nous pensons que la majorité du peuple a compris depuis longtemps que l’ONU et son approche du conflit dans le cadre du Chapitre VI de sa Charte - sachant que des membres de l’ONU essaient de violer cette Charte au nom “du réalisme et de l’esprit de compromis” - ne peut conduire qu’à l’autonomie, quelle que soit la formule finale de cette “solution” que la France pousse de toute son influence, les États-Unis ne s’y opposant pas réellement, et l’Espagne espérant sortir ainsi du chantage où la tient le Maroc.

Avec la lettre forte que le Président de la République sahraoui a envoyée le 14 avril dernier à Ban Ki-Moon, les Sahraouis ont pensé que leur direction les avait enfin entendus, et avait exprimé un peu de leur colère et de leur besoin de protester. Cette lettre fut suivie un jour après par la déclaration du ministre des Affaires étrangères annonçant la décision de reconsidérer la relation du Front Polisario avec la MINURSO – si celle-ci continuait de ne pas remplir le mandat pour lequel elle a été constituée. Peut-être des pas concrets avaient-ils aussi été faits sur le terrain, pour montrer la détermination sahraouie de mettre cette décision en application. Mais nous fumes tous surpris ensuite en entendant des communiqués qui laissaient entrevoir une rétractation possible par rapport à la menace énoncée juste avant.

Ici, nous devons insister sur le fait que, si la direction politique sahraouie est vraiment prête à renoncer, sans raisons suffisantes, aux actions qu’elle a annoncé vouloir mener, cela coûtera très cher à la crédibilité dont nous avons tellement besoin.

“S’il est impossible d’éviter la mort... alors il est honteux de mourir en lâche”
L’impression que nous donnons aux autres en répétant des “menaces” sans qu’elles soient suivies d’effets discrédite vraiment l’image des Sahraouis; on doit donc arrêter avec cette attitude inutile et dommageable.

Pourquoi pas adopter plutôt de vraies mesures, méthodiques, qui nous aident à reconstruire notre crédibilité et permette d’envoyer partout des signaux effectifs, reflétant l’amertume et la colère qui enragent le coeur des Sahraouis ?

Et il y a beaucoup de mesures qui peuvent être prises, à commencer par stopper toute collaboration “positive” et “bonne” avec la MINURSO comme représentant de l’ONU, car le rôle de “good boy” “responsable” que nous avons joué pendant des décennies n’a clairement pas été payé de retour. Et il n’y a pas là d’accusation contre la MINURSO en tant que telle, contre les personnes qui la constituent, mais comme mission de l’ONU, elle ne mérite aucun respect des Sahraouis, non seulement parce qu’elle a manqué sans vergogne à son devoir d’organiser le référendum, mais aussi parce qu’elle a échoué à protéger et à surveiller les droits humains au Sahara. Pire encore, à plusieurs reprises, d’anciens membres de la MINURSO sont devenus des agents du ministère marocain de l’Intérieur en participant avec zèle à diverses officines de lobbying réputées émarger à Rabat.

D’autre part, les Sahraouis ne doivent pas continuer à menacer de reprendre les armes à moins d’être vraiment prêts à le faire. Personnellement, je crois fermement qu’ils n’ont pas besoin de se lancer à nouveau dans la lutte armée pour libérer le Sahara Occidental, s’ils remplissent une condition: qu’ils fassent la réévaluation vraie, sincère et sans concession de leur mouvement, avec pour but de réformer et de remédier à de multiples défauts, pas seulement dans l’administration de nos affaires, mais aussi dans notre vision de l’avenir qui devient de moins en moins claire et même, jusqu’à un certain point, qui manque d’unité. Reprendre les armes ne sert à rien si nous ne sommes pas capables d’exploiter les résultats qui sont en notre faveur. Mais à la fin, s’il ne reste aucune autre voie que de reprendre la lutte armée légitime pour obtenir notre libération, alors pourquoi pas?

Le besoin d’un examen intérieur
Il est grand temps pour les Sahraouis de se poser les bonnes questions pour évaluer les choix qu’ils ont faits au long des deux dernières décades, avec leurs succès et leurs échecs. Qu’ont-ils réalisé et que n’ont-ils pu obtenir ? Comment ont-ils réussi à unir les générations sur un même niveau de compréhension du conflit et de préparation à la lutte? Y sont-ils d’ailleurs vraiment parvenus? Ont-ils su tirer le meilleur profit de leurs ressources humaines? Et sinon, quels sont les obstacles qui ont pu les en empêcher ?

Au-delà, que veulent vraiment les Sahraouis? Et pourquoi ne pas suivre de nouvelles méthodes pour réaliser ce qu’ils ont échoué à obtenir avec les anciennes?

Quels sont les véritables défis que les envahisseurs marocains posent sur le terrain? Et qu’ont entrepris les Sahraouis pour y faire face ?

Ces questions, qui peuvent beaucoup aider à éclairer nos choix, sont faciles à trouver. Hésiter à nous les poser, et penser que jouer le jeu de l’attente œuvrera en notre faveur ou jouera contre les seuls Marocains est une erreur, car le temps joue contre tout le monde. Le temps peut empêcher la résolution des aspirations des Sahraouis s’ils ne s’emploient pas à les défendre fortement.

Parallèlement, hésiter à porter remède aux défauts du corps politique sahraoui aura certainement des effets négatifs sur son “unité” et sa “force” – deux qualités plus que jamais nécessaires.

Finalement, les Sahraouis doivent être convaincus que la solution du conflit du Sahara Occidental ne sera donnée ni par l’ONU, ni par les États-Unis, ni par la France. C’est nous-mêmes qui avons les outils pour obtenir la victoire. Mais comment les militants sahraouis, et les amis des Sahraouis, peuvent-ils rendre cette victoire proche, avec le minimum de sacrifices? Voici une autre question à laquelle il nous faut répondre... et vite.


Malainine Lakhal, www.upes.org
UPES (Union des journalistes et écrivains sahraouis)
paru le 11 mai 2010, traduction Nicole Gasnier

samedi 15 mai 2010

20ème Tour de l’ile d’Elbe, plus qu’une victoire Sahraouie, un symbole…

Salah Eddine Amaidan sportif Sahraoui de haut niveau réfugié politique en France a été déclaré aujourd’hui vainqueur du 20ème Tour de l’Ile D’Elbe. http://www.promosport-italia.com (en tilatien)

La compétition comportait 5 étapes dont la dernière aujourd’hui a été annulée par les organisateurs du fait des intempéries. La série d’épreuve a réuni 396 sportifs, venus de club de différents pays d’Europe.

Toutes les étapes ont été gagnées par Salah Eddine Amaidan, creusant à chaque course son écart avec son poursuivant et premier adversaire Paolo Battelli, pour un écart de 2 min 12 sur l’ensemble de la compétition.

Salah Eddine Amaidan avait couru les distances de montagnes :
Les 4300 m de la première étape en 12 minutes.
La deuxième étape de 11 km, dont plus de 9km en montagne, en 37min03s.
La troisième étape de 8,7 km en 28min13s.
La quatrième étape de 12 km en 36min12’s.

Interviewé ce matin par Télévision Italienne Rai Uno Salah Eddine Amaidan a expliqué son histoire sportive mais aussi la cause de son peuple dont il est l’ambassadeur sportif.
Le Sahara occidental est la dernière colonie d’Afrique, son peuple est séparé par un mur de 2400 kilomètres. Les Sahraouis vivent en exil, en diaspora ou sous une brutale occupation depuis 1975.
Salah Eddine a déclaré qu’il offrait sa victoire « au peuple Sahraoui et tous nos amis en France, Espagne, Italie, l'Argentine et la Grande-Bretagne... »

Salah Eddine avait dédié les victoires des étapes à tous les prisonniers politiques Sahraouis, incarcérés abusivement par les autorités coloniales marocaines, pour leurs opinions ou activités militantes en faveur de l'indépendance du Peuple Sahraoui.
Puis à son père, ancienne grande figure de l’athlétisme Sahraoui, sous la colonisation espagnole puis sous la colonisation Marocaine, et maintenant très malade à El Aaiun occupée. Et enfin à l’Intifada Sahraouie qui malgré les 35 d’occupation et de violence quotidienne des colonisateurs sur les civils, y compris les enfants, les femmes et les anciens, ne faiblit pas, et s’amplifie.

Le classement général des 3 premiers à la fin de la compétition :
1 Amaidan Hmatou Salah AM 01:54:26
2 Battelli Paolo M35 01:56:38
3 Contessi Gianluigi M35 02:00:10

et chez les femmes :
1 Iachemet Francesca F35 02:15:25
2 Magro Eufemia AF 02:18:03
3 Gilardi Daniela F45 02:19:28

La remise des prix a rassemblé plus de 600 personnes, en présence du représentant Sahraoui en Toscane, Abdallahi Mohamed salem à qui l’on avait demandé pour cette occasion particulière de présenter la situation du Sahara Occidental.

Lire les communiqués de chaque étape sur http://apsoinfo.blogspot.com/

APSO, le 15 mai 2010.

vendredi 14 mai 2010

Tour de l’île d’Elbe, défi Sahraoui...

Pour la quatrième fois consécutive, Salah Eddine Amaidan a remporté l’étape du jour du tour de l’Ile d’Elbe.

Il a terminé les 12 km de l’étape du 14 mai en 36’12’’. L’étape comportait des forts dénivelés d’une technique qui n’est pas la sienne, ce qui l’a fait qualifier l’épreuve de "très dangereuse".

Il est toujours en duel avec Paolo Battelli, 36’57’’ pour cette étape, champion d’Italie sur 50 km, même si dans cette épreuve Salah Eddine l’a distancé à partir de la mi-course.

L’écart entre les deux hommes au général est maintenant de 2'12''. 

Salah Eddine Amaidan, sportif Sahraoui de haut niveau avait aujourd’hui parcouru la distance "porté par la force de l’Intifada Sahraouie", cette résistance qui au Sahara Occidental et malgré les 35 années d’occupation brutale du pays ne faiblit pas, et s’amplifie.

Le tour de l’île d’Elbe s’achèvera demain par un final de 8 km.

Le classement général après cette troisième étape :
1 Amaidan Hmatou Salah AM 01:54:26
2 Battelli Paolo M35 01:56:38
3 Contessi Gianluigi M35 02:00:10
4 Aimar Enrico AM 02:00:26
5 Boroni Davide AM 02:00:45
6 Galizzi Alessandro M35 02:01:19
7 Torresani Franco M45 02:01:24
8 Pozzoli Roberto M35 02:04:35
9 Giordanengo Graziano M40 02:04:59
10 Pasqualone Diego AM 02:05:56


APSO, le 14 mai 2010.
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mercredi 12 mai 2010

A l’Ile d’Elbe, le Sahara est encore à l’honneur : victoire de Salah Eddine Amaidan

Cette troisième étape du tour de l’Ile d’Elbe, l’étape de 8,7 km, du rio Elba a été remportée par le sportif Sahraoui Salah Eddine Amaidan, en 28min13s.

La médaille de cette victoire lui a été remise par le président de la région de Toscane, sous les applaudissements d’un auditoire très enthousiaste.

Il améliore son avance sur ses poursuivants de 20 secondes et se trouve maintenant dans le classement général à 1min 28’ de son principal adversaire Paolo Battelli.

Cette étape comportait un fort dénivelé de presque 300 mètres.

Salah Eddine a dédié sa victoire à son père, maintenant très malade à El Aaiun.

Hamoudi Hmatou Amaidan, ancien sportif de haut niveau Sahraoui, spécialiste de cross dans le Sahara Occidental sous colonisation espagnole, avait perdu une jambe en 1979 dans l’explosion d’une mine antipersonnelle utilisée par le Maroc contre les civils Sahraouis pendant la guerre de libération du Polisario contre le Maroc.
En 1992, après le cessez-le-feu signé à condition du référendum d’autodétermination du Peuple Sahraoui, Hamoudi avait créé le club Sahraoui Jawaharak à El Aaiun, et accompagné de nombreux sportifs. Il est maintenant très affaibli par du diabète et une insuffisance rénal qui lui impose une dialyse hebdomadaire.

Le geste symbolique de Salah Eddine de dédier sa victoire à son père est très fort.

La situation politique du Sahara Occidental, le militantisme de Salah Eddine pour la cause de son Peuple lui interdit en effet de retourner auprès des siens depuis 7 ans.
Il a retrouvé son père très malade pour 5 jours l’année dernière, 6 ans après son exil politique, et cela n’a été possible que par la protection de l’ONU.

La prochaine étape, Quatrième étape, vendredi 14 mai sera les 8km de Marciana alta.

Le classement général après cette troisième étape :
1 Amaidan Hmatou Salah AM 01:18:17
2 Battelli Paolo M35 01:19:41
3 Aimar Enrico AM 01:21:55
4 Galizzi Alessandro M35 01:22:09
5 Contessi Gianluigi M35 01:22:09
6 Torresani Franco M45 01:22:25
7 Boroni Davide AM 01:22:36
8 Pozzoli Roberto M35 01:23:38
9 Chiera Franco AM 01:23:53
10 Giordanengo Graziano M40 01:24:43



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Hamoudi et Salah Eddine

mardi 11 mai 2010

Tour de l’Ile d’Elbe en Italie, 2ème étape : victoire Sahraouie !!


La deuxième étape du tour de l’Ile d’Elbe, une course de 11 km, dont plus de 9km en montagne a été remportée par Salah Eddine Hmatou Amaidan, en 37min03s.

Il est arrivé premier devant d’éminents sportifs italiens spécialistes de course en montagne, dans cette étape très dure physiquement. 390 athlètes avaient pris le départ de l'étape.

Salah Eddine Hmatou Amaidan a dédié sa victoire à tous les prisonniers politiques Sahraouis, incarcérés abusivement par les autorités coloniales marocaines, pour leurs opinions ou activités militantes en faveur de l'indépendance du Peuple Sahraoui.

La prochaine étape, demain matin, 12 mai, sera les 12 km du Rio Elba, parcours techniquement très difficile avec de forts dénivelés.

Edition 2010, classement général
1 Amaidan Hmatou Salah AM 00:49:41
2 Battelli Paolo M35 00:50:49
3 Contessi Gianluigi M35 00:52:06
4 Aimar Enrico AM 00:52:19
5 Galizzi Alessandro M35 00:52:29
6 Boroni Davide AM 00:52:35
7 Torresani Franco M45 00:52:43
8 Pozzoli Roberto M35 00:53:20
9 Chiera Franco AM 00:53:28
10 Pasqualone Diego AM 00:54:31


APSO, le 11 mai 2010.
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lundi 10 mai 2010

La loi française condamne les agressions racistes contre un Sahraoui

En 2007, Salah Eddine Amaidan, sportif Sahraoui de haut niveau, réfugié politique en France, avait été insulté puis attaqué par un homme d’origine marocaine lors d’une compétition à Vergèze dans le var.

Les insultes comme l’attaque avaient un caractère raciste, visaient à dénigrer l’identité Sahraouie de SalahEddine, mais aussi à empêcher ses performances.
L’homme était, semble-t-il, un ancien militaire de la garde royale Marocaine.

L’instruction de la plainte déposée à cette époque est arrivée à son terme le 6 mai dernier, date de l’audience devant le tribunal correctionnel de Nîmes.

Selon l’avocat qui représentait Salah Eddine, l’agresseur ne s’est pas présenté à l’audience ni ne s’est fait représenter par un avocat.

Sur le plan pénal, le tribunal a condamné cet homme qui ne respecte pas la loi française à un mois de prison avec sursis, et une amende allant au-delà des recommandations du parquet.

Salah Eddine s’étant constitué parti civil, il lui a été alloué la somme de 500€ à titre de dommages et intérêts toutes causes de préjudices confondus et Celle de 300€ pour les frais de procédure et de représentation en justice.

SalahEddine a porté deux autres plaintes contre cet homme, pour harcèlement téléphonique et menaces de mort en 2007 et pour une nouvelle agression physique en 2009.
Les procès pour ces autres actes délictueux auront lieu ultérieurement.

Apso, 10 mai 2010.

Tour de l’ile d’Elbe en Italie, 1ère étape : Sahraouie !

Salah Eddine Hmatou Amaidan a été reçu hier 9 mai 2010 sur l’île l’Elbe par les représentant de l’association Gaibila di Piombino, le représentant Sahraoui en Toscane, en présence de la télévision Toscane.

Après la cérémonie d’ouverture de la série d’épreuves en début d’après midi, ou sa participation a été présentée publiquement, ainsi que la mise à l’honneur de la cause sahraouie pour ce tour 2010, il a fini premier de la première étape.

Il a couru les 4300 m en montagne de ce tour de l’île d’Elbe, en 12 minutes, soit arrivé 3 minutes avant les autres participants.

La prochaine étape, demain matin, 11 mai, sera les 11km de Porto Azzurro

APSO, le 10 mai 2010.
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dimanche 9 mai 2010

Les ressources naturelles du Sahara Occidental, WSRW mai 2010


Western Sahara Resource Watch. Dernières nouvelles - Mai 2010

Si vous voulez signer la pétition pour la mise en conformité de l'accord de pêche UE/Maroc avec le droit international.
http://www.fishelsewhere.eu/index.php?parse_news=single&cat=195&art=1022

Un petit rappel :
Avis du Service Juridique du Parlement Européen
Un texte fort exigeant le respect du droit international pour la pêche de l’UE vis-à-vis du Sahara Occidental. Emis le 13 juillet 2009. Débattu au Parlement le 28 janvier 2010.
http://www.wsrw.org/index.php?parse_news=single&cat=111&art=1347

Les services sismiques de la Cie renoncent au Sahara Occidental
La compagnie Néerlandaise d’analyses sismiques Fugro NV, et sa filiale Norvégienne Fugro-Geoteam, ont déclaré qu’ils ne voulaient plus entreprendre de mission au Sahara Occidental dans la situation politique actuelle dans le pays.
http://www.wsrw.org/index.php?parse_news=single&cat=111&art=1407

Des épiceries Suédoises arrêtent la vente de tomates du Sahara
"Il s’avère que les tomates viennent de Dakhla au Sahara Occidental occupé, donc nous n’allons plus les vendre. Ces choses ne doivent pas arriver" a déclaré le chargé de relations aux média Ingmar Kroon de la chaîne d’épicerie Axfood.
http://www.wsrw.org/index.php?cat=111&art=1405

Abattu par le commerce avec le Sahara, le président démissionne
Paul-Christian Rieber, président de la Confédération des Entreprises Norvégiennes (NHO), fait depuis des années des échanges avec un pays que les autorités Norvégiennes ont demandé au milieu des affaires d’éviter. C'est peut-être la principale raison de sa démission. Aftenposten, 24 avril 2010.
http://www.wsrw.org/index.php?parse_news=single&cat=111&art=1408

Le projet Energie reste hors du Sahara Occidental
Le gros projet énergie Européen Desertec a annoncé qu’il n’investirait pas au Sahara Occidental pour des « raisons de réputation
http://www.wsrw.org/index.php?parse_news=single&cat=111&art=1401

Les importations du Sahara Occidental : scandale commercial
L’entreprise du plus important personnage de la vie des affaires norvégiennes aujourd’hui, le Président de la Confédération des Entreprises Norvégiennes, est sous le coup des investigations des autorités Norvégiennes. La raison est un défaut de paiement des millions d’euros de droits pour l’importation d’huile de poisson provenant du Sahara Occidental occupé.
http://www.wsrw.org/index.php?parse_news=single&cat=111&art=1400

Un navire canadien pilleur arrive en NZ
Aujourd’hui un navire du groupe canadien CSL est arrivé en Nouvelle-Zélande avec des phosphates du Sahara Occidental occupé.
http://www.wsrw.org/index.php?parse_news=single&cat=111&art=1393

Ils manifestent chaque semaine
Tous les jeudis, les anciens mineurs Sahraouis des mines de phosphate demandent le respects de leur droits à la compagnie nationale marocaine de Phosphate, OCP. Ils étaient sous contrats espagnols, mais ont perdu leurs droits quand le Maroc a envahi illégalement leur territoire et pris le contrôle des mines.
http://www.wsrw.org/index.php?parse_news=single&cat=111&art=1388

WSRW : la pêche Russe au Sahara Occidental occupé en question
WSRW a demandé dans un courrier au président Medvedev d’expliquer ce que la Russie a fait pour prévenir le viol du droit international qu’est la pêche au Sahara Occidental occupé.
http://www.wsrw.org/index.php?parse_news=single&cat=111&art=1390

Norwatch : Arrêt des importations d’huile de poisson
L’importateur norvégien d’huile de poisson GC Rieber a annoncé aujourd’hui son arrêt de toutes les importations d’huile de poissons en provenance du Maroc et du Sahara Occidental. Comme leur plus gros client ne veut plus acheter ces huiles controversées, l’importateur a choisi de cesser tout nouveaux achats dans la région. Norwatch, le 14 avril 2010.
http://www.wsrw.org/index.php?parse_news=single&cat=111&art=1386

Deux navires de phosphates expédiés en Colombie
Depuis le début de cette année, le port Colombien de Baranquilla a reçu deux chargements de minerai de phosphate en provenance du Sahara Occidental.
http://www.wsrw.org/index.php?parse_news=single&cat=111&art=1385

WSRW répond au rapport du Secrétaire Général de l’ONU sur le Sahara
Il est inconcevable que la MINURSO reste la seule mission de maintien de la paix de l’ONU sans mandat pour surveiller les droits de l’homme » a déclaré WSRW hier dans lettre au Conseil de sécurité. WSRW a demandé pour une surveillance par l’ONU des violations des droits de l’homme et du pillage illégal des ressources naturelles du territoire..
http://www.wsrw.org/index.php?parse_news=single&cat=111&art=1383

Un géant arrête ses achats au Maroc et Sahara Occidental
Une entreprise nationale norvégienne stoppe ses achats aux Maroc et Sahara Occidental. Le montant de ses achats s’élève à environ 10 millions d’euros par an.
http://www.wsrw.org/index.php?parse_news=single&cat=111&art=1379

De WSRW à l’ONU : stop au pillage et surveillance des violations
Dans ses courriers au Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, et à tous les membres du Conseil de Sécurité, Western Sahara Resource Watch appelle à l’inclusion dans le mandat de la MINURSO à la surveillance des Droits de l’Homme, et à la mise en place d’un mécanisme qui place les produits de l’exploitation des ressources naturelles du Sahara Occidental sous administration internationale, tant que le statut du territoire n’est pas résolu. Lire la lettre ici.
http://www.wsrw.org/index.php?parse_news=single&cat=111&art=1373

Publications en Anglais, Francais, Espagnol et Arabe : www.wsrw.org

Je résiste, Sahara Occidental

vidéo zabayaro

JE RESISTE
Arrestations et tortures brutales
JE RESISTE
Ségrégation ET isolement
Mur de séparation, routes interdites
JE RESISTE
Occupation
Oppression
Enlèvements
Brutalités
Camps de réfugiés
Injustices
JE RESISTE
Quand je refuse d’oublier
Quand je refuse de rester silencieux
JE RESISTE
Quand je ris
Quand je pleure
Quand je vis
JE RESISTE
Comme tant avant moi
JE RESISTE
Comme jamais avant

YO RESISTO 
Arrestos y torturas brutales
YO RESISTO
Segregacion y aislamiento
Muros de separacion, carreteras prohibidas
YO RESISTO
Ocupacion
Opresion
Registros
Brutalidad
Campos de refugiados
Injusticia
YO RESISTO
Cuando rechazo olvidar
Cuando rechazo estar en silencio
YO RESISTO
Cuando rio
Cuando lloro
Cuando vivo
YO RESISTO
Como tantos antes que yo
YO RESISTO
Como nunca antes

jeudi 6 mai 2010

Des épiceries Suédoises arrêtent la vente de tomates du Sahara

"Il s’avère que les tomates viennent de Dakhla au Sahara Occidental occupé, donc nous n’allons plus les vendre. Ces choses ne doivent pas arriver" a déclaré le chargé de relations aux média Ingmar Kroon de la chaîne d’épicerie Axfood.

Le magazine suédois Västsahara a découvert en avril de cette année les tomates cerises de l’entreprise Azura dans un magasin de Gothenbourg. La  boutique appartient à la chaîne d’épicerie Axfood, avec 225 enseignes en Suède.

Azura est une entreprise Franco-marocaine qui produit des fruits et légumes à Agadir et dans la ville occupée de Dakhla dans la partie sud du Sahara Occidental.

« Je connais bien la question du Sahara Occidental. Bien sûr nous ne devons pas vendre des produits d’un territoire occupé » a dit le chargé de relation aux média Ingmar Kroon au magazine Suédois.

Lorsqu’Axfood a mené son premier contrôle, ils ont dit que les tomates venaient du « sud du Maroc », en approfondissant la question, ils ont découvert qu’elles venaient de Dakhla. Azura a déclaré à Axfood que l’accord de l’UE avec le Maroc couvrait aussi le Sahara Occidental.

« Mais nous ne sommes pas de cet avis » a déclaré M. Kroon.

En 2009, des tomates Azura avaient été découvertes dans les boutiques de Coop en Norvège et Suède. Coop Norvège avait alors promis de cesser toutes nouvelles importations. Coop Suède avaient déclaré eux que leurs tomates ne venaient que d’Agadir, et non Dakhla.

8000 personnes travaillent dans les serres géantes de Dakhla, la plus grande partie de la production de tomates et melons est destinée à l’exportation.

Le 6 mai 2010,  wsrw.org

Salama, professeur d'anglais, campements Sahraouis


Salama, directeur de l’école anglaise, Campements de réfugiés Sahraouis, désert du Sahara, Algérie

Je suis Salama, j’ai 34 ans. Je vis avec ma femme et ma fille. 
J’aime regarder la télé et parler anglais avec des Anglais. 
Mon plus grand défi, c’est d’avoir un passeport et d’améliorer mon métier, et de parler de la situation des réfugiés sahraouis autour du monde. 
Vivre dans les campements de réfugiés n’est pas une chose facile 
C’est comme de vivre dans une maison louée 
Tu ne peux pas faire ce qu’il te vient à l’idée pour améliorer ta vie 
Tu rêves toujours :  je vais rentrer dans ma patrie et laisser tout derrière moi. 
Rien ne t’appartient, ni à ta société 
Partout où tu marches, tu trouves que tu n’es pas libre 
Tu te vois toi-même comme un étranger 
Vivre dans les campements de réfugiés a des côtés positifs, comme : 
Il n’y a ni drogues, ni meurtres 
Tu peux aller à l’école gratuitement, tu peux aller à l’hôpital gratuitement 
Tu peux avoir de la nourriture des organisations humanitaires, en plus de ton travail ou métier Tu peux apprendre toutes les langues gratuitement 
Tu peux aller à l’école où tu peux apprendre et pratiquer beaucoup de techniques 
Mais nous donnerons tout ça pour quitter cette vie et retourner dans notre patrie 
Nous savons que nous ne sommes pas dans notre patrie, cette vie ne nous appartient pas 
Il nous manque quelque chose 
Le peuple sahraoui est comme un corps à qui il manque un organe 
Nous devons trouver cet organe. 
Cet organe que nous appelons patrie 
Nous avons besoin de le sentir, 
Nous avons besoin de le connaître, 
Nous avons besoin de respirer son air 
Nous avons besoin de manger ses fruits, 
Nous avons besoin de voir ses étoiles et son ciel 
Nous avons besoin de reprendre notre patrie comme tout homme dans le monde 
Nous voulons accueillir nos amis dans notre pays 
Dans les campements de réfugiés, nous ne sommes pas sur de notre avenir 
A quoi ressemblera-t-il ? 
Beaucoup des gens sont nés ici, et sont morts dans l’espoir de connaître leur pays  
Beaucoup de vieux ont fui la guerre, ils ont laissé leurs maisons avec l’espoir de revenir Beaucoup de personnes espèrent rejoindre leurs familles et leurs amis 
De l’autre coté, derrière le mur 
Maintenant tout ce que nous souhaitons vous dire et qu’il n’est pas possible de vivre toute notre vie comme réfugiés 
Nous voulons rentrer dans notre pays, pour vivre 
Pauvres ou riches,  
Ignorants ou savants 
En bonne santé ou malades 
Faibles ou forts  
Repus ou affamés 
Mais LIBRES dans notre Pays

LIBRES dans notre Pays


Vidéo uhohL8again, Traduction en français APSO

mercredi 5 mai 2010

Déclaration du 1er mai 2010, CSTS, Sahara Occidental

Déclaration du Premier mai 2010, Confédération Syndicale des Travailleurs Sahraouis, CSTS

Depuis 1975, le peuple Sahraoui souffre de l’occupation Marocaine de son territoire. Il y a des milliers de disparus, victimes, un peuple exilé et séparé en deux parties.

Depuis 1975, une politique raciste est menée  par les autorités coloniales Marocaines, à l’encontre de la population Sahraouie, qui vise la destruction du tissu social et de l’identité culturelle. C’est une politique d’exil et d’appauvrissement  :

- en 1989, le Roi Hassan II a  déscolarisé plus de 6000 jeunes Sahraouis, le but annoncé était de les intégrer au tissu social au  nord du Maroc

-  licenciements abusifs, permutations, dégradations, violations des contrats du travail, sont les lots des travailleurs de Phosboucraa, grande mine de phosphate du Sahara Occidental.

- des milliers des travailleurs Sahraouis réclament leurs droits de retraite, pour l’époque espagnole jusqu’à 1975, date de la signature de la convention tripartite de Madrid qui a répartit le Sahara entre la Maroc et la Mauritanie.

- des milliers des travailleurs de la « promotion nationale » marocaine sont exploités par l’administration marocaine, ils ne bénéficient  ni des allocations familiales, ni du congé annuel, ni du respect du salaire minimum.

Le Maroc viole toutes les conventions internationales du travail, en l’absence d’un mécanisme qui contrôle le respect des droits de l’homme par la  MINURSO.

Ni les nations unies, ni la confédération syndicale internationale (CSI), n’ont réagit pour assumer leurs responsabilités devant cette situation grave dans un territoire non autonome comme le Sahara Occidental.

La confédération Syndicale des travailleurs Sahraouis  (CSTS) du territoire occupé au Sahara occidental s’est mobilisée pour défendre la cause des travailleuses et travailleurs Sahraouis. Nous poursuivons notre campagne pour la justice sociale contre la discrimination menée par le Maroc à l’encontre de notre population dans le territoire occupé du Sahara occidental,

C’est un conflit social dans la mesure où il y a des violations des droits des travailleurs Sahraouis dont le Maroc assume la responsabilité.

C’est un conflit politique dans les nations unies matérialisés par le refus de la France d’élargir les missions de la Minurso et par conséquent de bloquer toutes sortes de progression pour la résolution du problème de décolonisation  du territoire Sahraoui.

Bureau exécutif de la CSTS, El Aaiun, le 1er mai 2010

CONFEDERATION SYNDICALE DES TRAVAILLEURS SAHAROUIS, Sahara Occidental – territoire occupé